Acte de vandalisme au ciné de la Patte d’oie : Floby s’en lave les mains
L’artiste musicien Floby et son staff étaient face à la presse dans la soirée du 16 décembre 2014. Ils ont livré leur version sur le concert manqué dans la salle de ciné de la Patte d’oie qui a occasionné des actes de vandalisme, le 9 décembre dernier.
Selon le staff de Floby, il y avait effectivement un accord de principe entre le gestionnaire de la salle et lui pour un concert. Mais à quelques jours, l’artiste a eu un malheur dans sa famille et son staff a informé le gestionnaire en vue d’une reprogrammation éventuelle. Ce dernier n’a pas marqué d’objection mais a curieusement continué à vendre les billets d’entrée et à faire la publicité autour de l’événement. A la date initialement prévue pour le concert, à 20h, il joint l’artiste au téléphone pour lui demander à quelle heure il viendrait.
Le manager, Clovis Ouédraogo, contacté lui aussi, par le responsable de la salle de ciné, répète la version qui lui avait été donnée. Il tentera de négocier afin que le staff programme illico presto un autre artiste pour sauver la situation. Refus du staff ! Qui argue que cela n’est pas de ses prérogatives. Devant l’impatience grandissante des fans et sentant le roussi, le caissier et le gestionnaire prennent la poudre d’escampette. Se sentant lésés, sans possibilité d’être remboursé, le public saccage et brûle la salle de ciné. Ceci est la version de Floby et son staff.
« On espère que la salle sera restaurée le plus tôt. On ne se débine pas, on est prêt à assumer tout ce qui est de notre responsabilité », a dit Papus Zongo, membre du staff de l’artiste qui regrette la situation alors que les gens sont venus prendre plaisir à voir un artiste.
Floby aussi qui regrette la situation, dit ne pas être à sa première mésaventure avec le même gestionnaire qui avait déjà usé du même scénario avec lui en 2013, mais aussi avec d’autres artistes. Il s’excuse tout de même auprès de ses fans, tous ceux qui se sont déplacés à la salle de ciné pour le voir, car avant tout, c’est son image qui est en jeu. « J’ai dit à mon staff que si l’organisateur voulait qu’on rembourse les frais de publicité, je l’aurais fait. Chaque scène est nouvelle pour moi, c’est une nouvelle expérience pour moi. Je n’ai jamais été sur les lieux contrairement à ce que d’aucuns affirment ». L’artiste rassure qu’il n’a pas changé et est toujours prêt à aller jouer partout où ses fans lui demanderont. « Ceux qui disent que je ne joue plus dans les salles de ciné, en province ce n’est pas vrai. Ce sont ces scènes qui m’ont fait », avance Florent Bélemviré.
Un nouvel album en 2015
Ce fut aussi pour l’artiste et son staff de faire le bilan de l’année 2014 qui de leur avis fut une réussite. Deux mois de concert en Europe et aux Etats Unis, des spectacles dans la sous-région, des productions et des collaborations. L’artiste fêtera ses 10 ans de carrière en 2016, qui sera précédé par une série d’activités tout au long de l’année 2015. Il s’agira notamment de la sortie du 4ème album, de l’ouverture de sa maison de production, Urban Music et des collaborations avec des artistes bien connus de la sous-région. Pour le prochain album de son poulain, Papus Zongo révèle que « ça sera un album multicolore. Très tendance, très rythmé, pour faire danser les boites de nuit d’Afrique. Mais il aura aussi des chansons à l’image de Viima loda, Espérance », a-t-il conclu.
Tiga Cheick Sawadogo
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