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Programme national de Volontariat : Vers un partenariat avec les médias

dimanche 15 février 2015.

 

Jeudi 12 février 2015, une dizaine de journalistes ont participé à un atelier d’information et d’échanges sur le volontariat au Burkina. A l’initiative du programme national de volontariat au Burkina Faso institutionnalisé en 2007, il a été question de définition du concept, les rôles et les missions, et enfin les procédures de mobilisation des volontaires. La rencontre a eu lieu à Koudougou dans la salle de conférence du centre régional de volontariat du Centre-Ouest.

La présentation du Programme national de volontariat au Burkina Faso, missions et attributions, la définition du concept volontariat, bénévolat, emploi, service national de développement (SND), celle des différents directions et services, sont entre autres les modules qui ont été partagé avec les hommes et femme de médias ce jeudi 12 février. Ces derniers ont aussi renforcé leur connaissance sur la loi portant sur le volontariat et les différentes procédures de mobilisation de volontaires. On retiendra avec les animateurs de l’atelier que le volontariat est un engagement pour une activité l’intérêt collectif. Toute personne, pour ce faire, peut être volontaire à partir de 18 ans. Initié en 2007, c’est véritablement en 2008, que le programme enregistre une quarantaine de personnes. Au départ, explique Mahama Sawadogo, chargé d’étude, beaucoup de personne était sceptique. « Il y a eu beaucoup d’hésitations, d’interprétations mais les regards ont changé de façon positive sur l’initiative. Aujourd’hui la demande dépasse l’offre », fait-il savoir. En effet, de 40 volontaires en 2008, le programme se retrouve en 2014 avec 2133 effectifs. Ils sont pour la plupart de jeunes diplômés à la recherche d’emploi. Depuis 2008, ce sont des milliers de jeunes qui ont été recruté et formé par le groupement d’intérêt publique-Programment nationale de volontariat au Burkina (GIP-PNVB) avant d’être déployé pour le service de développement. A en croire Mahama Sawadogo, plusieurs structures viennent vers eux à la demande de volontaires. Et, les profils les plus requis sont les secrétaires, les animateurs, les agents de liaisons. L’une des missions du PNBV est donc de recruter, puis de former les volontaires pour le service public. L’initiative a pour objectif « de permettre à des structures qui œuvrent pour le développement de bénéficier des compétences nécessaires à l’atteinte de leurs objectifs ». Il s’agit, en outre, « de renforcer les capacités des structures d’accueil et/ou des personnes qui se portent volontaires par le processus de transfert de compétences ». Les valeurs, soutient Fouleratou Ouédraogo, qui gouvernent l’engagement du volontaire sont relative à celles citoyenne. Le volontaire doit faire siens de la solidarité, la tolérance, la paix et le partage. « Sa mission du volontaire ne se limite pas à un appui technique, il doit promouvoir ces valeurs dans sa communauté et dans sa structure d’accueil », dit-elle.

Le nécessaire accompagnement de la presse

Le programme national de volontariat au Burkina Faso a, selon l’équipe administrative, besoin d’un accompagnement des médias. Instrument de volontariat au service du développement, il importe qu’il soit bien connu du public dans toutes les régions afin que les objectifs poursuivi soient atteints. « Nous attendons donc des journalistes un accompagnement pour que le programme soit connu du public, des partenaires de développement et d’autres structures qui pourraient un intérêt à collaborer avec le PNVB, afin qu’il ait une assise et de jouer pleinement son rôle dans le développement nationale », a souhaité le chargé d’étude. Instrument de réduction de pauvreté, création d’emploi et de promotion de bonne gouvernance, le programme fait face à d’énormes difficultés. Il faut alors, soutient Mahama Sawadogo, une mobilisation des ressources pour satisfaire les besoins, d’où, l’invite à toute personne ou structure pouvant leur venir en aide afin que le programme puisse envoyer des jeunes sur le terrain. Suffisamment éclairé à travers les réponses apportées aux questions, les journalistes venus de Ouagadougou et de Koudougou ont pris l’engagement de soutenir le programme autant que faire se peut. A noter que le principal bailleur de fonds du PNVB est l’Etat burkinabè. Quelques partenaires techniques et financiers viennent souvent en aide.

Bassératou KINDO
Lefaso.net