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Lutte contre l’insécurité : Le hiatus préjudiciable entre l’appareil judiciaire et les forces de sécurité

jeudi 23 avril 2015.

 

Retrouvant ses reflexes de bon lutteur San dans sa vocation de pandore (parenthèse à plaisanterie), le capitaine Issa Paré, commandant de la compagnie de gendarmerie du Kadiogo, n’est pas passé par quatre chemins pour crier, au cours d’une cérémonie de présentation de délinquants, son désarroi devant les fréquentes remises en liberté des personnes interpellées par les forces de l’ordre dans le cadre de la lutte contre l’insécurité.

Ce ping-pong incompréhensible commence à exaspérer plus d’un dans la société burkinabè. L’anachronisme entre les missions des éléments de sécurité et les décisions de la justice a longtemps laissé la population pantoise. Pour une des rares fois, un Samo a osé dire tout haut ce qu’un Mossi pense très bas. Il y a des insuffisances criantes dans la lutte contre le grand banditisme qu’il convient de combler au plus vite afin de mettre hors d’état de nuire des individus aux pratiques illicites. Leur persistance constitue un véritable risque aussi bien pour les citoyen(ne)s que pour les personnes commises à la sécurité des personnes et des biens.

Ce n’est plus le moment de se voiler la face d’autant que la parole est totalement libérée les 30 et 31 octobre 2014. Il apparaît une anomalie dans les maillons de la chaîne judiciaire qui semble profiter aux criminels. Longtemps objet de supputations, celle-ci commence à connaître un écho inquiétant avec les forces de l’ordre qui n’hésitent pas de monter au créneau pour fustiger l’attitude de la justice. Le Capitaine Issa Paré n’a fait qu’emboucher la même trompette que l’ex-directeur régional de la Police nationale du Centre, Joseph Zabré, qui, il y a plus cinq ans de cela s’abandonnait au même désarroi. Très choqué de constater que des bandits appréhendés au péril de la vie de gendarmes et de policiers bénéficient parfois d’une relaxe difficilement compréhensible, le flic en chef de la capitale a aussi étalé son ras-le-bol.

Hier comme aujourd’hui, la préoccupation des agents de sécurité demeure la même. Ils ne parlent pas toujours le même langage avec l’appareil judiciaire auquel revient le dernier mot quand un individu est appréhendé ou interpellé.

A chaque fois qu’un responsable des forces de l’ordre sort de sa réserve, il se trouve des syndicats de magistrats pour s’indigner. Et pourtant ni le Commissaire Zabré, ni le Capitaine Paré n’ont aucunement failli à leurs missions. Ils sont seulement frustrés de voir que les efforts avec lesquels eux et leurs hommes bravent toute sorte de dangers pour prévenir et réprimer la délinquance ne sont entièrement récompensés par la partie judiciaire. Il peut arriver que les procès verbaux ne soient pas exempts de reproches mais la vérité est là et crève l’œil. A force de se montrer très tatillonne, la Justice burkinabè offre passivement assez de failles aux délinquants pour se soustraire de punitions et de corrections appropriées à leurs forfaits.

Elle doit commencer par lorgner sur ses procédures et ses décisions. Avec la présomption d’innocence, il est vrai de s’assurer de la culpabilité réelle de tout individu interpellé ou appréhendé. Il est aussi vrai que « Mieux vaut relâcher mille coupables que de condamner un seul innocent ». Mais force est reconnaître qu’une stupéfaction générale commence à s’emparer des Burkinabè qui assistent de plus en plus au fait que des récidivistes et des bandits avérés, aussitôt mis aux arrêts et libérés, continuent de narguer leurs victimes et les forces de l’ordre.

Certaines régions du pays se sont transformées en Far West où des délinquants ne cessent de terroriser les populations dans leurs lieux d’occupations diverses, sur les axes routiers et même dans les domiciles. En plus de dépouiller et de tuer, ils entreprennent de violer aussi souvent femmes, filles, passagères.
De tels individus méritent-ils des égards de la Justice et des associations de droits de l’homme ? Sans verser dans l’animalité, il y a des situations pour lesquelles la raison humaine doit se montrer intransigeante.

