Lutte contre le trafic illicite des biens culturels : Des pays de la sous-région mutualisent leurs effortsChaque 18 mai, le monde entier célèbre la journée internationale des musées. Cette année, Ouagadougou est le point de convergence des professionnels de musées et du patrimoine de la sous-région, des autorités coutumières, administratives et politiques pour un séminaire sous régional d’appropriation des outils de lutte contre le trafic illicite des biens culturels en Afrique de l’ouest. Les participants de six pays se retrouvent pour mutualiser leurs forces dans cette lutte. L’ouverture des travaux a eu lieu ce 18 mai aux archives nationales à Ouagadougou. Foi du secrétaire général du ministère de la culture et du tourisme du Burkina, le trafic illicite des biens culturels occupe le troisième rang mondial des activités criminelles mondiales. Ce, après le trafic des stupéfiants et des armes. En Afrique subsaharienne, le phénomène est plus important au regard des conflits armés qui émaillent nombre de pays et face aux offres « alléchantes » du marché de l’art. Le trafic de ces biens affaiblit les sociétés sur le très long terme en brisant les identités, les repères collectifs, l’histoire des peuples et de l’humanité, a ajouté pour sa part, le président du comité national de ICOM-Burkina, Alassane Wango. Organisé avec l’appui du Conseil international des musées (ICOM), la soixantaine de participants, vont partager leurs expériences en matière de lutte contre ce trafic que le secrétaire général du ministère de la culture et du tourisme a qualifié de crime. Il a dit espérer qu’à l’issue du séminaire, des propositions suffisamment « pertinentes et audacieuses » seront faites aux Etats. Pour Désiré Ouédraogo, le thème rappelle surtout que « notre pays a besoin de continuer le travail de collecte et de conservation des objets témoins de son passé. Nous conservons les biens culturels dans des conditions de sécurité maximale. Un musée est censé être comme une banque pour les objets culturels, ils sont sauvegardés pour la communauté, surtout pour les générations futures. Le thème nous rappelle la nécessité de travailler pour une gestion durable de nos collections », a-t-il conclu. Tiga Cheick Sawadogo |