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Maîtrise de l’énergie : le département de tutelle fait le diagnostic

jeudi 18 décembre 2014.

 

Le ministère des mines et de l’énergie a ouvert ce jeudi, 18 décembre 2014, à Ouagadougou, son deuxième Conseil d’admiration du secteur ministériel (CASEM) autour du thème : « La maîtrise d’énergie : état des lieux et perspectives ». L’objectif est d’approfondir la réflexion sur le développement de l’énergie.

Le secteur de l’énergie occupe une place stratégique et joue un rôle prépondérant dans le processus de développement. Au Burkina, le secteur est caractérisé entre autres par une forte demande liée au développement des activités économiques et un coût d’approvisionnement de plus en plus élevé, limitant du coup son accès aux ménages. C’est au regard de tous ces facteurs et du rôle capital de l’énergie dans l’élan de développement que les administrateurs en charge de la question ont décidé de s’y consacrer à travers le dernier CASEM de l’année 2014. Selon le premier responsable du département, Boubacar Ba, il s’agit, au cours de cette session, de passer en revue les recommandations du dernier CASEM (tenu en mai 2014), ensuite le rapport d’activités 2014 et, enfin, se pencher sur le thème à proprement dit du présent CASEM, à savoir « La maîtrise d’énergie : état des lieux et perspectives ».

De l’avis du ministre des mines et de l’énergie, il y a, depuis un certain nombre d’années, une faiblesse en matière de production et distribution de l’énergie. Face à une telle situation, un des aspects fondamentaux concerne la maîtrise de l’énergie disponible via une bonne politique. Une sorte de « rationalionalisation » pour permettre au maximum de ménages d’avoir accès à l’énergie. A en croire le ministre Ba, les actions menées dans le cadre de la mise en œuvre des politiques des mines et de l’énergie, conformément aux objectifs, ont permis d’engranger des résultats appréciables. « Les années antérieures, le département s’est investi dans la quête d’une solution pérenne pour relever les défis auxquels notre pays fait face » ; a-t-il rappelé. Les efforts ont été également orientés vers la croissance de l’offre de l’énergie à moindre coût en vue de satisfaire la demande. Parmi les principaux résultats obtenus en 2014, on note la mise en service de la troisième tranche de la centrale de Komsilga, la poursuite des installations de la centrale de Bobo II, la poursuite des études et des travaux préparatoires pour la réalisation des interconnexions électriques de Bolgatanga (Ghana), la poursuite de la construction de la centrale solaire de 31 MW de Zagtouli, l’électrification de nouvelles localités, la signature de convention dans le cadre de la construction de centrales solaires photovoltaïques, etc. « Des acquis importants engrangés certes, mais des défis immenses restent à relever pour les années à venir. D’où la nécessité d’une synergie d’action entre acteurs », a scruté le ministre Boubacar Ba. Il est donc attendu de cette session, des résultats à même de permettre au ministère de répondre à la demande, tant en production, en distribution qu’en coûts.

Les états généraux des mines en perspectives

Même si le présent CASEM ne permet pas d’aborder le sujet des mouvements au sein de sociétés minières ces temps-ci, le ministre des mines et de l’énergie ne bote pas pour autant la question en touche. Interrogé sur ce volet, M. Ba dit comprendre cette situation qu’il met dans le contexte global de ce qu’il a qualifié de « printemps de l’insurrection ». C’est pourquoi a-t-il annoncé des cadres de concertations avec tous les acteurs du secteur pour trouver des solutions pérennes. Aussi, souhaite-t-il qu’« un peu de temps et de sérénité » soient accordé au gouvernement pour aborder toutes ces questions. Cela est, de son avis, d’autant important que le gouvernement vient de prendre service. C’est dans cette dynamique de recherche de solutions « pérennes » qu’il a annoncé que des états généraux sur les mines sont prévus pour se tenir l’année prochaine.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net



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