Malgré leurs moyens limités et des effectifs insuffisants, en dépit de multiples reproches de corruption et de complicité, il y a au sein des forces de sécurité, des gendarmes et des policiers qui accomplissent leurs missions avec sacerdoce. Malheureusement, il faut craindre que leurs ardeurs ne s’estompent devant l’excessivité d’une catégorie de Burkinabè à « vouloir une chose et son contraire ». En toute vraisemblance, les flics et les pandores sont à l’étroit dans leur place et rôle.

Des dérapages existent dans les actions des agents de sécurité. Que ce soit du côté des forces de l’ordre que de celui de la Justice, il est à noter aussi l’œuvre à contre-courant des brebis galeuses. Mais il est de notoriété dans la sous région ouest-africaine que les personnes commises à la sécurité des personnes et des biens au Burkina Faso agissent pour la plupart avec rigueur et professionnalisme.

Tant au niveau de l’appareil judiciaire qu’au niveau des mouvements associatifs des droits humains, il appartient de mettre un peu d’eau dans les approches, les jugements et les récriminations.

L’opinion est prompte à fustiger les forces de l’ordre sur leurs méthodes souvent inappropriées. Face aux bandits munis d’armes de guerre, quelles stratégies des gendarmes et des policiers qui ne disposent que des pistolets et des Kalachnikovs doivent-ils adopter pour sauver leurs peaux et celles de leurs concitoyen(ne)s. Rares sont les personnes qui s’émeuvent quand ils tombent sous les balles assassines lors de leurs opérations. L’assassinat du directeur provincial de la police du Noumbiel et les graves blessures infligées au gendarme lors du rapt à la mine de Tambao interpellent les consciences. Nombreux sont ceux-là qui pensent que c’est normal car ce sont les risques du métier. Or, la promotion et la protection des droits humains ne sauraient se mener à deux vitesses. Autant il est impérieux pour les forces de l’ordre de préserver la vie dans leurs opérations ; autant il faut aussi s’offusquer qu’elles soient abattues comme des lapins dans l’exercice de leur profession.

Pour que la sécurité soit, il faut la susciter aussi bien au niveau des personnes commises à cette tâche qu’au niveau de la population. Comme l’a si bien souligné, le directeur général, Lazare Tarpaga, « les bandits ne sont pas des extraterrestres » certes mais il convient d’œuvrer à rétablir la confiance au sein des forces de l’ordre et des citoyen(ne)s. Il n’y a un moyen aussi démoralisant que de voir les fruits de ses labeurs être remis en cause par des artifices juridiques. Les remises en libertés hâtives et inexpliquées sont susceptibles de désarmer les forces de l’ordre dans leur élan et la population dans son désir de collaborer avec les services de sécurité.

En aval et en amont, chaque maillon de la chaîne judiciaire doit jouer sa partition. Il est évident que tant que les forces de sécurité et la Justice n’accorderont pas leur violon, la lutte contre l’insécurité galopante au Burkina Faso n’enregistrera jamais les résultats escomptés. Face à la montée du grand banditisme sur toute l’étendue du territoire, les mesures vigoureuses impatiemment espérées pour freiner un phénomène de plus en plus meurtrier semblent pris en étau par une incompréhension entre les principaux acteurs de ce combat de longue haleine.

Il est certain que personne n’a intérêt à empêcher la Justice de travailler dans la sérénité ou de nier son indépendance. Toutefois, il faut reconnaître que le Burkina Faso se distingue de plus en plus comme un pays où l’on assiste à un usage excessif et abusif du droit surtout quand il s’agit de sauver l’essentiel. D’autant que n’importe quel quidam, en manque d’arguments, se met à claironner que « le Burkina Faso est un pays de droit ».

La spécificité de la lutte contre le grand banditisme requiert un arsenal juridique particulier pour plus d’efficacité. Les procédures appliquées actuellement contre les bandits rendent les issues de leur anéantissement très hippopotamesques. Il sied de saisir les recommandations des états généraux de la justice pour encadrer l’action des forces de sécurité par une démarche adaptée et appropriée afin que leur détermination sur le terrain produise les effets espérés de toute part.

