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Arrondissement 7 de Ouaga : Rentrée politique CDP sous le couvert du 8 mars

mercredi 1er avril 2015.

 

La célébration en différé ce 29 mars de la journée internationale de la femme a offert une opportunité à la section de l’arrondissement 7 de Ouagadougou du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) d’effectuer une revue de ses troupes dans la perspective des élections présidentielle et législatives du 11 octobre 2015.

A cette manifestation du CDP de l’arrondissement 7, si les accoutrements faisaient penser à la célébration du 8 mars comme annoncé, les vraies préoccupations étaient politiques. En effet, pour les organisateurs, il s’agissait, au-delà de la question de l’autonomisation économique des femmes, de montrer que le CDP de l’arrondissement 7 n’avait pas disparu avec l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. De ce point de vue, cette célébration en différé avait visiblement l’allure d’une démonstration de force politique avec toutes les couches sociales représentées en grand nombre : femmes, jeunes, chefs coutumiers et religieux.
Presque tous les ex- maires d’arrondissement de la capitale ont fait le déplacement pour soutenir leur camarade Boureima Ouédraogo, ex-maire de l’arrondissement 7. Etaient également présents Adama Zongo, président de la FEDAP/BC dissoute par le gouvernement de Transition ; Salifou Sawadogo, secrétaire adjoint chargé des relations extérieures du CDP. Bref, la présente célébration marquait ni moins ni plus, la rentrée du CDP de l’arrondissement 7 dans la perspective de la présidentielle et des législatives du 11 octobre 2015.

« Le CDP est tombé mais il n’est pas mort »

Boureima Tapsoba est on ne peut plus clair sur les enjeux politiques de la manifestation : « Bien sûr, c’est une célébration du 8 mars, mais c’est aussi une rentrée politique de l’arrondissement 7 du parti CDP. Notre message aux militants, c’est de leur dire de rester sereins. Le parti n’est pas mort, le parti est toujours débout. En témoigne la mobilisation de ce soir. C’est dans les urnes que qu’on saura qui est fort et qui ne l’est pas. C’est aussi d’appeler les militants à la tolérance parce que nous sommes dans un temps de turbulence. Il ne faut pas qu’ils cèdent aux provocations. Ils doivent rester calmes et sereins. C’est dans les urnes que les débats doivent se faire ».
La marraine de la manifestation, Pauline Traoré Nignan est sur la même longueur d’onde lorsqu’elle laisse entendre ceci : « Le CDP est tombé mais il n’est pas mort ». Et d’évoquer une tournée dans 36 provinces et dont le bilan confirme toute la présence du parti à l’intérieur du pays.

Pagne du 8 mars en faso dan fani

Pour revenir aux préoccupations des dames, la responsable des femmes CDP de l’arrondissement 7 a émis le vœu que le pagne du 8 mars soit en faso dan fani, afin de permettre aux femmes qui se livrent à l’activité de tissage, d’améliorer leurs revenus. Pour la responsable des femmes CDP au niveau du secrétariat exécutif national, Pauline Traoré Nignan, cette doléance est la bienvenue d’autant plus qu’il est question d’autonomisation économique des femmes dans la présente célébration. « A chaque fois que nous aurons l’occasion d’en parler, nous ferons en sorte que ce vœu-là soit exaucé », a-t-elle promis.
Pour l’ex- maire de l’arrondissement 7, Boureima Tapsoba, cette manifestation au-delà du 8 mars, est une célébration, une valorisation du pagne tissé. Et de réaffirmer son engagement en faveur des femmes tisseuses car l’activité qu’elles mènent est un moyen de lutter efficacement contre la pauvreté. Et que, c’est convaincu des impacts de cette activité pour l’amélioration des conditions de vie des femmes et de leurs familles, qu’il avait initié le projet « une femme, un métier à tisser ».

Grégoire B. Bazié
Lefaso.net



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