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Réflexion à Ouaga sur la problématique de l’urbanisation de nos villes

mardi 9 juin 2015.

 

Le Laboratoire citoyenneté avec le soutien du Centre africain pour les villes de Cape Town en Afrique du sud, a organisé un atelier, ce mardi 9 juin 2015, à Ouagadougou. Placée sous le thème « Pays du Burkina Faso sur l’initiative africaine de la recherche urbaine et les enjeux de la croissance urbaine en Afrique », la cérémonie a été présidée par le secrétaire général du ministère de l’Habitat et de l’urbanisme, Dieudonné Tapsoba. L’objectif était de porter la réflexion sur l’évolution et l’avenir des villes dans le monde et singulièrement en Afrique subsaharienne.

L’Afrique subsaharienne est l’une des régions connaissant une urbanisation des plus rapides au monde, pourtant elle est la moins préparée institutionnellement parlant à gérer les pressions associées à ce processus. C’est dans ce contexte que l’Initiative africaine de la recherche urbaine (IARU) a été créée en mars 2013 à Addis-Abeba avec pour secrétariat au sein du Centre africain pour les villes de Cape Town en Afrique du sud. Pour le présent atelier, il a pour objectif de sensibiliser les principaux groupes d’intervenants locaux et nationaux à la mission de l’IARU et de donner l’impulsion aux arguments et positions clés de l’IARU avant le sommet Africités et la conférence Habitat III.

Pour ce faire, il se concentrera sur la question de la promotion de la croissance inclusive dans la ville africaine perçue comme un moteur de changement à l’échelle nationale. Il s’agit de répondre aux questions comment penser et répondre à l’informalité urbaine ? Comment penser et promouvoir la résilience urbaine ? Comment penser et répondre à l’inégalité spéciale urbaine ? Comment parvenir à ces fins par la coproduction ? Aussi, elle fera motion des questions de l’égalité des genres et du droit à la ville.

Pour un développement harmonieux des villes, de l’appréciation du secrétaire général du ministère de l’Habitat et de l’urbanisme (MHU), Dieudonné Tapsoba, c’est une très bonne initiative de réunir autant d’acteurs engagés au quotidien sur des thématiques stratégiques qui interpellent les citoyennetés respectives. « IARU rappelle une fois de plus la nécessité d’agir en amont pour affronter les enjeux et les défis de la croissance urbaine en Afrique » a dit M. Tapsoba.
Par ailleurs, il a affirmé que le Burkina Faso, sous la coordination du MAH, dispose d’un nombre de référentiels et d’outils à même de garantir une bonne dynamique économique et socioculturelle des villes. Il s’agit respectivement de la politique nationale de l’habitat et du développement urbain, les plans régionaux de développement, les plans communaux de développement, les schémas directeurs d’aménagement et urbanisme, les plans d’occupation des sols.

Le Laboratoire citoyenneté, en collaboration avec le MAH, ONU-habitat, Cities Alliance, SDI et l’association des municipalités du Burkina, exécute un programme dénommé Programme pays urbain (PPUB) dans cinq villes que sont Bobo-Dioulasso, Dédougou, Dori, Ouagadougou, Tenkodogo. L’un de ses objectifs est de favoriser une plus grande concertation entre l’ensemble des acteurs nationaux concernés par la thématique de l’urbanisation croissante des villes. C’est face à cela que le Président du Laboratoire citoyenneté, Raogo Antoine Sawadogo nourrit l’espoir que cet atelier sera bénéfique pour les acteurs impliqués dans la mise en œuvre du PPUB mais aussi que les résultats pourront inspirer et éclairer les initiatives dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques de gestion urbaine.

Aïssata laure G. Sidibé (Stagiaire)
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