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Mission conjointe MATDS/MME sur les sites miniers : au-delà de la sensibilisation, un diagnostic de la situation

mercredi 18 mars 2015.

 

Sensibiliser et informer les populations d’une part, et, d’autre part rassurer les investisseurs, c’est l’objectif principal de la mission conjointe du ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS) et du ministère des mines et de l’Energie (MME). Cette sortie qui s’est déroulée du 11 au 15 mars 2015 avait pour destinations, les régions du Centre-nord, du Sahel et du Nord à travers les sites de Taparko, Tambao, Essakane SA, Inata, True Gold. Au-delà de la sensibilisation, ce périple fut un véritable moment de diagnostic de la situation sur les sites miniers.

900 autorisations et titres miniers valides, sept mines d’or en production, une mine de zinc (Perkoa) et de grands projets de recherche minière à un stade avancé à Kiaba, Bomboré, Houndé, Batié et Gaoua. C’est la carte des ressources minières du Burkina en 2014. Et selon les statistiques du Fonds monétaire international (FMI) en 2009, l’or est devenu le premier produit d’exportation en lieu et place du coton. Toujours selon des données, l’or a rapporté en 2014, environ 193 milliards de FCFA sous forme de recettes au budget national et contribue à 12% à la formation du PIB (produit intérieur brut).
Mais, depuis l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre dernier, le pays enregistre des manifestations violentes sur des sites miniers, se traduisant par des saccages et incendies des installations. Ce qui met à mal le bon déroulement des activités desdites sociétés envers lesquelles, l’Etat a aussi pris des engagements parmi lesquels la sécurité des personnes et des Biens. « Il s’est installé un peu partout un certain sentiment de vengeance, de vandalisme auquel n’échappe pas notre province qui enregistre un site d’exploitation minier et des exploitations artisanales… », a fait remarquer le haut-commissaire de la province du Soum (région du Sahel), Mohamed Dah, situant l’importance de cette mission gouvernementale.
C’est fort de ce constat de manifestations « violentes » généralisées que le gouvernement, à travers ses départements ministériels concernés, à savoir les ministères de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité et celui des mines et de l’Energie, a décidé de prendre à bras-le-corps la situation. En claire, l’Etat veut « mettre fin à cette façon de manifester à travers casses et incendies sur les sites ». Pour cela, juge-t-il nécessaire de subordonner cette étape à l’information et à la sensibilisation des populations. Car, indique la mission, parmi les manifestants, il y en a qui sont de bonne foi, qui n’ont pas les informations vraies. D’où la nécessité de cette mission d’information et de sensibilisation auprès des autorités coutumières et religieuses, des leaders d’opinion, des organisations de la société civile intervenant dans le secteur des mines, des populations bénéficiaires, des personnels en charge de la sécurité des sites miniers ainsi que des sociétés minières. « Il faut qu’on change de manière de revendiquer. Dans les incendies et casses, personne ne gagne », a campé à chaque étape, le conseiller technique du ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Naba Ouédraogo, chef de la mission. Cette campagne, qui a conduit successivement sur les sites miniers de Taparko dans le centre-nord, Tambao, Essakane et Inata dans le Sahel et Namissigma dans le nord, a permis d’informer, sensibiliser mais également de comprendre auprès des acteurs, certains ‘’détails’’ qui entourent l’exploitation minière. Selon Naba Ouédraogo, au-delà des actions de pacification, des mesures importantes sont envisagées pour que les ressources minières profitent davantage aux communautés, surtout celles des sites d’accueil, ne serait-ce qu’à travers la révision du code minier qui augmente la part contributive des sociétés minières au plan de développement local.

