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« Le peuple burkinabè est fatigué des promesses électorales », dixit Me Bénéwendé Sankara

mardi 9 juin 2015.

 

Le président de l’Union pour la renaissance/ Parti sankariste (UNIR/PS), Me Bénéwendé Stanislas Sankara, par ailleurs candidat des partis et associations sankaristes à l’élection présidentielle du 11 octobre prochain, est allé à la rencontre des militants de son parti au niveau de l’arrondissement 4 de Ouagadougou. C’était dans la soirée du dimanche 7 juin 2015. Me Sankara a dit être venu livrer un message de mobilisation dans un langage de vérité car, « Le peuple burkinabè est fatigué des promesses électorales ».

L’UNIR/PS est de nouveau sur le terrain de l’activisme politique après la Convention des sankaristes tenue le 17 mai dernier. Dans ce sens, et après Boussé (chef-lieu de la province du Kourwéogo), le président du parti et ‘’ses camarades’’ ont mis le cap sur l’arrondissement 4 de Ouagadougou. Le rassemblement a eu lieu aux environs du marché ‘’Arb Yaar’’ situé dans le secteur 17, ce dimanche 7 juin 2015. L’occasion était en effet, celle d’un « appel à la détermination des militants », mais aussi d’un « appel à la mobilisation générale, à l’engagement de tous les Burkinabè », a laissé entendre Me Bénéwendé Sankara.

Mais cet appel s’est voulu franc ; car « le peuple burkinabè est fatigué des promesses électorales », dira Me Sankara. Et d’ajouter, « Nous sankaristes, nous nous départissons des promesses électorales. Nous disons, si nous sommes au pouvoir, c’est du réalisme politique que nous allons faire ». Un réalisme politique consigné dans un projet de société assis sur l’idéal sankariste. A en croire le candidat des sankaristes, « Il n’y a pas meilleur projet de société que celui que nous défendons et qui consiste à pouvoir mettre en place une gouvernance politique, une gouvernance économique pour le bien-être social de nos populations ».

Toutefois, relève-t-il, la mise en œuvre de ce projet de société requiert au préalable, « de déstructurer le système Compaoré par un Etat fondé sur des valeurs sankaristes » dont la dignité, l’intégrité. La conviction de Me Sankara est faite que le Burkina Faso « peut être un pays puissant ». Et, selon lui, « Nous avons les ressources, nous avons les hommes. Ce qu’il faut maintenant, c’est une action politique fondée sur notre vision, celle sankariste ». Poursuivant, Me Sankara reconnait que : « Face à cela, nous avons des ennemis ; voilà pourquoi nous avons besoin de nous mobiliser davantage parce que c’est un combat démocratique qu’il faut mener. Et tous ceux qui ont travaillé contre les intérêts du peuple, nous les traiterons comme tels ».

Vigilance pour ne pas permettre un retour des démons

Ces « ennemis » sont parmi, non seulement les hommes politiques pris individuellement, mais aussi les petits partis que Me Sankara qualifie de ‘’partillons’’. De petits partis qui peuvent, au-delà de l’unité sankariste, nuire à la ‘’grande famille de l’ex-opposition’’. Du reste, a-t-il laissé entendre, « J’ai déjà dit que les partillons qui sont entrain de se créer, constituent un danger pour l’ex-opposition parce qu’ils seraient capables de se retrouver ». Indexant au passage la visite que le CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès, ex-parti au pouvoir) a rendue à la NAFA (Nouvelle alliance du Faso, parti créé après l’insurrection populaire), et « les déclarations d’alliance » qui se font de plus en plus entendre, Me Sankara dira, « Nous savons qu’on peut fractionner l’électorat pour mieux se retrouver au détriment de la lutte de notre peuple ».

