Situation nationale : Lettre de l’association BURKINCRATIE au Premier ministreMONSIEUR LE PREMIER MINISTRE Permettez- moi au nom de l’association BURKINCRATIE de vous transmettre en même temps que nos vœux de développement et de croissance pour 2015, les impressions du peuple burkinabè sur les évènements présents et ses aspirations profondes pour un Burkina meilleur, sans tâche ni ride, mais beau avec des joues d’intégrité, un sourire de patriotisme, un front garni de citoyenneté. Ce peuple si beau et si fier qui a œuvré contre vents et marée, corruption et autocratie, pauvreté et lois liberticides a tenu un affront suicidaire et définitif aux velléités délétères d’une présidence en quête d’aristocratie. 1- DE LA LECTURE DES CONTESTATIONS Les différentes contestations observées sont la preuve qu’un changement s’est produit de façon générale, et cela est salutaire. A analyser minutieusement la situation, d’aucuns soutiennent une naissance d’anarchie, d’une faiblesse du gouvernement. De notre point de vue, quatre lectures devraient être retenues : A-la participation du peuple à sa propre gouvernance : le peuple a un droit de regard sur les personnes qui le gouvernent. N’a-t-on pas dit que chaque peuple a le gouvernement qu’il mérite. Or, ce peuple digne et intègre réclame des dirigeants à son image. Ces revendications sont a priori normales et bienvenues. Cependant, le holà pourrait être lancé dans des cas de revendications intestines et multiples. Ce fut par exemple le cas des producteurs de coton, où l’ancien président décrié par un groupe de personnes a été soutenu par tous les représentants provinciaux. L’Etat peut légiférer en la matière en soutenant que toute grève, ou tout mouvement de protestation contre une personnalité doit être porté devant l’ASCE (Autorité supérieure de contrôle d’Etat, ndlr) pour enquête avec des preuves incriminant la personnalité visée. A force de couper toutes les branches d’un cocotier, on finit par tuer l’arbre lui-même. Il faut également souligner le fait que la démocratie est d’abord un exercice avant de se spécialiser comme une pratique. Le temps et la formation des leaders syndicaux se présentent comme de meilleurs alliés. B- la preuve d’un gouvernement à l’écoute du peuple : lorsque le Président Zida était aux commandes, il a maintes fois scandé que le pouvoir appartenait au peuple et que tous les problèmes, décisions, seraient pris à la Place de la Révolution. Par ce biais, il consentait d’agir sur les réactions du peuple. Seulement, à force de se rétracter, il donne des perceptions de faiblesses ; l’Etat, dès lors, devra veiller à faire des appels de candidature dont l’acceptation est soumise à une enquête minutieuse. Si par exemple une nomination est contestée avec des preuves flagrantes comme celle du ministre présent, l’intéressé devrait prendre sur lui la responsabilité de démissionner en homme intègre. Pour peu, le ministre Bougouma avait rendu sa démission. Et cette démission a permis à Bougouma de revenir dans le gouvernement. Or, rien en ce temps-là ne menaçait le régime des Compaoré. Un ministre allemand de MERKEL avait choisi de démissionner parce qu’il avait copié la thèse de quelqu’un d’autre. Ce fut avec force regret qu’elle avait accepté sa démission. Ce retrait renforça la qualité du gouvernement allemand d’alors. Que dire de ce chercheur asiatique qui s’était donné la mort parce qu’il avait trafiqué les résultats de ses recherches. Que dire encore de NIXON ? Que chacun fasse, dès lors, son mea culpa, prenne ses responsabilités, sans autres formes de procès. Ce serait d’ailleurs une contribution positive à la révolution populaire. C-Adoption de mesures sociales pour soulager le peuple lors du discours présidentielle de fin d’année : tous les Burkinabè qui seront rivés sur le poste téléviseur le 31 décembre seront fort déçus de constater que rien n’a véritablement changé et que nous sommes passés d’une situation désagréable à une situation des plus désagréables, que « cinquante ne valent pas mieux que vingt-cinq ». Si c’est le cas, nous serons obligés de crier à une révolution confisquée. Or, votre credo a toujours été d’être au service du peuple. Nous y croyons toujours. D-Avoir le sens de la burkincratie : les personnes incriminées dans toute contestation dont les faits sont avérés devraient, dans le souci de ne pas noyer elles-mêmes le gouvernement qui leur a fait confiance, rendre le tablier. Ce serait une situation burkincratique. On ne coupe pas la branche sur laquelle on est assis. Ce serait ainsi leur contribution à l’essor de l’intégrité. 2 .DES ATTENTES DES BURKINABE ET DES PROPOSITIONS DE BURKINCRATIE . la redistribution et le partage des richesses du pays ;
TOUS POUR UN BURKINA POSITIF ! |
Vos commentaires
1. Le 31 décembre 2014 à 22:58 En réponse à : Situation nationale : Lettre de l’association BURKINCRATIE au Premier ministre
Quand vous etes en association, n’écrivez pas seule, Helène. Sinon vous serez seule a comprendre ce que vous avez ecrit. En outre, comme vous semblez nous parler en même temps que vous vous adressez a Zida, parlez simplement.
2. Le 1er janvier 2015 à 02:46, par Leonard Kiemtore En réponse à : Situation nationale : Lettre de l’association BURKINCRATIE au Premier ministre
Tres belle analyse.
Toutes mes felicitations et bon vent a votre association.
Quelle est contacte ?
3. Le 1er janvier 2015 à 10:36, par Yaden Yara Norbert En réponse à : Situation nationale : Lettre de l’association BURKINCRATIE au Premier ministre
Félicitation à Mme NANA. Juste un encouragement pour que les femmes animent davantage la vie pubique(politique) du pays.On est à une phase transitionnelle de l’histoire politique et culturelle de notre pays.Les jeunes ont déjà pris d’assaut le WEB et certains espaces physiques pour donner de la voix. Mais les femmes sont restées un peu silencieuses. Des analyses d’une telle pertinence de la part des femmes sont salutaires. Pour finir,je pense à ma mère restée au village et à toute les femmes rurales qui sont partagées entre ressentiments,joies ,peines et douleures.Je les dit de rester debout car elles sont au commencement et à la fin du progrès social et économique du Burkina.
4. Le 2 janvier 2015 à 09:44, par L’Intègre En réponse à : Situation nationale : Lettre de l’association BURKINCRATIE au Premier ministre
Bien dit c’est beau tout ça. Mais ou etiez vous quand le pire se passait sous Blaise COMPAORE ?
tout le monde a la bouche pr parler maintenant.
cela n’engage qe moi.
Bonne année
5. Le 3 janvier 2015 à 08:32, par TALA En réponse à : Situation nationale : Lettre de l’association BURKINCRATIE au Premier ministre
Belle analyse, les autorités de la transition doivent savoir que les propos du premier ministre, ancien président du Faso amènent le peuple à être vigilent sur la conduite du pays en donnant son avis. Je crois que c’est ce qui le peuple à dénoncer et c’est de bonne guerre.
6. Le 3 janvier 2015 à 09:02, par le neveu En réponse à : Situation nationale : Lettre de l’association BURKINCRATIE au Premier ministre
Trop d’interpellations vont finir par agacer les autorités. Ayons confiance. Ce n’est pas aussi facile de gouverner car il y a trop d’arbitrages à faire et le côut d’opportunité de chaque action est très élevé.