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Elections d’octobre 2015 : les acteurs invités à s’accorder sur les règles d’expression

mardi 2 juin 2015.

 

Expliquer aux Hommes de médias, aux acteurs politiques et à ceux de la société civile, les règles qui encadrent la gestion de la couverture médiatique des élections ainsi que les cadres d’expression qui leur sont offerts, c’est à cette fin que le Conseil supérieur de la communication a organisé un séminaire-atelier. La cérémonie d’ouverture de ce cadre de rencontre multi-acteurs est intervenue dans la matinée du mardi 2 juin 2015 à Ouagadougou, sous la présidence du ministre en charge de la communication, Frédéric Nikiéma, représentant le chef du gouvernement.

Pour mener à bien cette explication et inviter à la réflexion constructive, le CSC a retenu comme thème central, « la communication politique et cohésion sociale ». Un thème dont la « pertinence », de l’avis du ministre porte-parole du gouvernement, M. Nikiéma, tient au fait que dans le contexte africain, les périodes électorales sont toujours des sources potentielles de fractures socio-politiques. Et y mener la réflexion dans la perspective des compétitions électorales à venir dans notre pays, offre, selon lui, l’occasion de dégager « une approche consensuelle sur la diffusion du discours politique ».
Cette réflexion, précise Nathalie Somé, présidente du CSC, a été voulue pour être axée sur « les modalités pratiques de la mise en œuvre de l’égal accès aux médias de service publique, du pluralisme et de l’équilibre de l’information dans tous les organes de presse ». Et ce, dans un contexte « d’interpellations démocratiques » qu’exprime le peuple, et où « il faut adjoindre des candidatures indépendantes qui vont compétir avec les partis politiques sur une base égalitaire ».
Ce qui, de l’avis du président du CSC du Niger, par ailleurs président du Réseau des instances africaines de régulation de la communication (RIARC), Abdourahamane Ousmane, est fort louable. Sa conviction à lui, M. Ousmane, c’est que, « Pour qu’il y ait des élections libres, ouvertes et transparentes, il faut que tous ces acteurs trouvent un terrain favorable d’expression à même de leur permettre de confronter leurs idées ».

De multiples thématiques au centre des échanges

Du reste, en deux jours, les participants à ce séminaire-atelier, « environ 200 », auront eu l’occasion d’échanger autour de thématiques relatives entre autres aux ‘’enjeux de l’information en période électorale’’, ‘’aux règles qui encadrent la gestion de la couverture médiatique des élections’’, ‘’aux dispositions règlementaires prises par le CSC concernant la typologie des émissions et la couverture médiatique des activités des acteurs en lice’’.
Signalons qu’au cours de la cérémonie d’ouverture – qui a enregistré la présence de nombreux patrons de presse - de cette rencontre, la présidente du CSC est revenue sur la mesure prise le 7 mai dernier par son institution pour suspendre sur trois mois, les émissions d’expression directe. Une mesure qui, précise-t-elle, a été prise « dans le souci que la liberté de presse et d’opinion soit respectueuse des droits fondamentaux reconnus aux citoyens ». Cette mesure, a-t-elle rappelé, « a suscité beaucoup de réactions et surtout beaucoup d’incompréhensions ». Des incompréhensions, « compréhensibles pour nous », a-t-elle précisé.

Fulbert Paré
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