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« Aucune immunité ne pourrait être opposée par Blaise Compaoré et par aucun de ses ministres », Me William Bourdon, président de l’association SHERPA

mercredi 10 décembre 2014.

 

« Le gel et le recouvrement des avoirs et biens mal acquis des dignitaires du régime déchu de Blaise Compaoré », c’est le thème du panel organisé par le Réseau national de lutte anti-corruption dans le cadre de la journée internationale de la lutte contre la corruption, ce 9 décembre à Ouagadougou. Le panel a été animé par les maitres Prospère Farama, William Bourdon de France et Robert Tondé. Le gel et le recouvrement des avoirs sont possibles, mais dépendent de plusieurs paramètres. Se fondant sur son expérience, le président de SHERPA a conseillé d’aller « vite ».

Maitre Prosper Farama a d’emblée noté que Le régime déchu avait fait de la corruption, un instrument de conservation de son pouvoir. Il a proposé pour le recouvrement des biens mal acquis, plusieurs étapes. Comme premier défi, il y a l’information (la collecte des preuves). Les officiers de police judiciaires pourraient jouer ce rôle sous la supervision des parquets ou d’un juge d’instruction. Sur le plan administratif, il y a des structures (cours des comptes, ASCE…) qui ont produit des rapports, une mine d’informations qui peut être exploitée. Le registre foncier peut aussi être une source.
Maitre Farama a surtout proposé la création d’une structure pluridisciplinaire spécialisée pour la collecte des informations et la poursuite de recouvrement des avoirs et biens mal acquis, parce que, a-t-il reconnu, la tâche ne sera pas facile. Ce d’autant plus que le cadre juridique est quasiment pauvre en matière de lutte contre la pauvreté, la plupart des propositions de lois ayant été rejetées. Mais il y a tout de même, la convention des Nations unies contre la corruption, la convention de l’Union africaine pour la prévention et la lutte contre la corruption, la constitution, le code pénal, quelques arrêtés, qui peuvent servir de base juridique.
Le fait qu’il n’y ait pas d’ordonnancement juridique précis en matière de lutte contre la corruption et le recouvrement des biens mal acquis pourrait être un obstacle. A cela s’ajoute la volonté politique sans quoi, presque rien ne sera possible. Le paneliste a aussi relevé ce qu’il a appelé les obstacles légaux. Ce sont pour lui, les cas d’immunité, d’amnistie et de prescription.

« Aucune immunité ne pourrait être opposée par Blaise Compaoré »

Me William Bourdon et l’association (SHERPA) se sont rendus célèbres dans l’affaire des biens mal acquis. Ils ont épinglé et fait trembler bien de famille présidentielle en Afrique, ainsi que leurs proches. Il a ainsi partagé avec l’assistance son expérience dans ce combat qui selon lui, est devenu universel.
Sur le cas du Burkina, il a relevé qu’il est possible de recouvrer ce qui a été volé, pillé et déposé à l’extérieur, à plusieurs conditions. D’abord il faut aller vite et bien. « La rapidité est essentielle » a martelé maitre Bourdon, sinon plus tard, « les corrompus » feront rentrer leur butins dans « une opacification qui va rendre plus dure la tâche des juges et du procureur qui voudront tracer ». Mais le président de l’association SHERPA rassure. « Aucune immunité de pourrait être opposée par Blaise Compaoré et par aucun de ses ministres. Il essayera, il tentera de le faire, mais aucune immunité ne pourra être opposée ».

Au plan international, la législation est favorable à la redevabilité. « La convention des nations unis fait injonction à la communauté internationale de participer à la restitution des biens mal acquis et dit qu’il n’y a pas de statut, de position juridique qui doit faire obstacle au fait de rendre compte à son pays quand on est poursuivi pour avoir détourné des deniers publics ». Dans tous les cas, Maitre William Bourdon se dit disposer avec les compétences de son association, à accompagner le Burkina Faso dans cette noble lutte. Mais pour arriver à recouvrer ce qui lui est dû, le Burkina devra avoir un juge indépendant, et un procureur qui ne soit pas sous une tutelle politique, une société civile professionnelle, dynamique qui vienne compenser parfois le silence ou l’attentisme coupable du procureur de la république. En plus, il faut « Rester extrêmement attentif à la responsabilité des intermédiaires financiers » a-t-il conseillé.
Robert Tondé de la cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) a quant à lui partager l’expérience de son service en matière de blanchiment de capitaux. Certains se sont par contre inquiétés de l’indépendance de la structure, étant assujettie au ministre de l’économie et des finances.

