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Soutien aux victimes de l’Insurrection populaire : La famille de Saidou Sawadogo a reçu les condoléances du gouvernement

vendredi 10 avril 2015.

 

Léo, chef-lieu de la province de la Sisilli. C’est là que résidait l’une des victimes de l’insurrection populaire d’octobre 2014. Du nom de Saidou Sawadogo, âgé de 18 ans, il était apprenti-mécanicien garagiste. Sa famille a reçu les condoléances du gouvernement de la Transition ce jeudi 9 avril par l’entremise de Nicole Angéline Zan/Yélémou, ministre de l’Action sociale et de la solidarité nationale.

Saidou Ouédraogo était l’unique fils de ses parents qui habitent à Ramongo. Tout petit, il avait été confié à son grand-frère qui l’a appris à faire de la mécanique. Saidou, comme nombre de jeunes Burkinabè n’est pas resté en marge de l’écriture des nouvelles pages de l’histoire du Burkina. En effet, ce 31 octobre, raconte Amidou Ouédraogo (son grand-frère), il est sorti « pour ne plus revenir ». « Nous l’avons cherché, en vain, le 31 octobre et le 1er novembre. Nous sommes allés à la police qui n’avait pas, non plus, de ses nouvelles », se souvient-il encore. Et de poursuivre : « A la police, ils nous ont conseillé de voir des domiciles. Nous sommes donc allés chez le député Marie-Gisèle Guigma/Dissa. C’était horrible ». Le corps de Saidou, selon son grand frère était méconnaissable. Il est mort calciné. Un récit effroyable qui a ému plus d’une personne, en particulier Nicole Angeline Zan/Yélémou. Au nom du gouvernement, elle a présenté les condoléances attristées et sincères à la famille du défunt. « Accepter le pardon. Que l’âme de Saidou repose en paix. Que Dieu fortifie vos cœurs ! », tels sont les vœux formulé par la première responsable du département en charge de l’Action sociale. En effet, après Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Ouahigouya, la démarche de l’action gouvernementale à saluer les familles des victimes de l’insurrection populaire s’est achevée à Léo, ce jeudi 9 avril. Une initiative qu’a positivement appréciée la famille du défunt qui dit ressentir encore la douleur. « C’est une grande perte pour nous. Nous tentons d’oublier mais cela est très difficile. C’est sans doute son destin et nous pensons que c’est l’œuvre de Dieu », a laissé entendre son père Issiaka Ouédraogo. Exprimant une fois de plus la peine du gouvernement de la Transition, la ministre a invité les parents à prendre courage afin de faire face à cette épreuve. Vivement, a-t-elle dit, que cela ne se reproduire plus jamais au Burkina. Comme dans toutes les familles visitées, une enveloppe symbolique de 200 000FCFA a été remise aux parents de Saidou Ouédraogo en attendant d’autres actions de soutien et, bien entendu, la justice. Nicole Zan/Yélémou est allé également saluer le chef de Canton de Léo Sa Majesté Denhaga Yago et le chef de terre, garant des traditions. A eux, elle leur a expliqué l’objet de sa présence dans la province. Reconnaissante pour leur implication dans la gestion de la crise le ministre les a invités à continuer les œuvres d’apaisement des cœurs. Ont-ils pour leur part remercié le gouvernement pour cette initiative. « Nous allons toujours implorons les ancêtres à ce que cela ne se produise plus dans notre pays », promis le chef de terre de Léo.

Un manque criard de matériel à la direction provinciale de léo

Nicole Angéline Zan/Yélémou a profité de sa visite dans la province de la Sissili pour rencontrer le personnel. Des échanges de près d’une heure d’horloge ont permis à la première responsable de s’imprégner des réalités que vivent le personnel, pourtant dévoué et motivé pour servir la Nation. « J’ai découvert des agents disposés à travailler. Mais du point infrastructures, ils sont confrontés à d’énormes difficultés. Il a même fallu que le personnel cotise pour faire venir une addiction d’eau. Ils parcourir de longues distances presque tous les jours », a souligné la ministre. Il en est de même pour les questions financières à laquelle est confrontée la direction régionale et provinciale de l’Action sociale dans la région du Centre-sud pour l’accompagnement des enfants en détresse. A en croire le ministre, ils ont au cours des échanges réfléchis à des pistes de solutions notamment des méthodes de travail. Elle leur a par exemple proposé un cadre de rencontre afin de faire remonter les problèmes au niveau du ministère. A moyen terme, et sous la Transition, promesse a été faite par Nicole Zan/Yélémou de résoudre certaines difficultés qui s’est déjà concrétisée par la remise d’un engin, de matériels informatiques et de vivres.

Bassératou KINDO
Lefaso.net



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