Un véritable déficit de communication entre acteurs

Les différents sites partagent un certain nombre d’insuffisances. Il s’agit d’abord du manque de communication entre les parties, faisant ainsi le nid aux suspicions au détriment des cadres de concertations et de dialogue. C’est la conclusion à laquelle parvient la mission à chaque étape, à l’exception d’Essakane où un cadre de concertation « satisfaisante » existe et bien apprécié par les populations. Une autre difficulté, corollaire de la première, c’est la « manipulation » perçue par des parties dans certains mouvements de revendications. Outre cela, la mission a également relevé sur la plupart des sites, un manque d’approche d’intégration des sociétés aux populations des sites abritant leur exploitation. Ces sociétés font fi des valeurs traditionnelles qui veulent que l’on fasse des pas de courtoisie, ne serait-ce qu’aux notoriétés locales. C’est pourquoi, pour le chef de mission, s’agit-il également à travers cette sortie, « d’inviter les sociétés minières à s’intégrer davantage et ce, au-delà de ce qui est écrit dans les conventions. Il faut avoir une approche sociale des populations à la base. On ne peut pas venir dans une localité, se mettre à exploiter sans un seul ‘’salameck’’ aux personnes ressources ».
Au-delà de ces aspects, les populations estiment que les problèmes que vivent les acteurs des mines trouvent leur explication dans des sources lointaines qui remontent de l’étape des votes des lois à la phase d’installation des sociétés minières en passant par la signature des contrats. Elles déplorent dans cette logique, que des lois soient votées sans être véritablement expliquées aux populations qui sont les premières destinataires. Pour elles, des canaux existent pour expliquer des lois qui sont revêtues d’une certaine envergure (les radios communautaires par exemple). Pour elles, il ne faut pas laisser survenir les problèmes pour ensuite dire que la loi stipule tel ou autre comportement. « Il y a donc un conflit entre les lois et les populations », apprend-on.
Aussi, relèvent-elles un manque de « concertations réelles » entre les populations, l’administration et les sociétés minières avant l’installation de ces dernières. C’est l’un des reproches faits par les populations de Namissigma au sujet de la société True Gold. Toute chose qui, affirment-elles, rend tout dialogue « quasi-impossible ».

L’exploitation minière…, face à des réalités locales !

L’étape de Namissigma avec la société True Gold était l’une des plus attendues au regard des manifestations importantes enregistrées courant janvier 2015. Les pertes avaient été estimées à environ quatre milliards de francs CFA. Au-delà des insuffisances liées à la communication, au manque d’information et de cadre de concertations entre populations, administration et société minière, le site de True Gold semble mettre à nu une autre dimension. « Le cas de True Gold, loin d’être un problème de lieu de culte, est devenu, en réalité, un problème de santé publique pour les populations. Kalsaka Mining sert de cas d’école aux populations de Namissigma et Ramatoulaye », a introduit Abdramane Barry du conseil régional des organisations de la société civile du nord. « Nous avions dit en son temps, explique-t-il, que si jamais la question de la mine de Kalsaka n’est pas réglée, il serait difficile pour une autre mine de s’installer dans la région. Nous avons cherché à rencontrer le ministre en son temps (ministre des mines du gouvernement passé, ndlr) qui a refusé catégoriquement de nous recevoir, malgré que des gens étaient venus de la France, etc. pour qu’on puisse le rencontrer. On a tenté en vain de le rencontrer pour lui exposer la situation. Las, on a écrit ce qu’on pensait de la situation. Et c’est ce que nous avons écrit qui se passe exactement aujourd’hui à Namissigma. Les gens oublient que ce qui se passe ailleurs sert de cas d’école pour les autres populations sur le point d’abriter des mines. Les populations se rendent sur d’autres sites pour s’enquérir des expériences. Donc, les populations ne voudraient pas que ce qui est arrivé ailleurs comme désagrément leur arrive aussi. Ce qui est arrivé avec la mine de Kalsaka est un abandon total… ». Tout comme de nombreux participants, M. Barry déplore que les gouvernements burkinabè aient fait des « réactions » son principe de fonctionnement au lieu de l’action (l’anticipation) qui aurait minimisé certaines difficultés sur le terrain. Outre ce type de problème qui se pose sur le terrain, M. Barry relève : « Par exemple, quand on veut exploser une mine, il faut déguerpir les gens qui sont autour. C’est dire que même les malades, vous devez les transporter pour aller en brousse (s’éloigner du site) contre une somme de 1000 francs CFA par tête. Imaginez… ! Et, à Namissigma, la mine dit qu’elle va payer les terres aux populations à 200 000 FCFA l’hectare. Demander à un homme de vendre sa portion de terre à 200 000 FCFA pour la quitter à jamais (parce qu’une fois tu quittes, c’est fini), comprenez que ce n’est pas facile. Donc, il faut vraiment comprendre la population. Parfois, c’est terrible. Dans la région du nord, vous avez trois à quatre personnes sur un hectare. Vous devez donc diviser 200 000 FCFA par autant de personnes sur la superficie ». Le cas de la mine de Namissigma mérite, selon lui, d’être traité avec plus de « profondeur ». Pour cela, dit-il, il faut que les parties (populations et société minière) s’asseyent pour chercher une porte de sortie. « Or aujourd’hui, il n’y a aucun dialogue entre la mine et les populations. Seul l’Etat peut travailler à ce rapprochement entre les parties pour les amener à s’asseoir pour discuter. L’Etat (le gouverneur, le haut-commissaire, les ministères de l’administration territoriale des mines…) est donc le seul interlocuteur crédible aux yeux des populations, capables de concilier les positions. (…). Lorsque l’Etat passe par des personnes intermédiaires, ça ne peut pas marcher », a relevé Abdramane Barry, mentionnant le rôle capital d’une telle approche du gouvernement dans la recherche des solutions pérennes.
Cette mission d’information et de sensibilisation était composée, en plus du chef de mission, Naba Ouédraogo, du directeur des mines, Emmanuel Yaméogo ; du directeur général de l’ONASSIM (Office national de sécurisation des sites miniers), François Etienne Ouédraogo ainsi que des représentants de la police et de la gendarmerie. Le directeur des mines, en plus des explications sur les différentes étapes qui jalonnent l’exploration, l’installation des sociétés minières et l’exploitation des mines, a également annoncé les efforts en cours à travers entre autres, la relecture du code minier qui permettra aux populations de tirer mieux profit des retombées des mines. Le directeur général de l’ONASSIM a, pour sa part, présenté son organisation créée le 31 décembre 2013 et qui a pour objet principal d’assurer la sécurité et de contribuer à l’amélioration des conditions d’exploitation des sites miniers.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

