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« La fête de NOEL vient nous rappeller que nous sommes de la même famille, fils d’un même Père », dixit le Cardinal Ouédraogo.

vendredi 26 décembre 2014.

 

Comme à l’accoutumée, les Chrétiens ont célébré la fête de la naissance du Christ dans la nuit du 24 décembre 2014. A la Cathédrale de Ouagadougou, c’est le Cardinal Philippe Ouédraogo qui a officié la messe en présence de nombreux fidèles venus accueillir le « sauveur du monde », promesse d’un lendemain meilleur pour la Nation toute entière.

Conformément au programme de célébration de la messe de la Nativité, c’est sous le coup de 21h que débuta celle de la Cathédrale dite par le 2e cardinal de l’histoire de notre pays, Philippe Ouédraogo. Placée sous le signe de « la réconciliation, de la justice et de la paix », la célébration de la Nativité, cette année, revêt un aspect assez particulier, car se déroulant dans un contexte de post-crise. Venus nombreux célébrer le mystère de l’incarnation, les fidèles ont été interpellés sur la symbolique de la fête de Noël et les valeurs à cultiver pour bâtir un Burkina prospère.

Sens de la fête de la nativité

« Nous célébrons la fête de la naissance de Jésus. Ce ne sont pas des fables, il est né dans le temps et dans l’espace (ndlr : Pendant le règne de l’empereur Auguste, en Judée à Bethléem) », dixit le Cardinal Philippe Ouédraogo. En témoigne l’évangile selon Luc (2 :11) : « Aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un sauveur, qui est le Christ, le Seigneur ». Et dans l’évangile selon St Jean (1:14), il est écrit : « Le verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous ».
Pour les chrétiens, ce mystère de l’incarnation nous montre que la venue du Christ en notre monde « ouvre une nouvelle ère dans laquelle tout homme est appelé à devenir enfant de Dieu… ». Et cette célébration de la nativité est une belle opportunité pour les chrétiens de redécouvrir leur foi. Si pour ceux-ci, le Christ est venu sauver et rassembler les hommes de Dieu dispersés, il va de soi qu’ils doivent l’accueillir dans leur vie. Ce qui implique, selon le cardinal, une connaissance plus intime, plus accrue de Jésus dans l’humilité.

L’heure est à la réconciliation

Lors de la célébration de la messe, une transition fut faite de l’évangile à la crise qui a secoué précédemment la stabilité du Burkina Faso. L’insurrection populaire des 30 et 31 octobre derniers et tous ses corollaires auraient pu être évités si la parole selon laquelle « Tout ce que l’homme entreprend en effet sans Dieu se solde par l’échec », avait été cernée. D’où la nécessité pour les dirigeants et tous les citoyens de s’engager dans une reconversion sincère du cœur.
Et « la fête de NOEL vient nous rappeller que nous sommes de la même famille, fils d’un même Père », clame le cardinal. Pour ce dernier, nous sommes responsables les uns des autres, en dépit des clivages de toutes sortes qui minent notre societé. Et il faudrait, selon lui, travailler « à poser les jalons d’une nation démocratique, libre et prospère en bannissant toute tentation de régionalisme, en éradiquant le spectre de l’ethnicité, le danger de l’intolérance religieuse, l’appât des biens frauduleux et faciles et la course effrénée au pouvoir ».
Pour sûr, Ghislain Goungounga et Mme Saré, deux fidèles, souhaitent que les dirigeants soient habités par l’esprit Saint et que cette fête de la Nativité soit le message de l’espoir, de l’amour et de la paix.

Le Substitut du Saint-Siège sera au Burkina Faso en 2015

Il est presque 23 heures et quelques fidèles ont les paupières qui commencent à s’alourdir. Mais, ce sommeil léger sera de courte durée lorsqu’une fillette vient lire un message qu’elle adressa au « petit Jésus » couché dans une crèche. Un message empreint d’innocence qui suscita le rire de la part des fidèles « …Petit Jésus, fait que papa et maman ne nous grondent pas… Bénis notre Cardinal chouchou que je porte dans mon cœur… Tu n’es qu’un bébé pour le moment et je sais que tu m’entends et que tu vas exaucer toutes mes doléances… Je t’aime beaucoup, tu es adorable ».
Le Cardinal a annoncé la venue prochaine à Ouagadougou, du Substitut du Saint-Siège. Il présidera le pèlerinage de YAGMA, prévu pour se tenir le Dimanche 1er février 2015. Par la même occasion, il inaugurera à travers des bénédictions, la nouvelle nonciature déjà construite.

Au terme de la célébration, le cardinal salua les fidèles. Surprise ! Qui aperçoit-on entrain de lui serrer la main : le Capitaine Dadis Camara, l’ex-président guinéen. « Qu’est-il venu faire ici ? Il n’a qu’à suivre Blaise » murmurait un fidèle.

BASSOLE Herman Frédéric (Stagiaire)
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