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Promotion de la langue Française : Le Complexe Scolaire L’Aurore initie un concours de littérature

dimanche 17 mai 2015.

 

Le Complexe Scolaire L’Aurore est un établissement d’enseignement général et technique. Il est situé dans le quartier Patte d’oie. L’école s’est donné pour objectif de vulgariser la langue française en organisant un concours de littérature dénommé « Huitième merveille » au sein de l’établissement. Comment est né le projet ? Qui peut prendre part au concours ? Qu’est-ce qu’on y gagne ? Allons à la découverte de cette idée qui fera du bien aux élèves.

Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Kabore Adama, je suis le coordinateur du club littéraire l’Aurore. Professeur de Français au complexe Scolaire L’Aurore.

Pouvez-vous nous parler du concours littéraire ?

Nous avons créé le club pour vulgariser la littérature. On sait qu’il y a à certain moment, une désaffection pour la lecture. Nnotre but est donc d’amener les élèves à s’intéresser à l’écriture, de vulgariser aussi les contenus des œuvres littéraires puisque nous savons aujourd’hui qu’on a beaucoup d’écrits dont le contenu porte des messages essentiels. Le but du concours est également de mettre en orbite ces hommes de culture et de lettres qui posent des actes concrets et qui vont également dans le sens du développement de notre continent.

Comment est née cette initiative ?

A l’origine c’était une initiative personnelle. Car lorsque nous voulons réaliser un cours de français, je proposais une expression aux élèves, laquelle expression est expliquée par rapport à son sens, à son origine. J’ai senti un certain intérêt auprès des élèves. Donc à la fin du cours je donnais toujours une expression et leur demandais d’aller chercher son sens et son origine. Lors du cours suivant, nous commencions le cours par l’explication de la dite expression et de plus en plus les élèves s’intéressaient fort heureusement à cet exercice. Parfois, ce sont eux qui me rappelaient qu’une expression est à l’étude avant qu’on ne débute le cours. Pour les encourager j’essaie aussi de leur donner plus un, plus deux ce qui naturellement motivait les enfants à aller à la recherche. Beaucoup de témoignages sur l’importance de cet exercice m’ont été rapporté. Certains élèves m’ont dit qu’ils ont eu à utiliser telle expression dans tel contexte et ont été félicités pour la hausse de leur niveau en français. C’est ainsi que l’idée de créer un concours au sein de l’établissement avec les classes que je tenais a surgi et puis j’ai adressé un petit projet au niveau de l’institut français et également au niveau de la francophonie et d’autres structures qui m’ont soutenu avec des documents puisque ce sont des documents que je demandais pour les élèves, je ne demandais aucunement de l’argent. C’est là que j’ai constaté qu’à la Francophonie, le monsieur qui a étudié le projet était intéressé .Il m’a appelé pour échangeer et il m’a aussi demandé si j’ai un parrain et j’ai dit non et subitement comme si on se connaissait il me dit « je vais te trouver un parrain » et le lendemain il m’appelle qu’il a trouvé le parrain c’est le docteur Dramane Ouattara, ex directeur général de la Francophonie. Et c’est comme ça qu’est partie la première édition et je me suis dit que si c’est comme ça, on va étendre aux classes que je ne tiens pas et ça sera juste local et concernera le secondaire du complexe scolaire l’Aurore et c’est comme cela qu’on a organisé de façon très modeste et on dirait que ce n’est qu’une édition entre griffe et on a fait la clôture avec la radio Gambidï qui nous a accompagné. Il faut aussi noter que j’ai une fibre rasta qui m’amène à produire une émission de reggae sur radio gambidï donc c’était plus facile pour une telle radio de m’accompagner pour la couverture médiatique c’est comme ça on l’a organisé en deux phases : une phase à l’écrit et une phase à l’oral. C’est de là aussi que celui qui m’a reçu à la Francophonie m’a donné une autre idée que comme ça semble intéresser les gens pourquoi ne pas créer une structure pour vraiment pérenniser la chose plus que de porter individuellement l’initiative. C’est ainsi qu’avec des amis on a essayé de faire le règlement du concours de créer également le club avec le récépissé qu’on a obtenu du ministère et d’dorénavant c’est le club littéraire qui porte le projet.

Pourquoi cette dénomination « 8e merveille »

Oui 8e merveille parce que parmi les expressions idiomatiques françaises que nous étudions ensemble avec les élèves, il y a une expression qui est celle d’être la 8e merveille du monde et être la 8e merveille du monde signifie faire quelque chose ou être quelque chose de remarquable ou d’étonnant. Ça ne peut pas être quelque chose seulement mais aussi une personne. Selon l’explication qui a été donnée par Alain RAY , un grand littéraire connu en Europe : « chacun de nous est libre de posséder sa 8e merveille du monde ». Vous pouvez décider aujourd’hui que tel arbre qui vous semble très beau peut être votre 8e merveille ou un objet artistique qui a été bien sculpté est votre huitième merveille ou telle personne est magnifique très belle à travers ses œuvres ou actions est votre huitième merveille du monde. Donc c’est tout à fait relatif, nous avons dit que les lauréats de notre concours littéraire seront notre huitième merveille, c’est de là que l’idée « 8e merveille » est née. D’autres diront que leurs lauréats seront kundéables ou leur kundé. Nous nous dirons que nos lauréats sont notre 8e merveille.

Concrètement qui peut participer au concours ?

Par rapport au profil des candidats il faut noter que vu le niveau élevé du concours, il est exclusivement ouvert aux élèves du second cycle.

Il y a combien de catégories de prix ?

Nous avons les prix spéciaux et les prix principaux. Au niveau des prix spéciaux nous n’avions que deux prix spéciaux jusqu’à la deuxième édition mais cette année nous avons eu un troisième prix spécial notamment celui décerné par la commune de Samba qui décerne un prix spécial au premier de sa commune. Cette année on a étendu le concours jusqu’à la commune de Samba et de Ouagadougou, quant aux deux prix, nous avons le prix spécial féminin qui existe déjà depuis la première édition ainsi nous rendons hommage à la gente féminine qui fait bouger le monde. Et l’autre prix spécial c’est celui immortalisant la mémoire de Jean Pierre Gingani. Ce prix est décerné par son fils Claude Gingané qui aujourd’hui continue son œuvre au niveau de l’espace culturel Ganbidï. Pour les prix principaux on retient les quatre premiers lors de la phase écrite, le troisième et quatrièmes viendront à la clôture pour prendre leur prix. Le premier et le deuxième sont eux encadrés par le jury pour le duel oratoire qui aura lieu lors de la finale. A l’issue du duel oratoire le jury essaie de faire la sommation des points de la phase orale plus les points de la phase écrite pour départager les deux premiers.

Qui sont vos sponsors ?

Comme je l’ai dit il y a l’Institut Français et la Francophonie et notamment l’établissement complexe scolaire l’Aurore et aussi la radio Ganbidi et l’espace en même temps qui nous accompagnent depuis la première édition. C’est au fur et à mesure qu’à la troisième édition, des structures tels que l’hôtel des conférences et également la commission nationale de l’UNESCO, le cafetât, et l’Observateur Paalga qui nous soutiennent depuis la deuxième édition, la radio nationale et autres structures qui sont en train de se prononcer.
Quelles sont vos projets pour l’avenir concernant le concours ?
Nos projets, c’est d’étendre le concours jusqu’au premier cycle, ouvrir le concours aux étudiants également.

Evelyne Koama (stagiaire)
Lefaso.net



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