Ce n’est pas saugrenue toute idée d’affecter un procureur dans les brigades de gendarmerie et les commissariats de police dans l’optique de se rendre à l’évidence tant réclamée par la Justice. Vivement qu’une synergie d’actions luise entre les Officiers de police judiciaire (OPJ) et les juges pour que les délinquants ne puissent plus s’extirper des mailles de la répression du grand banditisme.

Filiga Anselme RAMDE(Filiga_ramde@yahoo.fr)
Pour lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 23 avril 2015 à 14:00, par Thom SANK En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Le hiatus préjudiciable entre l’appareil judiciaire et les forces de sécurité

    Voilà qui est très bien dit ! Merci frère.

  • Le 23 avril 2015 à 14:07, par tanga En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Le hiatus préjudiciable entre l’appareil judiciaire et les forces de sécurité

    Vous savez pourquoi on ne parle plus beaucoup de mafia en Italie ?
    C’est par ce que les forces de sécurité on conclus entre elles ceci : On va, par ce que l’on nous a signale des individus armes et dangereux ; on ouvre le feux, après on prend une feuille de demande et on écrit qu’ils ont tire les premiers et nous avons riposter. Basta.
    Si au Faso on ne veut pas juger les Bandits, il faut utiliser e système pour les éliminer.
    ne dites pas ne pas être d’accord si non c’est vous qui les armez et les envoyez.
    Si un être cher a quelqu’un puissant venait a être agresse par un grand bandit relâché, qu’adviendra t il a celui qui a donne l’ordre de le relâcher ?

  • Le 23 avril 2015 à 14:15, par Logre raago En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Le hiatus préjudiciable entre l’appareil judiciaire et les forces de sécurité

    Toutes excuses d’abors car mon probleme est une interpellation a tout ceux qui luttent chaque jour pour le bien etre, je vous interpellle sur la pratique des enfants lors des coupures d’electricite sur la voie publique (les feux) ; pour certains c’est genial une initiative pour vivre mais moi je le classe dans la traite des enfants, evitons d’encourager ce genre soit par notre silence ou par nos dons ; que fait les Polices (Nle et Mle) formees et payees pour ca et en plus les autres VADES !!!!!!!! Je prie que cela cesse et que cesse les controles payant sur les voies publiques on peut essayer les payement aux tresors comme dans certains pays. Cela luttera contre la corruption de forces publiques.

  • Le 23 avril 2015 à 14:58, par pensee En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Le hiatus préjudiciable entre l’appareil judiciaire et les forces de sécurité

    BRAVO ! autre chose, c’est que on nous a tjrs présenté les voleurs mais jamais les RECELLEURS, alors que c’est le poumons du vole. Tant qu’ils existent les voleur referons surface.

  • Le 23 avril 2015 à 14:59, par sidéré En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Le hiatus préjudiciable entre l’appareil judiciaire et les forces de sécurité

    En tout cas que nos forces de l’ordre restent sereins si les bandits relâchés commettent des crimes une fois de plus toute la responsabilité incombera à nos illustres magistrats qui ont tellement compris le droit qu’ils ne savent plus sur qui l’appliquer. Si des familles sont endeuillées ont révélera leur identité et iront s’expliquer de leur actes devant ses familles. On est où là ?

  • Le 23 avril 2015 à 15:10 En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Le hiatus préjudiciable entre l’appareil judiciaire et les forces de sécurité

    Bien dit. Qui sait aujourd’hui où sont passés les occidentaux appréhendés par la douane pour trafic de pierres précieuses en début d’année ? Plus de trace au pays. Volatilisés... Un Burkinabè trafiquant de drogue que l’on prend en Occident, il risque de mourir en prison sans que le Burkina ne demande des comptes au pays tiers. Les autorités sont même prêtes à dire "tant pis pour lui, ce qu’il est allé chercher, il l’a eu".

