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Discours du Président du Front Progressiste Sankariste (FPS) à l’occasion de sa première rentrée politique

lundi 22 décembre 2014.

 

Mesdames et Messieurs les invités,
Mesdames et Messieurs les journalistes,
Chers amis, chers camarades,
Bienvenue et merci pour votre présence massive à notre rentrée politique.

Le 11 octobre 2014, sous le thème « créer les conditions d’une alternance sankariste » le FPS tenait son congrès constitutif à la maison de peuple.
Deux semaines après, plus exactement le 27 octobre 2014, après avoir commémoré le 27e anniversaire de l’assassinat du Camarade Président Thomas Sankara, le FPS prenait une déclaration historique dont voici quelques extraits :
« Le 30 octobre, les députés auront à se prononcer sur le projet de loi funeste de Blaise Compaoré et le FPS pour sa part estime que notre pays se trouve confronté à l’avènement d’une situation extrêmement incompatible avec ses valeurs d’intégrité, de respect de la parole donnée et de respect des principes républicains. C’est pourquoi le Front progressiste Sankariste appelle tous les Burkinabé, Sankaristes, démocrates, Patriotes, et révolutionnaires à se mobiliser dans un sursaut d’insurrection populaire, pour barrer la route à toute forme de forfaiture susceptible de mettre en péril la démocratie, la dignité et l’honneur des Burkinabè. Le FPS invite le peuple à se munir de drapeaux aux couleurs de la nation durant cette période de désobéissance civile afin d’exprimer notre patriotisme et notre ferme détermination à sauver le Burkina Faso.
Aux forces de sécurité et de défense, le FPS leur rappelle que cette lutte est la leur, il les invite par conséquent à entrer en communion avec le peuple et à être une force au service de la Nation et de tous les burkinabé et non une force au service d’une seule personne nommée Blaise Compaoré qui cherche à être un homme fort, c’est-à-dire un simple dictateur. »
Notre appel a été entendu et à l’occasion du 65e anniversaire de la naissance du Président Thomas Sankara ce jour 21 décembre 2014, le FPS a choisi de faire sa première rentrée politique sous le thème : « le rôle historique du Sankarisme dans l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et la chute du Régime compaoré ».

Mesdames et messieurs les invités,
Chers camarades,

Dans mon rapport annuel de 2011, alors que j’étais chef de file de l’opposition politique, j’écrivais ceci : « Aujourd’hui, la question de savoir sil’opposition n’a pas eu raison de réclamer une transition apaisée au sommet del’Etat le 30 avril 2011, conformément à l’article 43 de la constitution reste pendante. Qu’à cela ne tienne, la désapprobation du système de gouvernance par nos concitoyens nous amène à prendre conscience que ce n’est pas avec des réformes téléguidées que notre pays sortira de l’ornière…… Notre pays demeure dans une situation quasi insurrectionnelle »…. Fin de citation.
En effet, cette prémonition, dite il y a de trois ans de cela, nous la détenions de notre conviction de simple sankariste voulant faire chaque pas avec peuple dans sa quête d’un mieux-être et de son vrai bonheur.
Ce peuple a appris avec Thomas Sankara que l’esclave qui n’assume pas sa révolte ne mérite pas qu’on s’apitoie sur son sort.
Ainsi, nous sankaristes des partis politiques et de la société civile pouvons affirmer qu’avecl’insurrection populaire des 30 et 31 octobre, la cause a été entendue. Cependant, il n’est pas exagéré de rappeler que déjà le 21 décembre 2013, il ya donc un an de cela ; l’UNIR/Ps aujourd’hui membre du FPS avait au cours de son congrès ordinaire lancer le mot d’ordre de désobéissance civile contre toute idée de modification de l’article 37 de la constitution.
Aujourd’hui, les sankaristes, le peuple burkinabé et africain et tous les peuples en lutte magnifient le légendaire courage et la fierté des Burkinabé qui ont prouvé qu’ils savaient se battre et se donner en martyrs pour leur dignité, leur intégrité et leur liberté.
Blaise Compaoré quant à lui, il l’a compris à ses dépens et toute honte bue, il est obligé de se réfugier chez ses beaux-parents.
Mais si le régime est tombé avec la fuite de Blaise Compaoré, il laisse derrière lui un système qu’il a bâti depuis 27 ans de règne.
A ce sujet, nous déclarions que tout ce que Blaise Compaoré a construit sera détruit. S’il est vrai qu’il faut détruire un système fait de corruption et d’impunité, il faudrait en revanche bâtir un Burkina Faso à la hauteur de nos rêves communs et qui correspond aux attentes de l’insurrection populaire. C’est dire que le travail est loin d’être terminé et comme pour paraphraser Martin Luther King, il n’y aura ni repos ni tranquillité au Burkina Faso tant que les Burkinabé n’auront pas obtenu une véritable alternative. Les tourbillons de la révolte continueront d’ébranler les fondations du système compaoré jusqu’au jour où naitra l’aube brillante de la justice.

Mesdames et messieurs les invités,
Chers amis et chers camarades,

Dans la construction d’un monde meilleur, seuls les hommes et les femmes qui ont une véritable conscience politique et sociale peuvent véritablement prétendre diriger l’humanité avait dit Fidel Castro.
Pour ma part, les sankaristes sont une conscience politique et sociale au Burkina Faso et la transition en cours dans notre pays devrait être une occasion pour eux de réaliser ce rêve de faire de l’idéal du Président Thomas Sankara la pierre angulaire de la construction d’un Burkina Faso désormais libéré de la mafia politique qu’incarnait Blaise Compaoré et ses acolytes.
Sur ce, tout en réitérant toute ma gratitude et mes remerciements à tous nos invités, je déclare lancées, les activités du Front Progressiste Sankarariste dont le panel de tout à l’heure sur le thème, le rôle historique du sankarisme dans l’insurrection populaire des 30 et 31octobre 2014 et la chute du régime compaoré.
Liberté – Démocratie - Justice
Ouagadougou le 21 Décembre 2014

Maître BénéwendéStanislas Sankara,
Président du Front Progressiste Sankariste



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