Pour se prémunir contre cette éventualité, il faut, selon Me Sankara, « être vigilant pour ne pas permettre un retour des démons ». Et de marteler, « A l’UNIR/PS, au Front progressiste sankariste, tous ceux qui se sont engagés dans la dynamique de la convention sankariste, nous n’allons pas permettre cela. Ils peuvent rêver, mais nous n’allons pas leur donner l’occasion ».
Relativement à la loi votée le 5 juin dernier et qui impose aux militaires de démissionner de l’armée s’ils veulent exercer un mandat politique, le président de l’UNIR/PS s’est voulu clair : « Nous avons toujours soutenu qu’un militaire qui veut faire carrière en politique, doit rendre purement et simplement sa démission. La loi a été votée, on ne peut que s’en féliciter ».

Fulbert Paré
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 9 juin 2015 à 03:14, par Kadi la Bonne En réponse à : « Le peuple burkinabè est fatigué des promesses électorales », dixit Me Bénéwendé Sankara

    La loi sur les militaires c’est une bonne loi. Mais il fallait la voter six mois avant les élections pour être conforme avec les textes de la cedeao.

  • Le 9 juin 2015 à 03:24, par Kadi la Bonne En réponse à : « Le peuple burkinabè est fatigué des promesses électorales », dixit Me Bénéwendé Sankara

    Me j’ai été Sankariste pur et dur mais je ne t’ai pas connu. L’erreur faite en son temps c’est d’avoir licencié 4000 instituteurs pour fait de grève . Dans les provinces c’est cette peur que nos braves populations ont du sankarisme. Beaucou beaucoup sont morts. Merci de profiter de tes sorties expliquer le bien fondé aux populations.

  • Le 9 juin 2015 à 07:36, par Amos En réponse à : « Le peuple burkinabè est fatigué des promesses électorales », dixit Me Bénéwendé Sankara

    Me SANKARA, toi même tu proposes quoi de concret

  • Le 9 juin 2015 à 08:11 En réponse à : « Le peuple burkinabè est fatigué des promesses électorales », dixit Me Bénéwendé Sankara

    bonjour suis parfaitement d’accord avec me par rapport aux promesses électorales non c’est la même chose que les politiciens font depuis longtemps si on arrive au pouvoir on va faire ceci ou cela et une fois au pouvoir rien dépassons ces vieilles chansons maintenant et osons inventer l’avenir de ce pays. internaute 2 dans tout régime il y a des erreurs et si vous aviez suivi un interview du papa de sankara en son temps qu’est ce qu’il a dit : "sankara est venu une nuit à la maison assis sur une chaise et le connaissons je savais que ça n’allait pas et je lui ai posé la question que se passe ti entre toi et tes amis et sankara de répondre il y a décisions qui se prennent dont je ne suis pas d’accord mais je suis mis en minorité et on dira après que c’est moi qui ai décidé et au père de rétorquer c’est toi le président et tu ne dois pas aller à l’encontre des décisions prises tu dois assumer" bref je pense que la révolution de thomas a fait des erreurs mais beaucoup d’actifs que de passifs et c’est ce qu’il faut savoir. on ne doit pas s’arrêter sur les détails malheureusement on a une population analhabète à 80% et des intellectuels sans âme ni conscience dont les politiciens profitent. sinon comme tu le dis que tu étais sankariste pur et dure que tu n’as pas connu me et me aussi dira qu’il ne t’a pas connu. sinon si tu étais à l’université en son temps me a fait aussi son petit bonhomme de chemin. il ne suffi pas d’être un sankariste pur et dure et après devenir une paille non c’est une conviction ou on est convaincu ou on ne l’est pas . et je te renvoi au discours de sankara un certain 4 août 1987 à bobo. lisez et peut être que tu comprendras.

