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Université des « Thés » de Rimkiéta : Des femmes initiées au « journalisme » et au théâtre

lundi 27 avril 2015.

 

La maison des jeunes, de culture et des associations en collaboration avec le centre d’éducation de base non formelle a organisé du 20 au 26 avril 2015, l’université des « thés » au profit des femmes du quartier Rimkieta de Ouagadougou. Une semaine d’apprentissage, d’initiation au journalisme, au théâtre, au tissage, à la teinture, à même d’améliorer le quotidien de ces femmes non alphabétisées. La restitution des travaux a eu lieu le dimanche 26 avril.

Le centre d’éducation de base non formelle propose depuis trois ans, l’alphabétisation en mooré au profit des femmes. A chaque formation, près de 40 femmes participent avec de très bons taux de réussite. Fort de ce constat, et en vue d’impulser le dynamisme, le centre a décidé de tenir ces « universités de thés », pour ne pas dire les « universités d’été ». Pendant une semaine, elles ont proposé et organisé des activités telles que des conférences sur diverses thématiques qui concernent leur vie quotidienne. « Nous avons organisé une série de conférences sur le droit de la femme dans la succession, le mariage, sur l’entreprenariat féminin, le tissage, la teinture, sur la vie associative… », informe Sarah Faguet, coordinatrice adjointe de la Maison des jeunes, de culture et des associations et du centre d’éducation de base non formelle, structures fondées par Dounia la vie/Burkina.

A ces activités, se sont ajoutés des concours de lecture et de dictée en mooré, des ateliers artistiques. Les universités des « thés » ont également été une aubaine pour les femmes de s’initier au journalisme et au théâtre. Pour le cas spécifique du journalisme, la coordinatrice Sarah Faguet d’expliquer que cela leur permettrait de pouvoir écrire des histoires. Aussi, poursuit-elle : « le centre a en projet un journal dans lequel elles pourront écrire des articles ». L’objectif de ces rencontres était, dit-elle, d’impulser une dynamique à la fois collective et individuelle dans tous les champs de leur vie, que ce soit au niveau du foyer, ou au niveau professionnel, ces femmes doivent être capables de mobiliser leur savoir et de prendre confiance en elle. Le bilan selon la coordinatrice est plutôt positif car les femmes ont décidé de poursuivre les activités – journalisme et théâtre- après l’université du thé. Un bilan confirmé par Honorine Kanfado/Zouli, responsable du centre qui note un grand engouement des femmes aux différentes activités du centre. « Les femmes ont beaucoup aimé le grin de thé, car ce fut une bonne occasion de prise de parole en public, de découverte, d’apprentissage. Elles se sont confiées et ont partagé beaucoup de choses pouvant améliorer leur épanouissement », confie Mme Kafando. Le souhait de toutes est de voir pérenniser cette initiative.

Il faut noter que le centre offre des formations en couture aux jeunes filles et l’alphabétisation aux femmes. Visiblement satisfaite, la responsable espère que ces rencontres vont apporter un changement dans le quotidien des femmes. C’est pourquoi, proposent-elles déjà de se réunir, au moins une fois par mois. Chants, théâtre et autres prestations ont meublé la soirée du dimanche dans le quartier Rimkiéta aux termes de laquelle chaque participante a été récompensée d’un prix et d’un certificat de participation.

Bassératou KINDO
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