Encadré :

Des acteurs apprécient …

Mamoudou Ouédraogo, président du Conseil régional de la jeunesse du Nord :
L’initiative a permis aux acteurs de poser les problèmes qu’ils vivent sur le terrain à travers les différents sites miniers. Des problèmes dus aussi à l’absence de ce genre de cadres d’échanges. Ce sont des rencontres à pérenniser pour permettre aux populations d’être au même niveau d’informations par rapport aux engagements que l’Etat prend. C’est ce manque qui entraîne les manifestations sur le terrain. C’est le cas dans la région du Nord avec la société True Gold. Nous sortons de ces échanges, très édifiés et nous partagerons les informations reçues avec les autres jeunes.
La question prioritaire au niveau de la jeunesse, c’est l’employabilité. Les mines qui s’installent prévoient, en tout cas dans leur texte, d’employer le maximum de jeunes dans leur zone d’intervention. Mais nous nous rendons compte qu’au fur et à mesure que les choses avancent, ce n’est pas le cas. A la limite, ce sont les tâches de moindre importance qui sont réservées aux jeunes. A l’installation de True Gold en son temps, le plaidoyer avait été fait par notre structure, de former les jeunes et la société avait pris l’engagement de le faire. Mais jusqu’à ce jour, rien n’a été fait. Du coup, il y a beaucoup de plaintes et la société se focalise sur le fait que beaucoup de jeunes ne sont pas qualifiés. Nous disons qu’il faut que les gens mettent les moyens, aussi bien les sociétés minières que l’Etat ; que l’Etat forme les jeunes pour qu’ils aient les compétences et que les sociétés minières aussi acceptent que les jeunes viennent faire leurs premiers pas parce qu’on ne naît pas avec l’expérience. Ceux qui ont acquis les expériences ont fait leurs premiers pas quelque part et il faut qu’elles aussi, elles acceptent que des jeunes viennent dans leur société faire les premiers pas.
Les sociétés ne veulent pas prendre le risque et dans ce cas-là, je pense qu’il va falloir former, passer par le renforcement des capacités pour minimiser les erreurs. A titre d’exemple, de nombreux jeunes ont le permis de conduire mais très peu sont recrutés dans la mine.
Il faut créer formellement un cadre de concertation en lien avec les questions minières, avec un agenda précis, parce que c’est une question récurrente et le problème se pose dans bien de localités. Au niveau local, organiser les structures autour d’une structure faîtière qui va être l’interface entre les populations abritant les mines, l’Etat et les sociétés minières.

