Atelier sous- régional sur la corruption : Déclaration du RENLACRENCONTRE SUR LE RENFORCEMENT DE LA CONTRIBUTION DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE OUEST AFRICAINES A LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION OUAGADOUGOU, DU 21 AU 23 MAI 2015 DECLARATION FINALE Les 21, 22 et 23 mai 2015 s’est tenue à Ouagadougou, une rencontre sous-régionale des Organisations de la Société Civile de l’Afrique de l’Ouestœuvrant dans la lutte anti-corruption et pour la transparence dans la gestion des affaires publiques. Les participants ont bénéficié de communications sur i)la détection et la lutte contre les flux financiers illicites en Afrique, ii) les outils de mesure de la corruption notamment l’Indice de Perception de la Corruption (IPC) et le Système national d’intégrité de l’ONG Transparency international et iii) la Convention des Nations Unies contre la corruption et son mécanisme d’examen. Les organisations participantes ont constaté qu’en dépit de la ratification, les différents pays mettent insuffisamment en œuvre les instruments juridiques internationaux ci-dessus cités et les instruments juridiques nationaux. Elles ont constaté que les fléaux de la corruption et des flux financiers illicites continuent de prendre de l’ampleur. Elles ont noté que cette situation est corroborée non seulement par l’IPC 2014 de Transprency International selon lequel, excepté le Cap-Vert, aucun pays de l’espace CEDEAO n’a obtenu la note de 50 sur 100, mais aussi par les résultats d’une étude sous-régionale menée sur la corruption au quotidien au Bénin, au Niger et au Sénégal en 2001 ;lesquels ont conclu à l’existence d’un système corruptif identique en Afrique de l’Ouest où se développent les mêmes formes, les mêmes stratégies dans un contexte économique, politique et social tout aussi identique. Elles se sont laissées convaincre que l’absence de volonté politique des gouvernants marquée notamment par l’insuffisance des dispositions nationales en matière de répression de la corruption, des flux financiers illicites et de blanchiment de capitaux, l’impunité des faits de corruption et la faiblesse organisationnelle, institutionnelle et financière des institutions publiques de lutte contre la corruption demeure le facteur favorisant le développement des fléaux auxquels elles s’attaquent. Elles ont par ailleurs noté que de multiples efforts et initiatives sont mis en œuvre dans différents pays pour contribuer à lutter efficacement contre la corruption. Il en est ainsides productions de connaissances sur la corruption, de l’utilisation de techniques nouvelles d’investigation, de l’organisation d’activités dans le cadre de journées nationales de la lutte contre la corruption, du plaidoyer/lobbying pour le renforcement du cadre juridique national par l’adoption de lois nationales ou la ratification d’instruments régionaux et internationaux. Elles ont par contre,regretté la faible présence des organisations nationales de la société civile au niveau des rencontres sous-régionales, régionales et internationales sur la lutte contre la corruption notamment la Conférence des Etats parties à la CNUCC et l’insuffisante influence de leurs actions sur les politiques communautaires en matière de transparence et de bonne gouvernance. Elles se sont également d’une part, accordées sur la nécessité pour chacune des organisations participantes d’impliquer les masses citoyennes à la base dans leurs actions de lutte contre la corruption et d’autre part, encouragées à la décentralisation desditesactions sur toute l’étendue de leur territoire national. Elles ont également pris conscience de l’importance et du caractère déterminant de leur rôle dans le renforcement de la lutte anti-corruption dans leurs pays respectifs et partant, dans l’espace CEDEAO. Elles ont échangé sur les échecs et autres difficultés liées à la mise en place et au fonctionnement d’organisations formelles faîtières régionales de lutte anti-corruption ainsi que de la léthargie de certaines structures, notamment la Coalition de la société civile francophone anti-corruption (CoFAC) et la Fédération Ouest Africaine des Organisations de Lutte Anti-Corruption (FOLAC). Elles ont cependant retenu que les tentatives ci-dessus rappelées témoignent de la nécessité et même du besoin de travailler ensemble en vue de peser sur la gouvernance de leur pays respectif en matière de lutte contre la corruption. Elles ont, au bénéfice de tous ces constats et considérations, décidé de : Fait à Ouagadougou, le 23 mai 2015 Ont signé, les organisations suivantes
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Vos commentaires
1. Le 6 juin 2015 à 13:55, par souroukoulogoh En réponse à : Atelier sous- régional sur la corruption : Déclaration du RENLAC
Bonne initiative. En plus de la mauvaise volonté politique des dirigeants, il ya la mentalité de la population surtout sa frange jeune qui veut sauter les étapes pour devenir en un temps record riches. Nous resterons toujours dépendants des occidentaux si nous ne changeons pas de mentalité. Il faudra cesser d’accuser les occidentaux de piller nos richesses pendant que nous memes nous sommes plus pilleurs de nos populations et allons enrichir les populations des des mêmes occidentaux que nous dénonçons pour pillage des richesses de nos sous sols. Les banques dans lesquelles nos dirigeants voleurs vont déposer leurs butins, financent des entreprises qui créent des emplois et ainsi amélioré le bien être de leurs concitoyens. Ho ! Pauvre africain.