Armée et communication : La grande muette peaufine sa stratégiePendant 72h, les militaires qui animent les services de communication et des relations publiques des armées étaient en séminaire de formation sur la communication. En partenariat avec l’ambassade des Etats unis d’Amérique au Burkina, le séminaire a été animé par deux expertes de l’armée américaine. La cérémonie de fin de formation est intervenue ce vendredi 24 avril à l’Etat-major général des armées en présence du maitre des lieux, Pingrenoma Zagré et de l’ambassadeur Tulinabo Mushingui. « Lorsque le samedi 4 avril, nous avons reçu les informations sur l’attaque suivie de la prise de l’otage roumain autour du site de la mine de Tambao, nous avions de multiples préoccupations : la confirmation des faits qui sont rapportés , pour ne pas avoir à se contredire ; le souci de rendre aux compte aux autorités , sans délais ; conserver la primauté de communiquer l’information aux médias ; rassurer le public des mesures sur le terrain par les forces armées » c’est la confession du chef d’Etat-major des armées. Des propos qui dénotent que l’armée, souvent considérée comme la grande muette, n’a souvent pas autre choix que de communiquer, et surtout bien communiquer. Elle ne peut s’y soustraire dans une société de l’information ou le citoyen et les groupes sociaux veulent tout connaitre, tout savoir et tout comprendre. « Les différents modules développés au cours de ce séminaire ont mis en évidence les exigences, les contraintes et la délicatesse du traitement de l’information, de la gestion de la communication », a précisé le chef d’Etat-major général des armées. En plus de leurs armes traditionnelles, le Lieutenant-colonel, directeur de la communication et des relations publiques de l’Etat-major général des armées, a appris au cours du séminaire que la communication est aussi une arme que les hommes de tenues doivent apprendre à manier avec dextérité. « Pour toucher les cœurs des populations, dire ce qu’est l’armée, une arme qui doit fédérer les populations et les militaires ». A l’issue de la formation, le Colonel Karim Ouily entend « approfondir davantage les relations de travail avec les media, faire comprendre ce qu’est l’institution, ses limites d’information quand un événement arrive. La presse a un devoir de rendre compte, les forces armées sont une partie intégrante de la nation et elle ne peut pas être en dehors de son l’intérêt. Tiga Cheick Sawadogo Vos réactions (2) |