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Procès du Groupe OBOUF : L’audience renvoyée au 27 mars

mardi 24 mars 2015.

 

Prévu pour ce mardi 24 mars 2015 au Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou, le procès du Groupe OBOUF dans l’affaire des canettes périmées n’a pas franchi la phase des préalables. Suite à la demande du conseil des prévenus de disposer de plus de temps pour s’imprégner du contenu du rapport d’expertise toxicologique, l’audience a été renvoyée au vendredi prochain.

Après le rendez-vous manqué du 17 mars, tout semblait bien parti ce matin au Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou pour que se déroule le procès du Groupe OBOUF, impliqué dans l’affaire des canettes périmées saisies par la police le 19 février dernier. Boureima Ouédraogo, président directeur général du Groupe OBOUF et les 12 autres prévenus ont répondu présents à l’appel de leurs noms. Les avocats de la partie civile et ceux de la défense étaient présents. Le Parquet aussi. Bref, tous les acteurs du procès étaient réunis pour que l’on puisse passer à une étape suivante. Mais, c’était sans compter avec la réserve que les avocats de la défense, en l’occurrence Me Antoinette Ouédraogo et Youssouf Ouattara s’apprêtaient à formuler. Arguant qu’ils venaient juste de recevoir le rapport d’expertise toxicologique, très capital pour eux, les deux avocats ont alors souhaité le renvoi de l’audience. De préférence, « le 7 avril, après Pâques ». Ils disent souhaiter ce renvoi parce qu’ils n’ont pas eu le temps de prendre connaissance du contenu du rapport d’expertise qui serait épais d’une vingtaine de pages. Après avoir enregistré la demande, la présidente du Tribunal la soumise au représentant du parquet pour appréciation. Tout en reconnaissant la pertinence de la demande, le Procureur du Faso, Désiré Sawadogo, a estimé dans un premier temps que le rapport pouvait être retenu pour l’audience, compte tenu non seulement du retard enregistré avec le premier report mais aussi de la célérité avec laquelle l’on veut juger le dossier. Les avocats de la défense sont alors revenus à la recharge. Ils ont évoqué des conventions ratifiées par le Burkina et qui requièrent que l’on accorde assez de temps aux prévenus pour préparer leur défense. « Nous ne sommes pas en train de demander des faveurs mais de réclamer des droits », a martelé en substance Me Ouédraogo. Réagissant, le Procureur du Faso a indiqué que son intervention n’a pas été bien comprise mais si cela devrait être interprété comme une remise en cause des droits des prévenus, il pouvait concéder à un renvoi. « Mais, dans des délais très courts », a- t -il précisé. C’est ainsi que le principe du renvoi a été admis et la date du 27 mars, avancée.

Réactions d’acteurs du procès à l’annonce du renvoi

Globalement, l’idée du renvoi de l’audience au 27 mars a été acceptée par les acteurs du procès. Pour Me Hervé Kam, c’est tout à fait normal que les avocats de la défense cherchent du temps pour essayer de mieux comprendre les faits imputés à leurs clients. « Nous reconnaissons que produire une pièce le jour de l’audience de cette importance pose quand même des soucis ». « Nous ne voyons aucun inconvénient que le dossier soit renvoyé. Tout le temps doit être pris pour que vérité soit faite et que cela ne se reproduit plus », assure de son côté le secrétaire national chargé de la formation et de l’éducation des consommateurs de la ligue des consommateurs. « C’est un procès très important pour nous. C’est une grande première. Et ce ne sera pas le dernier procès en ce sens qu’il ouvrira la porte à d’autres procès », a- t- il ajouté. Faut-il le rappeler, il s’agit pour le présent procès, d’un jugement en flagrant délit. Le PDG du Groupe OBOUF et les 12 autres prévenus seront en effet jugés pour tromperie de consommateurs. Il également envisagé un autre procès à leur encontre. Comme quoi, on est encore loin du bout de tunnel dans cette affaire de cannettes périmées du Groupe OBOUF. Mais, pour les membres des associations de défense des droits humains, il n’est pas question de baisser la garde sur un dossier comme celui. En témoignent ces pancartes que portaient des jeunes au Tribunal ce matin.

Grégoire B. Bazié
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 25 mars 2015 à 09:19, par ido ulrich En réponse à : Procès du Groupe OBOUF : L’audience renvoyée au 27 mars

    JE CROIS QUE AVEC CETTE HISTOIRE LE PROCUREURE NE TOI PAS TARDE C’EST UN CRIMINEL IL DOIT ERTE JUGER IMMEDIATEMENT FAUT PAS QUE LA JUSTICE MET DU TEMPS SUR CETTE AFFAIRE CES TOUT UNE NATION QU’IL VOULAIS TUER QUI NA PAS CONSOMME CES PRODUITS LA ?

  • Le 25 mars 2015 à 10:04, par alias En réponse à : Procès du Groupe OBOUF : L’audience renvoyée au 27 mars

    Oui. Respectons toutes les conventions signées par le Burkina en matière de droits.
    Mais, est-ce-que eux et leur type avaient respecté les droits des consommateurs. Dans tous les cas, il faut reporter mais, il faut tous ceux qui ont faits de écoles de droit et plus particulièrement les avocats prennent la peine de ne pas se comporter en délinquants.
    A ce rythme, c’est comme quand on fait le droit, c’est la délinquence qu’on apprend.

  • Le 25 mars 2015 à 12:44, par COMPAORE En réponse à : Procès du Groupe OBOUF : L’audience renvoyée au 27 mars

    Pas facile avec un procès comme celui-ci. Je pense que des nous doivent sortir et des responsabilités doivent aussi être remise en question. Il faut remonter la chaîne et trouver le reptile afin de tuer le mal par la base. Pour arriver à faire rentrée une grande quantité de produit impropre à la consommation il faut avoir du soutient et il faut trouver tout ces gars la.
    En attendant la sentence et les sanctions qui lui seront affecté pour avoir intoxiqué toute une population pendant longtemps.
    Tout en réaffirmons une légère confiance aux autorités actuelles, nous espérons qu’ils feront ce qu’ils ont dit. . .

  • Le 25 mars 2015 à 14:40, par Innocent En réponse à : Procès du Groupe OBOUF : L’audience renvoyée au 27 mars

    Restons vigilents... J’aimerais vraiment comprendre ce qui pourrait etre defendu dans ce dossier : c’est incroyable...

  • Le 25 mars 2015 à 17:28, par soumaye En réponse à : Procès du Groupe OBOUF : L’audience renvoyée au 27 mars

    Nous n’avons pas besoin de connaitre le dégré de toxicité du produit, le fabricant a dit que c’est périmé ; pourquoi s’obstiner pour faire des analyses et consommer.
    Les avocas de OBOUF ont choisit l’autre camp que celui du peuple pour de l’argent, le peuple tiendra compt.
    De grâce, ne reportez plus le jugement.

  • Le 25 mars 2015 à 20:57, par YIRMOAGA En réponse à : Procès du Groupe OBOUF : L’audience renvoyée au 27 mars

    Le laboratoire national est fabriquant ou koi ? Ils savent analyser et pourquoi pas fabriquer ? Si le fabricant à fabriqué avec une péremption, pourkoi analyser pour contredire la toxicité ? A ce rythme, on va demander aux fabricants de déverser tout ce qui est périmé ici pour nous qui résistons à toute toxicité ? Pas besoin d’analyser.