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Lutte contre l’insécurité urbaine et le grand banditisme : Plus de 10 000 personnes interpellées, plus de 50 millions d’amende récoltée

mardi 12 mai 2015.

 

Pour faire face aux phénomènes grandissants du grand banditisme et de l’insécurité urbaine, le ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité a lancé le 7 avril dernier une opération d’envergure. Des opérations conjointes des forces de sécurité et parfois de défense ont alors été menées dans les treize régions du Burkina Faso. Un mois après, l’équipe de pilotage de l’opération a rencontré les hommes de médias pour un bilan d’étape. C’était ce mardi 12 mai 2015.

Le colonel Sam Ouédraogo commandant de la gendarmerie départementale de Ouagadougou, le commissaire principal de police Kalo Olivier Sanon, adjoint au commissaire central de la ville de Ouagadougou et le capitaine Modeste Gyengani, commandant de la compagnie du Kadiogo étaient les principaux animateurs de cette conférence de presse. Ils avaient à leurs côtés les commissaires de police Brice Hien, commandant du groupement CRS de Ouagadougou, Patrice Yéyé commandant de l’unité d’intervention polyvalente de la police nationale et Talimon Héma du service communication de la police nationale.

Une plaie nommée « contestation et refus de l’autorité »

Sur le volet de la lutte contre l’insécurité urbaine, l’on notera de la déclaration faite par le commissaire Sanon que 25 opérations ont été menées conjointement avec le commissariat central et la compagnie de gendarmerie. Des statistiques fournies aux hommes de média et portant sur la ville de Ouagadougou, il ressort que 1294 personnes ont été contrôlées pour 477 personnes interpellées, 1064 engins à deux et trois roues contrôlés pour 843 engins à deux et trois roues saisis, huit armes saisies, 23 véhicules automobiles conduits en fourrière et une amende forfaitaire de 5 662 000 FCFA payée. Le commissaire Sanon n’a par ailleurs pas manqué de relever le comportement de certains compatriotes portés vers la contestation et le refus de l’autorité. « C’est ainsi qu’au cours de ces opérations, plusieurs cas de refus d’obtempérer ont été enregistrés, toute chose qui du reste complique davantage la tâche des forces de sécurité », a- t- il noté avec regret.

47 millions collectés au titre des amendes forfaitaires

De l’exposé fait par le capitaine Gyengani sur le volet lutte contre le grand banditisme de cette opération (sur les treize régions du pays cette fois- ci), l’on retiendra de la synthèse globale des opérations faite à la presse que 11 662 personnes ont été interpellées, 84 personnes interpellées objet de recherches ; et sur le registre des objets saisis on relève 83 armes à feu, 232 armes blanches, 57 tricycles, 289 engins à quatre roues, 6749 engins à deux roues, 500 kilos environ de drogue, essentiellement du chanvre indien. Les amendes forfaitaires diverses payées dans le cadre de l’opération se montent elles à 47 431 000 FCFA.

Pour les conférenciers du jour, toutes les personnes interpellées quand elles ont montré patte blanche ont été relaxées. Par contre toutes celles en conflit avec la loi et tous les objets saisis font l’objet d’enquête quand la situation l’impose. A l’issue de laquelle enquête le dossier sera transmis au parquet pour suite judiciaire à donner.
Rappelons que ce bilan d’étape porte sur la période allant du 06 avril au 04 mai 2015. Pour le colonel Sam Ouédraogo, « L’une des particularités de cette opération est la conjugaison des efforts de toutes les forces de sécurité et de défense ». Le colonel Ouédraogo qui a fait remarquer que l’Armée de terre et l’Armée de l’Air ont pris une part active par un appui en personnel et près de 220 heures de vol de surveillance. Du moins pour cette première phase de l’opération.

Samuel Somda
Lefaso.net



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