  • Le 23 avril 2015 à 15:13, par Witb-samda En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Le hiatus préjudiciable entre l’appareil judiciaire et les forces de sécurité

    Chose juste. On arrête un délinquant en flagrant délit aujourd’hui et une semaine plus tard, on le retrouve dans les rues de Ouaga se pavanant et narguant surtout les victimes de ses actes, mais aussi et surtout l’Agent de la Force Public (Gendarme, Policier) qui a procédé à son arrestation. Allez-y voir où l’on va. Soit il est délivré par le Procureur pour "insuffisance de preuve" ou par le Juge de Siège pour "délinquance primaire" etc. etc. Comment pense-t-on qu’on puisse lutter contre le banditisme et assurer aux populations la sécurité. Que la Justice fasse quelque chose.

  • Le 23 avril 2015 à 15:21, par KABAKO En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Le hiatus préjudiciable entre l’appareil judiciaire et les forces de sécurité

    Voici qui est bien dit.
    Ces gars complices du grand banditisme ont toujours crié de l’injustice et malgré les états généraux de la justice, ils continus d’encourager les bandits en les relâchant dès qu’ils sont arrêtés. Comme la justice malgré tout ne veut peut faire son travail, la population sera obligé de prendre se responsabilité en collaboration avec les forces de sécurités. j’invite les magistrats à se passer des petites miettes qu’ils récupèrent avec ces bandits et protéger les populations.

  • Le 23 avril 2015 à 15:44 En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Le hiatus préjudiciable entre l’appareil judiciaire et les forces de sécurité

    Bien dit. Ceux qui risquent leur vie tous les jours face à ces délinquants méritent plus nos encouragements.

  • Le 23 avril 2015 à 16:03, par Dignité En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Le hiatus préjudiciable entre l’appareil judiciaire et les forces de sécurité

    Dans tout ça, ce sont les gendarmes et les policiers qui ont tort ! les "dieux" du Burkina (magistrats) ne veulent pas de la fin de la corruption et de l’impunité ! Ils y trouvent leurs comptes ! Par leur silence complice, par leur esprit de solidarité avec les brebis galeuses et par leur comportement ! Sinon, le minimum, avant de libérer une personne qui a été interpellée, c’est de communiquer avec les OPJ (leur service de base) sur le motif de la relaxe ; et s’il y a eu des erreurs commises par les OPJ lors des interpellations, ils les corrigeront aux prochaines ! Mais que neni ! Nos dieux sont trop grands pour communiquer avec des "petits OPJ" !
    Du reste, je ne sais même pas pourquoi on arrête les bandits alors qu’on parle d’inclusion ? libérez-les tous, et n’arrêtez plus aucun bandits car il y’a des élections qui doivent être inclusives ! Ils vont tous se présenter et le "peuple" va se prononcer ! c’est pas moi qui ai dit, c’est la charte et surtout l’ex-majorité hoooooooooooo !!!!!!!!!

    Webmater, stp pas de censure !

  • Le 23 avril 2015 à 17:11, par Gbè En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Le hiatus préjudiciable entre l’appareil judiciaire et les forces de sécurité

    Félicitation à la police ! Que les magistrats arrêtent de voir le mal partout ! Quand c’est des affaires comme ça ils sont rapides dans leur réaction, pourtant le nombre de dossiers piétinés ne se compte pas...d’ici là ils vont venir m’accuser aussi d’insinuation ! Voila ça, on ne peut plus dire ce qu’on pense à un magistrat, si c’est pas outrage c’est autre chose !!! ôôkpôô

  • Le 23 avril 2015 à 17:25, par tinga En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Le hiatus préjudiciable entre l’appareil judiciaire et les forces de sécurité

    le jour où tu seras abusivement arrêté, tu comprendra l’importance de la présomption d’innocence ;

  • Le 23 avril 2015 à 19:38, par Beboila En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Le hiatus préjudiciable entre l’appareil judiciaire et les forces de sécurité

    c’est terrible ! certains raisonnements font mal au ventre ! Tout est semble permis au Burkina Faso. on réclame l’indépendance du juge et on veuille lui dicter ensuite une conduite à tenir dans certains cas ! la justice ne doit plus libérer, ne doit plus condamner sans qu’il y ait redire ? on est où là ? il vaut mieux libérer 10 innocents que de condamner un seul innocent.

