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L’Union nationale pour la démocratie et le développement face à la presse : « L’UNDD n’a jamais soutenu la modification de l’article 37 », dixit Noel Yaméogo

lundi 8 juin 2015.

 

Ce dimanche 7 juin 2015, l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) a animé une conférence de presse pour rappeler à l’opinion publique que le passage à une 5ème république au Burkina Faso est son idée. Une idée qu’elle a émise depuis 2008.

« C’est aux journalistes d’apprécier, de dire ou d’écrire ce qui sied après lecture de la déclaration qui montre clairement la position de l’UNDD par rapport au passage à la 5ème république ». Ces propos sont d’Amadou Dabo, vice-président de l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD). Pour lui, il ne leur appartient pas de dire OUI ou NON pour le passage à une autre République. En effet, l’objet principal de la conférence de presse était tout simplement de rappeler la paternité du combat qu’est en train de mener le Conseil national de la Transition (CNT) sur la question. Autrement dit, l’opinion nationale voire même internationale doit savoir que c’est l’UNDD, qui a, depuis 2008 réclamé le passage à une cinquième république au Burkina Faso. C’est ce pourquoi le parti félicite le CNT qui lance aujourd’hui le débat et se dit prêt à encourager et soutenir l’initiative. Est-ce à dire que l’UNDD est favorable au projet ? Cette question ne trouvera pas de réponse claire. Toutefois, précise Noel Yaméogo coordinateur adjoint du parti : « Nous sommes suffisamment courageux pour donner notre position. Mais nous le ferons en temps opportun ».
Le message essentiel à retenir selon les animateurs est que l’opinion publique sache que le débat sur la 5ème République est un combat de l’UNDD. Ils rappellent par ailleurs qu’en 2008 les refondateurs avaient organisé une tournée d’information sur l’ensemble du territoire national. S’en est suivi l’envoi d’une correspondance en aout 2008 au Président du Faso d’alors, lui demandant de convoquer un forum des acteurs politiques et de la société civile pour en débattre. Cette correspondance n’a pas eu de suite. La tenue des assises du CCRP à laquelle l’UNDD a pris part a fait des propositions afin que des mesures fortes soient prises pour verrouiller l’article 37. Et c’est d’ailleurs, indique Ouédraogo Mariam trésorière du parti, grâce à l’UNDD que ce point n’a pas eu de consensus. Tout compte fait, si l’on parle aujourd’hui du passage à une 5ème république, pour l’UNDD, dit-elle, c’est comme prêcher sur des convertis. Alors une chose est le passage à une 5ème république, une autre est les voies pour y parvenir. L’UNDD estime que la balle est dans le camp du peuple.

« L’UNDD n’a jamais soutenu la modification de l’article 37 »

« Nous n’avons jamais soutenu Blaise Compaoré dans son projet de modification de l’article 37. Jamais ! Jamais ! Vous pouvez vous référer aux déclarations de notre président Hermann Yaméogo qui est un démocrate », a énergiquement déclaré Noel Yaméogo au cours de la conférence de presse. Il justifie son propos en disant que c’est eux qui ont bataillé pour la limitation des mandats présidentiels. La mise en place d’un bulletin unique de vote est aussi à mettre à l’actif de l’UNDD. Parlant de l’article 37, les animateurs de la conférence de presse ont laissé entendre qu’aucun démocrate ne pouvait accepter le déverrouillage dudit article. A l’époque, explique Noel Yaméogo : « nous avions dit que si c’est le chef de l’Etat qui était le seul capable de décider d’aller à un referendum, nous ne pouvons, nous opposer. Malheureusement Blaise Compaoré à virgulé à droite pour vouloir voter la loi. Ce que nous avons dénoncé afin d’éviter le chaos qui n’a pas pu être empêché ».

Bassératou KINDO
Lefaso.net



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