Assane Sawadogo, gouverneur de la région du nord :
Cette rencontre a apporté un éclairage dans l’esprit des populations, particulièrement, des participants à cette rencontre. Notre région abrite deux sites miniers très importants. Le site de Ramatoulaye a connu une situation déplorable et cette rencontre d’information et de sensibilisation va beaucoup contribuer à apaiser la tension, faire comprendre aux gens que les sociétés minières sont-là par la volonté de notre pays. Et pour qu’une société minière s’installe, il faut une convention entre notre pays et les responsables de la société minière. S’il y a mécontentement au sujet de l’installation ou de toute activité liée à la société minière, il y a des voies légales pour poser les problèmes, de façon pacifique pour que l’on puisse chercher des solutions. Je voudrais simplement dire que la violence n’est pas la voie appropriée pour trouver des solutions aux préoccupations qui se posent. Ce n’est que par le dialogue, la concertation, la communication que nous pourrons trouver des solutions qui conviennent aux problèmes qui se posent au niveau des sites miniers. Nous avons organisé une campagne d’informations des couches sociales de notre région, et cette rencontre est donc un plus de ce que nous avons déjà réalisé. Je suis sûr que cela va contribuer à apaiser la situation sur le terrain, à responsabiliser davantage les différents acteurs sur leur rôle et leur place dans l’exploitation des sites miniers au niveau de notre région.

Abdoulaye Ould Cheick, président de l’ADEO (Association des orpailleurs de l’Oudalan) :
Cette mission est vraiment la bienvenue parce que nous souhaitons vraiment la paix et la stabilité dans notre pays. En tant qu’organisation d’orpailleurs, nous privilégions dans ce sens, les voies de revendications pacifiques. Nous n’avons aucune doléance à adresser à la mine, sauf que nous sommes des orpailleurs et on a occupé nos espaces. Nous ne savons plus comment évoluer. C’est dans ce sens que nous avons demandé à la mine qui nous a répondus favorablement. Notre seule doléance, c’est de trouver un lieu propice pour tous les orpailleurs.

Sylvain Collard, Surintendant Maintenance, Essakane :
Nous avons travaillé pendant des années pour mériter cette confiance des populations. Et ce, à travers le dialogue. Nous avons mis en place un processus de communication où nous sommes très à l’écoute des populations. Cela nous permet, à travers l’équipe que nous avons mise en place, de nous déplacer sur le terrain dès qu’il y a des doléances. La haute direction est très à l’écoute des uns et des autres et il n’y a pas de souci dans nos opérations minières.

Hamadou Maïga, représentant des jeunes de Essakane
Cette mission vient consolider encore la cohésion et l’entente entre les populations de Essakane, Falangoutou et la société minière. Il y aura toujours le dialogue entre les communautés et la mine. Les jeunes sont en concertation permanente avec la mine qui a pu faire quelque chose pour nous. Des projets ont été également soumis et nous comptons vraiment sur la mine. Dès demain même (13 mars, ndlr), cinquante jeunes seront amenés par la mine pour la formation au permis de conduire et nous leur disons merci.

Ousmane Pédiaga, jeune de la province du Soum
La délégation est venue nous apporter des éclaircissements sur les procédures qui entourent l’installation des mines, les règlements qui encadrent les revendications et les dispositifs mis en place pour assurer la sécurité des personnes et des Biens sur les sites miniers. Nous avons profité pour demander à la délégation que ce genre de rencontres puisse se multiplier ; il ne pas attendre que survienne un problème avant d’agir. Il revient à l’Etat de mettre à la disposition des populations, le contenu du cahier de charge. Les manifestations des populations sont dues aussi au fait qu’elles ne connaissent pas le cahier de charge. Donc, elles ne savent pas ce qu’il convient de demander ou de ne pas demander ; souvent elles demandent plus qu’il n’en faut ou ce qu’il ne faut même pas demander. Nous avons également lancé un appel aux populations de s’organiser en associations ou en pôles d’intérêt pour pouvoir entreprendre des projets de développement et faire des propositions pour les soumettre non seulement à l’Etat mais aussi à la mine. L’Etat ou la mine ne peut pas agir envers chaque individu. Souvent, ils ont la volonté de nous aider mais il n’y a pas d’organisation sur le terrain et nous n’exprimons pas souvent nos besoins dans un cadre légal ; ce qui fait que c’est un peu compliquer.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 18 mars 2015 à 16:13 En réponse à : Mission conjointe MATDS/MME sur les sites miniers : au-delà de la sensibilisation, un diagnostic de la situation