  • Le 23 avril 2015 à 19:53, par entouca En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Le hiatus préjudiciable entre l’appareil judiciaire et les forces de sécurité

    Merci mon cdt, je ne vous connais mais sachez que vous avez touché le vrai problème de certains de nos soi disant juges qui sont de plus en plus devenus de vrai affairistes confirmés et réputés. Le vrai ce n’est pas un problème d’états généraux assortis de n’importe quoi "excusez de pactes". peut-être que la justice a besoin d’une insurrection populaire pour se corriger. Evitons cela s’il vous plaît !

  • Le 23 avril 2015 à 20:14, par entouca En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Le hiatus préjudiciable entre l’appareil judiciaire et les forces de sécurité

    Nos juges doivent faire des efforts car il des situations ou on a vraiment pas besoin d’avoir des tonnes de diplômes en droit !

  • Le 23 avril 2015 à 20:52, par Avocat En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Le hiatus préjudiciable entre l’appareil judiciaire et les forces de sécurité

    Merci mon frère. On ne comprend pas les juges. Même si on n’a rien à leur reprocher il faut admettre qu’il y a problème. En effet les juges ne s’ ’entendent ni avec les avocats ni avec les officiers de justice. c’est dire que les juges doivent se poser des questions.
    Il faut voir aussi du côté des GSP qui semblent libérer des prisonniers en contrepartie de. ..
    Quel juge peut nous expliquer pourquoi Guiro n’est pas encore jugé ainsi que les dossiers transmis par l’ASCE ?
    Les magistrats doivent montrer leur bonne foi sinon la prochaine insurrection sera contre eux.

  • Le 23 avril 2015 à 20:58, par Ranini En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Le hiatus préjudiciable entre l’appareil judiciaire et les forces de sécurité

    Il est vrai que les Maisons d’arrêt et ce Correction des différentes villes sont pleines, surpeuplées (parfois plus du double de l’effectif prévu), mais on ne saurait tolérer des libérations arbitraires ! Chacun devra répondre de ses actes en cas de pépins suite à ces libérations.

  • Le 24 avril 2015 à 06:50, par YIRMOAGA En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Le hiatus préjudiciable entre l’appareil judiciaire et les forces de sécurité

    Si le peuple veut en finir avec les coupeurs de route, qu’il encourage les FDS à en finir avec ceux pris en activité de braquage durant un seul mois ? Les FDS se sacrifient pour enrichir les juges. Quel juge a été inquiété parce qu’il a dit la loi ? Les FDS doivent se départir de la hiérarchie avec la magistrature et faire leur travail d’épuration, ou ne plus masquer le visage des délinquants lors des conférences de presse.

  • Le 24 avril 2015 à 07:15, par Peter de Bangkok En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Le hiatus préjudiciable entre l’appareil judiciaire et les forces de sécurité

    Il est vrai qu’il faut assurer l’indépendance de la Justice, mais il faut en même temps sanctionner les juges pris des faits de corruption, de compromission, de concussion et d’injustice rendue.
    Il faut qu’à l’instar des autre corps et corporations (L’Ordre des avocats, expert-comptables,...) suspendre, radier avec poursuites judiciaires ces juges qui veulent le beurre et l’argent du beurre.
    C’est ça le fondement du Renouveau de la Justice et qui devrait être le seul point important des Etats généraux de la Justice.
    On interdit à la Police, Gendarmerie et à l’armée de se syndicaliser, pendant qu’ils luttent au risque de leurs vies contre la criminalité et pour assurer la sécurité des biens et des personnes. Alors que les magistrats se syndicalisent pour garantir leur impunité. On se sait !
    Il n ya pas longtemps, les magistrats pleurnichaient pour qu’on assure leur sécurité ! Qui va assurer cette sécurité si ce n’est la Police et la Gendarmerie ? N’importe quoi !
    Vous avez votre indépendance pour régler vos comptes.
    Si vous voulez qu’on vous prenne au sérieux, commencez à vous auto-saisir dans des dossiers pendants et liquider pour l’exemple les dossiers les plus faciles (Norbert Zongo, Ousmane Guiro, les dossiers de la Cour des comptes et de l’ASCE).
    Je demanderai également au Conseil supérieur de la Magistrature (CSM) de procéder à des mesures fortes de suspensions et de radiations de magistrats épinglés par l’Inspection général des services du Ministère de la Justice, ou par des PV des OPJ. Cela ira dans la droite ligne des Etats généraux, du Renouveau de la Justice et de la satisfaction du peuple quant à une véritable Justice !

