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Prévention et gestion des catastrophes : un réseau créé pour une plus grande implication des acteurs clés

vendredi 10 avril 2015.

 

Près de 2 ans après sa mise en place, le réseau national de plaidoyer pour la réduction des risques de catastrophes (RRC) au Burkina Faso a été présenté aux hommes et femmes des médias ce jeudi 09 avril 2015 à Ouagadougou. L’occasion faisant le larron, les responsables de cette structure ont lancé un appel à bon nombre d’acteurs clés afin que ceux-ci s’impliquent davantage et dans la prévention mais aussi dans la gestion des différentes catastrophes.

Entre sécheresse, inondations, crises alimentaires, conflits intercommunautaires les populations du sahel en particulier du Burkina Faso ont du mal à sortir de ce cycle infernale qui les affaiblit et réduit leurs capacités à résister aux chocs. Il est donc impérieux pour le pays de mettre en place des mécanismes durables de prévention à toute riposte, le cas échéant à la résilience des communautés face aux menaces des catastrophes. C’est donc dans cette optique que des associations et ONG ont décidé d’unir leurs forces en créant un réseau national dont le but est de contribuer à la réduction des risques et catastrophes d’ici à 2017. Et pour mieux se faire entendre, ces acteurs ont convié les journalistes à une conférence animée par Mathieu Ouédraogo, président du Réseau MARP-Burkina, Alain Bako, représentant de l’ODE (Office de développement des églises évangéliques), Constant Zango, président de l’ATAD (Alliance technique d’assistance au développement) et Henk Nugteren de Christian Aid.

Prévenir est la solution

Gérer une catastrophe c’est bien, mais la prévenir c’est encore mieux. Ainsi, pouvons-nous résumer la conviction du réseau qui regroupe au total 17 associations et ONG qui bénéficient du soutien technique et financier de l’ONG britannique Christian Aid. Et pour réussir son rôle d’alerte, d’interpellation des décideurs et de conscientisation des communautés, le réseau insiste sur l’engagement des journalistes ainsi que sur celui des autres parties, du gouvernement jusqu’aux OSC en passant par le CNT, les partenaires techniques et financiers, les élus locaux. Convenons alors avec Alain BAKO de l’ODE que « la réduction des risques de catastrophe est un investissement et non un coût ». Certes de nombreux acquis ont été engrangés par les acteurs depuis 2013, mais le chemin à parcourir est toujours parsemé d’embûches. Et comme le dit Mathieu Ouédraogo « ce n’est pas la mer à boire mais pour réussir il faut que chacun mette sa main à la pâte ».

La loi et les fonds

La loi N° 012-2014/AN portant orientation relative à la prévention et à la gestion des risques, des crises humanitaires et des catastrophes est l’un des acquis du réseau puisqu’il a été traduit en mooré, en dioula et en fufuldé. Mais son application est l’une des difficultés que rencontrent les acteurs. C’est pourquoi les actions sont axées sur les campagnes de plaidoyers, de sensibilisation et de vulgarisation du contenu de la dite loi. Et au-delà de cela, le réseau souhaiterait qu’un fonds national et que des stocks de sécurité physiques soient disponibles pour la gestion des risques et catastrophes. Et pour Constant Zango de l’ATAD, des risques auraient pu être évités si des textes règlementaires et un fond existaient plutôt.
Pour sa part, Henk Nugteren de Christian Aid a apprécié l’évolution du réseau qui n’a cessé d’évoluer depuis sa création en 2009. En rappel, dans le souci d’être plus efficace aussi bien au Burkina qu’à l’international, le réseau a intégré le réseau mondial pour la réduction des risques de catastrophes, en anglais GNDR.

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net



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