Inscription au concours direct de recrutement des magistrats : Sondé Auguste Coulibaly pointe du doigt la non maitrise de l’informatique par certains candidatsPar communiqué n°15-320/MFPTSS/SG/AGRE/DOC du 18 mai 2015, le Ministre de la Fonction Publique du Travail et de la Sécurité Sociale informait le public burkinabé de l’ouverture au titre de l’année 2015 d’un concours direct de recrutement de trente (30) élèves magistrats à former à l’école nationale d’administration et de magistrature (ENAM). Le communiqué d’ouverture dudit concours précise que les dossiers de candidature sont reçus exclusivement sur la plate forme e-concours d’inscription en ligne sur le site www.econcours.gov.bf du 19 au 31 mai 2015 à 24h. L’on ne saurait passer sous silence en félicitant cette noble volonté de dématérialiser les procédures administratives dans notre pays qui s’inscrit en droite ligne de la modernisation de l’Administration même si cela n’est que partielle dans la mesure où les candidats admissibles audit concours devront déposer un dossier physique comportant les pièces requises par le communiqué d’ouverture. Avec l’unique option du dépôt des dossiers par voie électronique, le Ministre de la Fonction Publique a violé le principe d’égal accès aux concours de la Fonction Publique notamment celui de la magistrature. C’est pour dire que le MFPTSS aurait du tenir compte des disparités entre les candidats et surtout de l’aires géographiques en termes d’accès aux TIC en donnant une option aux candidats concernant les modalités de dépôt des dossiers. A cela s’ajoute certains frais subséquents à cette opération difficiles à quantifier comme le coût d’accès à l’internet, le coût d’impression des récépissés sans compter la non maitrise du processus devant aboutir à une inscription effective des candidats et le problème de sécurisation et de surcharge de la plateforme en somme, de sa fiabilité. Ce principe général de droit qu’est celui de l’égalité entre citoyen qui du reste est un principe à valeur constitutionnelle a été méconnu de la part du Ministère de la Fonction Publique et par voie de conséquence devrait faire l’objet d’attaque de la part des candidats surtout ceux victimes pour le moment de cette fracture numérique. Sondé Auguste COULIBALY Vos réactions (17) |