  • Le 24 avril 2015 à 08:46, par le maître En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Le hiatus préjudiciable entre l’appareil judiciaire et les forces de sécurité

    Il faut mettre fin au recrutement de magistrats HOMMES il désormais réserver ce poste aux FEMMES .Les hommes sont cupides.

  • Le 24 avril 2015 à 09:40, par Kinibè SOME En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Le hiatus préjudiciable entre l’appareil judiciaire et les forces de sécurité

    Je suis d’accord avec l’internaute n°10. Dans ce problème il faut éviter d’avoir une position tranchée. Les OPJ et la justice travaillent tous pour la sécurité des personnes et des biens. Face à des incompréhensions de ce genre, je pense que le dialogue entre la justice et les OPJ devra être la voie royale pour la résolution de ce problème. Rien n’empêche en effet le Procureur ou son substitut qui estime qu’au regard du P.V de gendarmerie ou de la police qui lui est présenté, il n’y a pas lieu à poursuites, de saisir la structure concernée (police ou gendarmerie) pour discuter avec elle ou l’informer préalablement avant de prendre sa décision. Cela ne fera que renforcer les lieux entre les OPJ et la justice et facilitera leurs relations de collaboration pour la même cause. Il appartient au Ministère de la justice et à celui de la sécurité de créer ce cadre de dialogue et de le pérenniser. Tout le monde y gagne.

  • Le 24 avril 2015 à 10:07, par colère En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Le hiatus préjudiciable entre l’appareil judiciaire et les forces de sécurité

    je suis magistrat et je ne détiendrai jamais quelqu’un pour faire plaire à qui que ce soit.je suis là pour appliquer la loi et non pour faire plaire.Je réclame des sanctions exemplaires pour les juges corrompus car je suis fatigué d’entendre toutes ces critiques abusives.Si les gens pensent que la justice n’est pas utile, supprimons la et ont verra ! tout n’est pas bon mais ayons des citriques constructives car il y a malgré tout des juges intègres.Je sais qu’il y a des collègues qui se sentent morveux et ceux là qui ont travaillé pour faire plaire à des gens ou à un régime ou pour leurs intérêts égoïstes doivent savoir que la dignité n’a pas de prix et lorsque vous la perdez, c’est difficile de la retrouver.Ils nous appartiens également de dénoncer dorénavant les mauvais comportements en notre sein et je salue l’action du SMB sur ce point.

  • Le 24 avril 2015 à 10:55, par Ninja Choc En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Le hiatus préjudiciable entre l’appareil judiciaire et les forces de sécurité

    il faut faire comme dans certains pays. Opération toilettage ! coup de poing. d’ailleurs, à ce que je sache le Burkina même s’il n’applique pas officiellement la peine de mort n’a pas abrogé la loi l’autorisant...so...
    j encourage l initiative de BARRY et son département. Les gens vont coopérer en dénonçant les délinquants sérieux là parce que il y a une récompense à la clé. Après, tu déménages incognito...
    les voyous et bandits de tout acabit se sont trop foutus du peuple et cela continue encore !
    trop c’est trop ! il n y a pas que des flics et pandores ripou parmi nos FDS !
    encourageons et rendons hommage à ceux qui se dévouent corps et âmes pour la sécurité du peuple

  • Le 24 avril 2015 à 11:15, par COBLAN En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Le hiatus préjudiciable entre l’appareil judiciaire et les forces de sécurité

    vous n’allez pas me dire que ceux qui sont admis à la maco passent par le mur ! ils sortent par la grande porte sous le regard approbateur du guetteur corrompu, qui est là, juste pour empêcher les sorties non assistées . Je suis venu au Burkina pour chercher l’argent par tous les moyens ! si dans cette lutte effrénée à la recherche de l’argent quelqu’un venait à vouloir entraver mon parcourt je n’hésiterais pas à commettre des gaffes L’essentiel c’est de pouvoir corrompre les gardes pénitenciers et votre liberté est automatique ! Mes gars au boulot ! il nous faut de l’argent pour nous blanchir et nous affranchir .