    Merci pour ce beau travail qui rend compte des réalités sur le terrain.

  • Le 18 mars 2015 à 16:27, par YIRMOAGA En réponse à : Mission conjointe MATDS/MME sur les sites miniers : au-delà de la sensibilisation, un diagnostic de la situation

    Aux exploitants de tenir compte des intérêts de la population locale. Où vont-ils aller si leurs terres sont occupées ?Si l’état malien perçoit 20 pour cent et nous 10 pour cent, y a combine de la part de nos autorités.

  • Le 19 mars 2015 à 12:15, par IB En réponse à : Mission conjointe MATDS/MME sur les sites miniers : au-delà de la sensibilisation, un diagnostic de la situation

    Je salut l’initiative de la mission mais carton rouge à l’onassim parce qu’il ne faut pasattendre qu’il y ait crise, incendie de matériel avant d’agir. Je ne cesserai jamais de dire et de répéter que le débat sur le secteur minier doit se faire en dehors de toute passion parce que ce sont ceux qui ignorent même comment fonctionne ce secteur qui passent tout leur temps à critiquer sans raison. Par exemple le forumiste n°2 Yirmoaga il ne faut pas comparer les chiffres pour comparer mais il faut voir tous les aspects avant de comparer. ; un petit exemple, l’Etat burkinabé est actionnaire dans les mines au Burkina à hauteur de 10%, mais 10% non diluables c’est-à-dire que les parts de l’Etat ne subissent pas de perte en cas d’augmentation des investissements ou d’appels de fonds pour le fonctionnement de la mine. Autrement dit l’Etat n’est pas actionnaire au vrai sens du terme car même si les bénéfices baissent la part de 10% de l’Etat est garantie, ce qui n’est pas le cas du Mali qui est actionnaire à 20%.
    Mais là où le problème se pose le plus c’est que l’Etat n’investit rien avec les taxes perçues (même pas un copec) dans les régions et les zones renfermant les mines en production. Voilà pourquoi les populations pensent que les mines n’apportent rien au pays. Même si on peut négocier avec les sociétés minières pour augmenter la part de l’Etat, il faut que les quelques milliards déjà perçus soient bien gérés sinon même si on augmente la part de l’Etat à 1000% on dira toujours que les mines n’apportent rien aux populations.

  • Le 19 mars 2015 à 23:12, par YIRMOAGA En réponse à : Mission conjointe MATDS/MME sur les sites miniers : au-delà de la sensibilisation, un diagnostic de la situation

    Mr IB, merci d’apporter des explication tortueuses et sans intérêt pour l’état ni pour la localité d’exploitation ? Des ressources non renouvelable si ce n’est la destruction de notre environnement , notre agriculture et notre élevage ? Les salaires de qlques travailleurs locaux peuvent assurer notre développement ? Prenons le Site Canadien de RAMATOULAYE , un village touristique religieux qui fait connaitre le BF à travers le MAOULOUDE qui allait être détruit si la population n’avait pas opposé une résistance ? Une superficie de plus de 100km accordée sans tenir compte des intérêts de la population locale ? Combien l’état va gagner ? Pourquoi ne pas déplacer le village avec un investissement supérieur à celui actuel ? Mr IB, j’ignore le fonctionnement, mais je sais qu’un Burkinabé, qlque soient ses moyens, ne pourra jamais investir dans un secteur minier en occident ? Entre 10 pour cent et 20 pour cent, le quel des pourcentages l’état gagne ? Et les fosse déclarations de l’or expatrié ? Je connais pas l’or mais je sais qu’il brille et je suis pas le seul.