Retour au format normal
lefaso.net

Mise en disponibilité de Djibrill Bassolé : « C’est nul et non avenu » pour la présidentielle de 2015, selon Me Sankara

lundi 16 mars 2015.

 

Le président de l’Union pour la renaissance / Parti sankariste (UNIR/PS) est allé à la rencontre des militants de son parti à Yako en faisant une escale à Arbolé. A l’occasion, il a appelé les populations de son fief et au-delà, à aller se faire enrôler. Il s’est également prononcé sur des questions d’actualité dont la mise en disponibilité du général Djibrill Bassolé vis-à-vis de l’armée.

« C’est nul et non avenu, de mon point de vue », dira le président de l’UNIR/PS, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, relativement à cette mise en disponibilité sollicitée pour – en réalité - candidater à l’élection présidentielle d’octobre prochain. En clair, Djibrill Bassolé ne peut valablement se fonder sur cette mise en disponibilité pour prétendre à briguer la magistrature suprême. Et l’explication en est, selon Me Sankara, « qu’une mise en disponibilité de deux ans, c’est le temps nécessaire pour déposer un dossier de candidature qui sera frappée de nullité ». Pour lui, le général « aurait dû purement et simplement par sagesse, rendre sa démission ». Et de conclure, « S’il n’a pas eu le courage de le faire, il ne peut pas défendre le Burkina Faso ». Autant dire que la bataille de positionnement par rapport aux échéances électorales à venir monte d’un cran.

Des échéances pour lesquelles l’UNIR/PS a entrepris de galvaniser ses militants en veillant à ce qu’ils soient ‘’utiles’’. Une utilité tenant surtout à la détention de carte d’électeur. D’où le « meeting d’information » du jour, à 48 heures du démarrage de l’enrôlement biométrique au Passoré. Occasion pour la direction du ‘’parti de l’œuf’’ « d’expliquer » aux militants de leur parti, « que l’enrôlement biométrique est un impératif, si on veut gagner la bataille électorale qui s’annonce ».

Ne plus laisser de place à la corruption électorale

Ce meeting a été voulu pour, également, « rappeler qu’après l’insurrection populaire, il va falloir que l’UNIR/PS s’engage dans une dynamique d’insurrection électorale, c’est-à-dire mobiliser tout le peuple burkinabè en vue d’une véritable alternative sankariste ». C’est du moins, ce qu’a laissé entendre Me Sankara pour qui, cette insurrection électorale est « la seule condition de créer les conditions d’un réel changement ».
Signalons qu’avant d’arriver à Yako, ce sont ces mêmes messages d’invite à l’enrôlement biométrique et à se préparer à réaliser l’alternative sankariste, qui ont été servis au militants du partis à Arbolé au cours d’une sorte d’assemblée générale. Des messages qui, professe Me Sankara, s’adressent aux populations des « 114 000 villages du Burkina Faso » invitées à ne plus laisser « de place à l’imposture, au clientélisme, à la corruption électorale ».

Une démarche solitaire et égoïste

Le meeting à Yako, Me Sankara en a également vu l’occasion d’apprécier la visite rendue par l’UPC (Union pour le changement et le progrès) le 13 mars dernier au président du Faso. A propos, dira le président de l’UNIR/PS, « La démarche solitaire de l’UPC d’aller demander une audience au Chef de l’Etat Michel Kafando, c’est son droit. Mais du même coup, est contraire à ces règles qui gouvernent toute entreprise commune comme on avait commencé à le faire ».

Et d’insister, « C’est une démarche solitaire et égoïste qui va à l’encontre de l’unité recherchée par la classe politique pour soutenir la Transition dans ses missions ».
Ernest Yonli démis de ses fonctions de président du Conseil économique et social (CES) n’est, selon Me Sankara, que justice rendue au peuple burkinabè.

Fulbert Paré
Lefaso.net



Vos réactions (52)