  • Le 9 juin 2015 à 08:18, par sy En réponse à : « Le peuple burkinabè est fatigué des promesses électorales », dixit Me Bénéwendé Sankara

    MOI, JE VOUDRAIS QUE MAITRE SANKARA NOUS PRÉSENTE SON PROGRAMME DE SOCIÉTÉ. POINT BARRE. C’EST UN MONSIEUR QUI CONFOND LA ROBE DE L’AVOCAT A CELLE DE L’HOMME POLITIQUE. LE PARTI SANKARISTE BRILLERA UN JOUR MAIS PAS AVEC TOI MAITRE CAR TU NE REFLÈTES PAS LES IDÉOLOGIES DU CAPITAINE THOMAS SANKARA. TU AS RAMASSE LES BÉBÉS METTRE DEVANT POUR POUVOIR LES MANIPULER ET FAIRE CE QUE TU VEUX MAIS TU NE CONNAIS PAS ENCORE LES PEUPLES BURKINABE. OUI LE SOIR DU DIMANCHE 11 OCTOBRE 2015 TU VAS VOIR LES RÉSULTATS SI TU A EU BEAUCOUP, C’EST LA 4ème PLACE QUE TU AURAS SINON TU SERAS AVANT DERNIER

  • Le 9 juin 2015 à 09:28, par philo En réponse à : « Le peuple burkinabè est fatigué des promesses électorales », dixit Me Bénéwendé Sankara

    Tous les intellectuels éclairés savent que tu es celui qui peut déstructurer le système construit par blaise, rock, salif, simon et autres parce que tu n’as jamais soupé avec eux et tu es propre et constant dans tes prises de position. Nous savons tous que tu es resté très courageux en affrontant le régime sanguinaire de blaise. L’histoire dira un jour que tu as été l’avocat du pauvre et de l’orphelin. Tu as été l’avocat de la famille de Norbert Zongo au moment où si tu lève le petit doigt on te fait et y a rien. Tu as fais face aux menaces et intimidations mais tu n’as pas reculer c’est pourquoi je dis que tu mérite Kosyam

  • Le 9 juin 2015 à 09:56, par Vérité En réponse à : « Le peuple burkinabè est fatigué des promesses électorales », dixit Me Bénéwendé Sankara

    Internaute Nr 2 (Kadi la Bonne) : Je ne suis pas Burkinabè, je suis juste un admirateur de la POLITIQUE de Thomas Sankara. Lisez ça bien :
    Dans un gouvernement, on ne prend pas les décisions seul. Cette décision de licencier les enseignants, même si elle était normale, Sankara n’était pas prêt à la prendre aussi vite.

    Elle est normale, parce que le mode de régime l’impose : Y a pas droit de grève. C’est la loi. C’était une révolution dont l’esprit était de mettre d’abord les gens au pas. Discipliner les gens, les rendre travailleurs et humbles, ce qui devait les amener à ne compter que sur eux-mêmes, seule équation pour "vivre libre et digne". Malheureusement l’africain veut vite vivre comme l’européen, tout en oubliant que les pays occidentaux sont passés par là. Et même jusque là, les pays occidentaux qui se disent libres, ne le sont pas en réalité. Les lois restrictives de liberté sont nombreuses. Et c’est normal, parce que une fois que leurs peuples sont assez instruits pour comprendre les lois et savoir qu’elles sont là pour préserver une certaine cohésion, alors ce sont ces lois-là qui servent maintenant de garde-fou, et pas les campagnes populaires de travail, comme il y en a eu dans toute révolution. Même aujourd’hui on ne grève pas au hasard dans ces pays là.

    Sankara n’était pas prêt pour prendre la décision si vite : je vous parle en tant que personne ayant eu un entretien avec Thom Sank. Il faut savoir que l’impérialisme a tenté plusieurs coups pour enlever Sankara. Comme ces coups n’ont pas marché, les impérialistes ont tenté de rendre Sankara impopulaire : manipuler certains CDRs, bloquer l’exportation du haricot vert (il fallait que le Regime/Sankara contraigne les fonctionnaires à acheter le haricot vert en coupant directement dans leur salaire contre des sacs de haricot. Des familles se sont plaintes) etc. Et concernant les licenciement, comme le régime était déjà divisé, et qu’il devait décider entre eux par vote, Blaise et ses gens ont dit qu’il faut appliquer la mesure immédiatement. C’est la regle de prise de décision, et Sankara devait s’y plier. Vous voyez ? C’est ainsi que les impérialistes et leurs valets locaux ont balisé le terrain et ont pu rendre Sankara impopulaire dans certaines têtes. Le plan était qu’il n’y ait pas révolte si on venait à assassiner THOM. Et c’est ce qui s’est passé.

