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Accident de la route entre 2011et 2014 : 1977 morts selon les statistiques de la gendarmerie nationale

vendredi 9 janvier 2015.

 

La gendarmerie nationale a convié la presse ce 9 janvier pour faire le bilan des cas d’accidents qu’elle a constatés ces dernières années. En 2014, ce sont 341 personnes qui ont été tuées sur les 1378 accidents constatés. Des chiffres en baisse comparés à ceux de 2013 ou 1989 cas d’accidents avaient été constatés pour 535 décès. La gendarmerie nationale et la brigade de prévention routière de gendarmerie de Ouagadougou qui a aussi donné ses chiffres, invitent les citoyens à plus de civisme et au respect du code de la route.

2 226 cas d’accidents en 2011 dont 576 morts et 3454 blessés. 1 883 accidents pour 2012 avec 525 décès et 2563 blessés. En 2013, c’était 1 989 accidents pour 535 pertes en vies humaines et 3 022 blessés. Et les dernières statistiques, celles de 2014, font état de 1 378 accidents pour 341 décès et 2 063 blessés. Ce qui fait un total de 1977 morts pour les 4 dernières années. Ce sont les statistiques de la gendarmerie nationale récoltées sur le territoire national, sans les constats d’autres services. C’est l’adjudant-chef major, Théophile Ouédraogo qui a présenté ces résultats.

Quant aux statistiques de la brigade de prévention routière de gendarmerie de Ouagadougou, en 2013, elle a constaté 443 cas d’accidents de la circulation routière ayant occasionné 10 morts et 201 blessés. En 2014, elle a enregistré 579 cas avec 13 morts et 217 blessés. Une hausse qui, selon l’adjudant-chef Oumarou Diabaté, commandant de cette brigade, est due à l’incivisme en circulation, l’augmentation des engins à deux roues et des tricycles, mais aussi à la levée de certains postes de contrôle interurbain. Il faut noter que la brigade de prévention routière de gendarmerie de Ouagadougou est une sous unité spécialisée avec pour activités principales la prévention routière, les constatations d’accident plus particulièrement ceux impliquant les militaires et la sécurité des pistes de péages. C’est la seule brigade de gendarmerie habiletée à constater les accidents de la circulation routière à Ouagadougou.

Selon son commandant, l’adjudant-chef Oumarou Diabaté, la hausse des accidents de circulation routière dans la capitale serait aussi due à d’autres facteurs. Il a énuméré entre autres :
-  La méconnaissance de certaines règles de la circulation routière,
-  Le non-respect des feux tricolores, la limitation de vitesse,
-  Le non-respect de la sélection des voies de circulation sur certaines grandes artères (chaussée, pistes ou bandes cyclables)
-  Le mauvais état des véhicules
-  Les transports mixtes,
-  L’étroitesse des routes,
-  La dégradation de la plupart des chaussées
-  Le manque de signalisation à certains endroits

Des actes d’incivisme même devant la gendarmerie nationale

Après ce point, les pandores ont invité les hommes de médias à faire le constat. Pas très loin. Même devant la gendarmerie nationale, des citoyens ne respectent pas les feux tricolores. Un gendarme qui sortait de la caserne a même été fauché mortellement par un usager qui venait de passer alors que le feu était rouge, nous apprend-on. Le chef d’Etat-major lui aussi a été percuté une fois pour les mêmes raisons. Devant la caserne, et en quelques minutes, des usagers à vélos, à moto et en véhicules ont été appréhendés parce qu’ayant « brulé le feu ». On sensibilise et on laisse passer. Les services de la gendarmerie nationale appellent tout le monde au civisme et au respect du code de la route pour se protéger et protéger la vie des autres usagers de la route.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 11 janvier 2015 à 18:20 En réponse à : Accident de la route entre 2011et 2014 : 1977 morts selon les statistiques de la gendarmerie nationale

    Qu’attendez vous pour rendre obligatoire le port du casque pour les motos ? Combien de camions traversent cette ville avec des dizaines de personnes situées en haut au dessus de marchandises ou de bétails ? Je n’arrive pas à comprendre que ces camions circulent impunément après avoir donné un billet de banque aux différents postes de contrôle. Il serait temps que nos amis du balai citoyen se lève un jour pour arrêter cela car des dizaines ou centaine de morts seraient évités chaque année. A bon entendeur, salut, le révolutionnaire du BF.