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Transition burkinabè : La Francophonie veut apporter son expertise pour la réussite du processus

lundi 16 mars 2015.

 

Cela fait plus de quatre mois que la locomotive de la transition burkinabè s’achemine doucement vers la tenue des élections d’octobre 2015. Tous les regards sont rivés sur l’issue du processus. L’OIF (Organisation internationale de la Francophonie), soucieuse d’une transition réussie, a décidé d’apporter son expertise aux autorités et au peuple burkinabè dans un certain nombre de domaines. Trois précisément. Mais avant, Michaëlle Jean, Secrétaire générale de l’organisation a dépêché depuis le 10 mars dernier dans notre pays, une mission d’experts conduite par Christophe Guilhou, Directeur de la paix, démocratie et des droits de l’Homme de l’OIF. L’objectif est de faire le point sur les besoins de la transition et s’engager résolument vers la réussite de celle-ci.

Des besoins ? Le Burkina Faso en a assurément ! Et s’il veut inscrire son nom dans les annales des « transitions politiques d’exception », il lui faudra avant tout se fixer des priorités afin de canaliser l’assistance dont elle bénéficie de la part de ses partenaires. Après les différents échanges que la mission a eu avec les autorités telles que le premier ministre, le président du CNT, le président de la CENI, le président du Conseil constitutionnel ou encore les ministres de la Communication et de la justice ; l’OIF a décidé d’accompagner la transition dans trois domaines qu’elle juge prioritaires.

Il s’agit d’abord du processus électoral ; ensuite des Droits de l’Homme et de la réconciliation, enfin de la modernisation de la justice. Ainsi, l’intervention se fera à travers l’expertise de ses réseaux de « présidents de conseils constitutionnels, des juristes, des avocats ou encore des experts électoraux », qui ont déjà fait leur preuve dans d’autres pays de l’espace. Et toutes les actions de l’OIF au Burkina Faso se feront en synergie avec les autres partenaires techniques et financiers qui épaulent déjà la transition.
Les trois domaines d’intervention

Tout d’abord, concernant le processus électoral, la CENI a souhaité bénéficier de l’expertise de l’OIF notamment dans l’organisation des élections, dans la transmission des résultats, et l’élaboration des différents documents mis à la disposition des électeurs. La commission veut donc s’inspirer des bonnes pratiques mises en œuvre ailleurs. La Francophonie verra également dans quelles mesures elle pourrait rendre les textes juridiques plus cohérents, nous assure Christophe Guilhou. A ce propos, un membre du Conseil constitutionnel du Niger et un expert togolais de la biométrie font partie de la mission présente à Ouagadougou. La presse burkinabè ne sera pas mis en marge du processus électoral et l’OIF a mis en œuvre un certain nombre de programmes pour « permettre aux journalistes, aux médias d’intervenir dans le contexte particulier des élections », rassure M. Guilhou

Pour la question des Droits de l’Homme et de la réconciliation, la Francophonie a une riche expérience en la matière au Mali, au Togo, en Côte-d’Ivoire et au Burundi. Le Burkina Faso à travers les membres de la Commission vérité, justice et réconciliation nationale pourrait bénéficier de cet acquis. « Grâce à l’expertise de l’OIF, souligne le chef de la mission, le Burkina Faso pourrait remplir ses obligations internationales notamment dans la rédaction des rapports au conseil des droits de l’homme à Genève »

Enfin, pour la modernisation de la justice, l’OIF pourrait rendre opérationnel les décisions qui sortiront des états généraux de la justice, prévus pour se tenir en fin Mars.

Selon Christophe Guilhou, l’une des particularités de la Francophonie est « sa forte réactivité », sa capacité à mettre en place très rapidement des projets et l’assistance de l’organisation, qui a débuté dès les premières heures de la transition, se poursuivra même après les élections. Mais avant, la francophonie forte de 80 Etats repartis sur les cinq continents, est engagée pour que « la transition burkinabè soit une réussite et aboutisse à des élections incontestables et incontestées ».

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 17 mars 2015 à 11:09, par l homme integre fache En réponse à : Transition burkinabè : La Francophonie veut apporter son expertise pour la réussite du processus

    On n a pas besoin de ce machin chez nous, on peut reussir notre transition sans vous

  • Le 17 mars 2015 à 12:03, par Le Sage En réponse à : Transition burkinabè : La Francophonie veut apporter son expertise pour la réussite du processus

    De grace, de grace... allez-y en Syrie ou en Lybie, c’est la-bas ils ont vraiment besoin de votre expertise. Bande d’hypocrites !!

  • Le 17 mars 2015 à 12:05, par Un patriote africain En réponse à : Transition burkinabè : La Francophonie veut apporter son expertise pour la réussite du processus

    QUE LA FRANCOPHONIE RESTE OU ELLE EST ET SACHE QUE LE PEUPLE HUMBLE DU BURKINA FASO ET D’UNE MANIÈRE GÉNÉRALE AFRICAIN N’A POINT BESOIN DE SON IMMIXTION DANS LA TRANSITION QUI SE DÉROULE TRÈS MAL AU FASO POUR LE MOMENT. MAIS, AVEC LA GRÂCE DE DIEU, ET DÉBARRASSÉE JUSTEMENT DE TELLES INTERFÉRENCES, ELLE VIENDRA A BOUT DES NOS ENNEMIS.
    La victoire n’est plus loin. LA PATRIE OU LA MORT, NOUS VAINCRONS.

  • Le 17 mars 2015 à 18:13, par La’Ccord En réponse à : Transition burkinabè : La Francophonie veut apporter son expertise pour la réussite du processus

    Nous n’avons pas besoin de cette expertise. Y a longtemps on est au courant de ces genres de trucs. Merci donc de bien vouloir ne pas nous aider.

  • Le 20 mars 2015 à 00:26, par Sidpasata Veritas En réponse à : Transition burkinabè : La Francophonie veut apporter son expertise pour la réussite du processus

    Où était la francophonie quand il fallait chasser le dictateur. Nous n’avons vraiment pas besoin que ce dernier outil de la Françafrique vienne au secours de notre victoire. Le Burkina de 2015 n’a plus besoin de vos experts, si vous tenez à nous aider, contribuer tout simplement au budget de l’état et laissez-nous tranquille pour régler nos oignons entre burkinabè. D’ailleurs, sachez que nous sommes des africains qui utilisent le français en plus de bcp d’autres langues (africaines surtout). Nous ne sommes ni français, ni francophone. Nous sommes africains polyglottes. Arrêtez d’utiliser des références coloniales pour définir notre identité : je me sens africain je ne me reconnais pas francophone. Nous ne sommes pas les seuls à utiliser le français : les allemands et les anglais eux aussi utilisent le français mais on ne dit pas qu’ils sont francophone ! Que dit-on des français ou des belges qui utilisent l’anglais ?