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Situation nationale : Le Réseau d’Action pour la Démocratie réitère son soutien au Premier ministre

samedi 7 février 2015.

 

Le 04 février 2015, des éléments du Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP) se sont encore fait entendre et de la mauvaise manière en empêchant la tenue du conseil des ministres et en demandant le départ du Premier ministre, portant ainsi atteinte à la bonne marche de la transition. Le Réseau d’Action pour la Démocratie (RAD) tire la sonnette d’alarme sur cet acte qui n’est ni plus ni moins qu’un coup d’Etat orchestré contre les institutions de la transition. Aussi, il n’est nul doute que ces revendications cachent la volonté de créer un chaos pour favoriser le retour au-devant de la scène politique des anciens barons du régime déchu.

Aussi, le RAD, comme tous les Burkinabè épris de paix et de justice ne peut tolérer l’existence d’une milice au sein de l’armée républicaine. Cette milice pense qu’elle est au dessus de l’armée et même du peuple burkinabè. En effet, par ces actes du 30 décembre 2014 et du 04 février 2015, pour ne citer que ceux-là, le RSP a convaincu les plus sceptiques qu’il n’est nullement au service du peuple burkinabè, mais plutôt au service d’un régime qui n’existe plus. Ce régiment fût-il corps d’élite qui, en principe, devait servir le peuple burkinabè s’est illustré durant tous les 27 ans de règne de Blaise Compaoré comme un instrument servant à commettre les besognes du régime. Nous en voulons pour exemples les crimes commis à commencer par le lâche coup d’Etat du 15 octobre 1987, en passant par la disparition de Boukari Dabo, de Oumarou Clément Ouédraogo, l’horrible assassinat de Norbert Zongo et ses compagnons, sans oublier que ce sont des éléments de ce même corps qui ont obéi aux ordres de l’ancien président en tirant sur la population qui manifestait à mains nues et faisant d’innombrables victimes.

Par conséquent, le Réseau d’Action pour la Démocratie (RAD), dans sa quête d’une nation démocratique et paisible :
-  condamne avec énergie ce coup de force de ce 04 février maquillé en revendications corporatistes ;
-  met en garde contre toute tentative de déstabilisation des institutions de la transition ;
-  prévient que le peuple burkinabè ne se laissera pas distraire par ces soi-disant revendications qui cachent en réalité les tentatives des nostalgiques du régime déchu de reprendre la main ;
-  Réitère son soutien ferme et inconditionnel au Premier ministre, le Lieutenant-Colonel Yacouba Isaac ZIDA et toutes les autorités actuelles de la transition ;
-  appelle le peuple burkinabè dans toutes ses composantes (jeunes, vieux, femmes, hommes) à se mobiliser comme il l’a fait depuis longtemps pour demander la dissolution du RSP ;
-  appelle le peuple burkinabè à la vigilance et à la mobilisation massive pour faire échec à l’action des forces tapies dans l’ombre et qui essaient par tous les moyens de faire échouer la transition ;
-  appelle le peuple burkinabè à œuvrer dans le sens de la sauvegarde des acquis de la révolution populaire et pour une transition apaisée devant conduire à des élections libres, démocratiques et transparentes.

Pour que plus rien ne soit comme avant, soyons tous unis.
Vive le Burkina Faso !

Fait à Ouagadougou le 05 février 2015

Le Président
Le Député Casimir SAWADOGO



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