  • Le 24 avril 2015 à 15:13, par cibal de l’ombre En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Le hiatus préjudiciable entre l’appareil judiciaire et les forces de sécurité

    Il faut un syndicat pour les forces de sécurités (OPJ) si les magistrat peuvent en avoir il faut permettre à ces vaillant forces de sécurité de se doter de syndicat, là en cas de relaxe arbitraire et que le prévenu commet un autre crime ce syndicat pourra posé plainte contre le juge responsable. je pense sincèrement qu’il faut plus de contrainte pour nos juges car ils se croient tout permis avec leur catégorie exceptionnell, ca se mérite mes chers. si vous ne l’avez pas encore compris je crois que le réveil sera douleureux. Si c’est pour se défendre entre eux ils savent utiliser le gros français mais quand il s’agit de défendre les victimes ils se défilent. Honte aux juges corrompus !!! à bon entendeur !!!

  • Le 24 avril 2015 à 17:22, par L’Oeil divin En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Le hiatus préjudiciable entre l’appareil judiciaire et les forces de sécurité

    prenez souvent les PV de police ou de gendarmerie ; y en a qui sont souvent vides, absolument vides au sens premier du terme. Mais comme, ils font le tapage, on veut que le juge suive...soyons plus raisonnable svp

  • Le 24 avril 2015 à 19:28, par barka En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Le hiatus préjudiciable entre l’appareil judiciaire et les forces de sécurité

    Chapeau mon Capitaine,il est temps de délier le langue. Je ne suis pas un agent des forces de l’ordre mais nous avons à travers des causeries dans les différents QG entendu des gens témoignés. Oui des magistrats qui se déplacent avec les dossiers de malfrats à la MACO afin de monnayer le traitement rapide de leur dossier.
    Quand le soit disant syndicat des magistrats du burkina demande des explication au procureur du faso, je ne sais pas ce qu’il veut. Ce n’est pas la 1ère fois qu’on nous présente des délinquants qui ont appréhendés pour une nième fois en moins d’une semaine. Mais le SBM était où ? ou bien c’était avec sa bénédiction que ceux-ci avaient été libérés. Ou bien c’est parceque le Capitaine a osé indexé les juges. Oui j’oubliais le juge est un dieu on a pas le droit de dire à un juge burkinabè qu’il a commis des erreurs.
    Au BF le juge a trop de pouvoir à tel point qu’il se croit dieu sur terre. Il est temps de lui retirer quelque pouvoirs ?

  • Le 24 avril 2015 à 20:59, par Wozinsky zibniew En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Le hiatus préjudiciable entre l’appareil judiciaire et les forces de sécurité

    En lisant ces lignes je comprens la complaint de mon ami chez qui j’ai passe mes vakances a Gueunon (Po). un monsieur qui aurait tué 20 personnes dans le village est en liberte provizoire. tout mon sejour on ami faisait des crises pour ce situation ; pour ca j’ai passe dé mauvaise vacances dans ce pays. esperons tout ira mieux car vous avez un beau pays.

  • Le 25 avril 2015 à 17:48, par pomme66 En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Le hiatus préjudiciable entre l’appareil judiciaire et les forces de sécurité

    Ces fds s’exposent en’ faisant leur travail. Halte à la corruption. Ces fds sont souvent executes par les delinquants .policiers de koupela. Le CB de cinkanse a soudougui. Pensez à leurs veuves Et leursenfants enfants. Si les fds cessaient de faire leur travail , les corronpus ne pourraient pas jouir de leur richesse.En plus cest ceux qui sont les mieux payés au BF qui sont les plus corrompus.