Recherche scientifique : Des journalistes et communicateurs à l’école du traité international sur les ressources phytogénétiquesDans le domaine agricole, les ressources phytogénétiques constituent la base biologique des produits de santé et de la sécurité alimentaire. Malheureusement, leur conservation et leur utilisation durables demeurent une préoccupation majeure. Pire, l’utilité et le rôle de ces ressources restent méconnus du grand public. Pour changer cette donne, le ministère de la recherche scientifique et de l’innovation à travers la CONAGREP (Commission national de gestion des ressources phytogénétiques), en collaboration avec l’INERA et Bioversity international, a organisé, à l’intention des journalistes et communicateurs, un atelier d’information et de sensibilisation sur la mise en œuvre du traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture. C’était le 22 avril 2015, à Ouagadougou. Cet atelier visait d’abord à outiller les journalistes et communicateurs sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture et le traité international y relatif. Ce, en vue de leur permettre de diffuser et publier des messages pertinents et fédérateurs sur le sujet. Toute chose qui permettra au grand public de comprendre et s’approprier les fondements et les avantages du TIRPGAA (Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture). Des avantages du Traité
Au Burkina, le secteur rural contribue pour près de 40% à la formation du PIB, fournit plus de 70% des recettes d’exportation et emploie près de 85% de la population active. C’est donc dire que le développement rural et particulièrement sa composante conservation et utilisation des ressources phytogénétiques agricoles doit être considérée comme partie intégrante de la sécurité alimentaire. C’est dans cette optique que notre pays a ratifié le traité international sur les ressources phytogénétiques sur l’alimentation et l’agriculture en décembre 2006. Un traité génétiquement contraignant qui vise la conservation et l’utilisation durables de toutes les ressources phytogénétiques utiles à l’alimentation et à l’agriculture et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation. Il est en harmonie avec la convention sur la diversité biologique.
Mais, malgré son importance et son utilité pour l’humanité entière, le domaine des ressources phytogénétiques auquel le traité international s’applique demeure méconnu des acteurs impliqués dans la mise en œuvre à savoir les décideurs politiques, les acteurs de terrain tels que les ONG et les organisations paysannes et même les scientifiques. Il est pourtant impératif que ces acteurs soient bien informés du contenu du traité et de son système multilatéral en vue de sa mise en œuvre efficiente. Qu’est-ce qu’une ressource phytogénétique ? Par ressource phytogénétique, il faut entendre toute « ressource qui émane de la plante et qui est transmissible de génération en génération en donnant fidèlement l’identité des parents de l’espèce pour produire des générations qui vont perpétuer l’espèce végétale. Cette ressource sert à l’humanité entière à travers l’alimentation, la santé, les cosmétiques et tout ce qui rentre dans la vie de l’homme », explique Pr Didier Balma, chercheur à l’INERA dans le programme de sélection des oléagineux annuels. Moussa Diallo |
Vos commentaires
1. Le 28 avril 2015 à 06:42, par PC En réponse à : Recherche scientifique : Des journalistes et communicateurs à l’école du traité international sur les ressources phytogénétiques
Pour une plus large diffusion de ce traité, la communication doit ce faire aussi dans nos langues nationales. Cela facilitera l’appropriation du TIRPGAA.