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Ramtane Lamamra, ministre algérien des Affaires étrangères :« Il faut que les élections au Burkina soient couronnées de succès »

jeudi 29 janvier 2015.

 

Ramtane Lamamra, ancien commissaire à la paix et la sécurité de l’Union Africaine et actuel ministre algérien des Affaires étrangères, est du 24e sommet de l’UA où nous l’avons rencontré ce mercredi. Le diplomate chevronné et spécialiste des situations d’instabilité sur le continent que l’on n’avait pas entendu sur le cas burkinabè avec l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre suivie de l’expérience de la transition, se prête à nos questions.

Lefaso.net : Que pensez-vous de l’insurrection populaire au Burkina Faso, sur laquelle on ne vous a pas entendu ?

Ramtane Lamamra  : Les peuples sont souverains. Nous ne pouvons que respecter la volonté de nos peuples. Néanmoins, il convient de se réjouir de ce qu’il n’y ait pas eu d’effusion de sang dans cette situation récente et que les différents acteurs burkinabè se soient remis ensemble pour une transition courte, une transition consensuelle, une transition qui mènera avec l’aide de Dieu et la bonne volonté de tous à des élections ; donc à la reprise du processus démocratique afin que les institutions constitutionnelles puissent être pourvues légitimement dans les délais impartis.

Comment appréciez-vous le déroulement jusque-là de la transition burkinabè ?

Nous le suivons avec beaucoup de sympathie et nous encourageons toutes les parties burkinabè à travailler d’arrache-pied pour faire de cette transition un succès.

Comment expliquez-vous le silence de l’Union africaine sur les faits avant l’insurrection ?

Je ne sais pas s’il y a lieu de parler de silence ou de discrétion. Je crois que l’Union africaine est la somme des forces et des faiblesses de ses Etats membres. Donc, quand il y a un problème qui affecte un de ses Etats membres, il y a comme un certain embarras, une certaine gêne à pouvoir s’exprimer publiquement. Mais, il reste qu’il y a des textes référentiels au niveau de l’Union africaine qui portent sur l’approfondissement de la bonne gouvernance, de la démocratie et qui refusent également des changements anti-constitutionnels de gouvernement.

Il semble que vous êtes pressenti candidat pour le poste de président de la Commission de l’Union africaine…

Non, ce poste n’est pas encore ouvert.

Mais, notre source est formelle là-dessus…
Non, non. Mais, pour l’instant il y a des élections au Burkina Faso et il faut qu’elles soient couronnées de succès.

Propos recueillis par Grégoire B. Bazié, Envoyé spécial à AddisAbeba
Lefaso.net



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