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Culture et tourisme : le PAREN lance un appel depuis les ruines de Loropéni.

mardi 24 mars 2015.

 

Les ruines de Loropéni constituent le seul site touristique burkinabè classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il s’étend sur une superficie de 11 130m2, avec de part et d’autre, à l’intérieur, des chambres. Selon les études, ce site était occupé jusqu’au XIe siècle. Mais, les constructions datent de plusieurs siècles avant. Ce site enregistre une moyenne de 1000 visites par an. Après l’installation de ses responsables dans la province de la Bougouriba le 07 mars dernier, quelques membres du bureau politique du Parti de la renaissance nationale (PAREN) ont joint l’utile à l’agréable, en visitant ce joyau touristique. Occasion de lancer des appels aux autorités mais aussi à l’ensemble des burkinabè à visiter cette merveille culturelle.

Alexis Diourbiel travaille sur le site depuis 2004, en qualité de guide. Dès l’arrivée de la délégation du PAREN, conduite par son président, il accompagne les visiteurs du jour. Explications à l’appui. Et visiblement, il semblait s’y plaire. « Quand les gens viendront, ils verront comment ces braves personnes ont travaillé ici. Le site fait deux millénaires et tient toujours. Nous invitons les populations à venir visiter ce site qui est actuellement le seul site touristique classé au patrimoine mondial de l’UNESCO parmi les 623 sites touristiques », explique le guide. « En termes de visite, on en compte environ 1000 par an. Nous lançons un appel pour qu’il y ait plus de visiteurs nationaux pour permette à nos sites touristiques de pouvoir vivre », poursuit-il.

Vite ! La visite d’un chef d’Etat à Loropéni

Les visiteurs du jour disent avoir été impressionnés par la technique architecturale développée pour bâtir cette merveille, mais aussi par l’originalité et l’esprit qui a animé les bâtisseurs.
Tahirou Barry et ses camarades du PAREN disent donc être venus pour admirer les merveilles de ce site et en même temps exprimer une grande préoccupation. « Je n’arrive pas à concevoir que depuis 2009 que ce site ait été érigé au niveau du patrimoine mondial de l’UNESCO, qu’il n’ait pas reçu la moindre visite d’un chef d’Etat de ce pays. Cela n’est pas normal. Il n’est pas également normal que sur la moyenne de 1000 visites par an, il y ait très peu de burkinabè », lance le président du PAREN.

S’appuyer sur sa culture pour grandir

Dans tous les cas, il a exprimé la nécessité d’entreprendre des actions ambitieuses en vue de susciter l’intérêt des burkinabè par rapport à leurs potentialités culturelles, par rapport à leurs valeurs culturelles. Car, « un peuple qui décide de grandir sans s’appuyer sur ses racines, sans s’appuyer sur ses valeurs culturelles va demeurer un nain. Nous avons donc besoin de nous fonder sur nos racines, connaître notre passé qui conditionne et détermine notre confiance en l’avenir », soutient-il. C’est pourquoi, il appelle le gouvernement et particulièrement le ministère de la culture à faire en sorte que ceux qui le désirent puissent aisément avoir des possibilités de parcourir le pays pour visiter ce trésor culturel, notamment les étudiants, les élèves, les fonctionnaires et même le citoyen lamda.

Aussi, le président du PAREN souhaite que des moyens conséquents soient alloués à l’équipe d’entretien de ce site. Car, « si un tel site n’est pas entretenu de façon conséquente, il est évident qu’il peut s’écrouler avec tout ce que cela comportera comme gâchis dans notre patrimoine culturel », prévient-il.

Moussa Diallo
Lefaso.net



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