    On dit que le prophète n’est jamais accepté chez soi. Et c’est ce qui s’est passé au BF, parce que nos peuples se comportent souvent d’une manière pas logique : Sinon quelqu’un qui réduit son salaire (beaucoup d’autres employés, dont sa propre femme, touchaient plus que lui), il marchait dans les rues comme nous tous, il ne voulait pas acheter d’avion présidentielle si vite, etc. Et tout ça ne suffit pas pour bien analyser certaines bavures qui se sont passées, et essayer de le comprendre ? Encore une fois il faut que l’Africain comprenne et, le bon sens pour comprendre, chacun en a assez ! Il faut juste être honnête et réaliste.

  • Le 9 juin 2015 à 10:59, par Ka En réponse à : « Le peuple burkinabè est fatigué des promesses électorales », dixit Me Bénéwendé Sankara

    Pour une fois je suis d’accords avec Benèwendé, le peuple s’en tape avec des promesses des politiques égoïstes qui ne pensent qu’a leurs intérêts en oubliant ce qui est mieux pour le peuple. Le peuple attend du prochain locataire de KOSSYAM des engagements fermes qui vont pour le Burkina et non ce qui est mieux pour un individu. Celui qui va convaincre le peuple meurtri avec des engagements positifs sera le locataire de KOSSYAM en 2016.

  • Le 9 juin 2015 à 11:52, par Win En réponse à : « Le peuple burkinabè est fatigué des promesses électorales », dixit Me Bénéwendé Sankara

    OK ! donc, il ne faut surtout pas en rajouter !!!

  • Le 9 juin 2015 à 14:42, par Quarter En réponse à : « Le peuple burkinabè est fatigué des promesses électorales », dixit Me Bénéwendé Sankara

    Les Burkinabè ne sont meme pas fatigués de promesses,ils sont morts il des années de promesses.Le mensonge est le premier mal du Burkina.Les gens mentent,ils ne sont pas honnêtes,ils sont insouciants,ils ne compatissent a aucune douleur de leurs semblables.J’ai l’impresssion qu’il faut un phenomène divin pour nous mettre sur la bonne voix.L’injustice vient s’ajouter.Moi je suis déçu de mon pays.Il y a un adage qui dit que "Le travail libère et paie".Au Burkina je dis que c’est faux.On dit que le Burkinabè est travailleur,mais pourquoi jusqu’à present nous sommes l’un des plus pauvres de la planète ?En tout cas que DIEU nous bénisse,mais si jamais on ne change pas le meme DIEU va nous abandonner.

  • Le 9 juin 2015 à 17:20, par Vgaucher En réponse à : « Le peuple burkinabè est fatigué des promesses électorales », dixit Me Bénéwendé Sankara

    « Nous sankaristes, nous nous départissons des promesses électorales. Nous disons, si nous sommes au pouvoir, c’est du réalisme politique que nous allons faire ».... ; « Il n’y a pas meilleur projet de société que celui que nous défendons et qui consiste à pouvoir mettre en place une gouvernance politique, une gouvernance économique pour le bien-être social de nos populations ». dixit Me SANKARA. ça c’est du blablabla.Dites nous SVP que devons comprendre de ce verbiage. Voici des personne qui s’évertuent depuis des années à nous pomper l’air avec des discours sans contenu programmatique. Ils se dévoilent aujourd’hui pour dire qu’ils ne ferons pas de promesse.... ils mettront en place une gouvernance....... Non ce que l’on attend de vous c un bon programme alternatif. Maintenant que Blaise et l’affaire Thomas Sankara ne peuvent plus vous servir pour tromper le peuple vous racontez du n’importe quoi ; proposez au peuple un vrai projet de société. ; car il besoin d’espérer à travers vos promesses.