Le REN-LAC demande des preuves du gel des avoirs

C’est un thème d’actualité et la salle de conférence du Liptako-Gourma n’a pas pu contenir les participants, preuve s’il en est de l’intérêt du thème. La 9ème édition des Journées nationales de refus de la corruption est célébrée cette année sous le thème « en finir avec l’impunité et la mal gouvernance pour une véritable stabilité ». Loin des déclarations d’intention des nouvelles autorités, le REN-LAC tout en restant vigilant attend des actes. En la matière, le premier ministre Yacouba Zida qui « lors de son entretien avec la presse nationale a laissé entendre qu’il a fait geler les comptes des anciens dignitaires de la IVe République, le REN-LAC se réjouirait d’avantage s’il recevait les preuves de cette affirmation. Et il serait en outre de bon ton d’indiquer au peuple les affirmations et les banques qui gèrent ces comptes », a précisé le secrétaire exécutif du REN-LAC, le Dr. Claude Wetta. En tout état de cause, sa structure entend maintenir la pression sur le gouvernement de la transition et les acteurs de la justice afin que ce qui a été volé au peuple burkinabè durant des années lui soit enfin restitué.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 10 décembre 2014 à 02:18 En réponse à : « Aucune immunité ne pourrait être opposée par Blaise Compaoré et par aucun de ses ministres », Me William Bourdon, président de l’association SHERPA

    Les leaders politiques d’ aujourd’ hui sont tous mouillés : Zepherin Diabré, Rock Marc Christian ont été tous ministres des finances de BLaise et se sont enrechis sur le dos de la population. A mon avis il faut aussi examiné ces deux cas. En plus, dans le gouvernement actuel, il faut demandé à la ministre delegué au budget de justifier l’utilisation de l’argent du budget programme. Qu’est ce qu’elle en fait avec les millions de FCFA qu’elle a recu. C’est très important car aujourd’hui elle en charge de notre grenier.

  • Le 10 décembre 2014 à 06:44, par yeriblo En réponse à : « Aucune immunité ne pourrait être opposée par Blaise Compaoré et par aucun de ses ministres », Me William Bourdon, président de l’association SHERPA

    Bien dit messieurs les conférenciers mais pourquoi mettre l’accent seulement sur les membres du régime déchu ? Tous ceux qui ont fraudé , volé doivent être traqués. En somme tous ceux qui vivent au dessus de leurs moyens doivent être traqués. Pour cela il faudra répertorier tous les immeubles et identifier les propriétaires, faire l’état des sociétés et débusquer les prête noms, passer au service des transports et avoir les noms de tous les propriétaire de camions remorques car beaucoup de fonctionnaires détiennent des camions dans les grandes sociétés et font de la concurrence déloyale à cause de leur position dans lesdites sociétés .c’est pourquoi je suis content que des voix s’élèvent pour qu’il y ait un changement à l’OTRAF . Ce syndicat de transport qui ne travaillait en fait que pour les gourous du régime et ne défendait pas les intérêts des transporteurs routiers . Il affrétait les camions des directeurs et ministres et ne payaient pas d’impôt . Tous doivent payer ce qu’ils ont volé au trésor. Seuls les contribuables des petites et moyennes entreprises paient les impôts au Burkina Faso

  • Le 10 décembre 2014 à 07:51, par Ditvrai En réponse à : « Aucune immunité ne pourrait être opposée par Blaise Compaoré et par aucun de ses ministres », Me William Bourdon, président de l’association SHERPA

    Je pense que les gels ne doivent pas se limiter aux patrons tombés le 31 octobre seulement. Il y’a ceux qui ont quittés le bateau bien avant pour mieux se mettre à l’abri. Ce n’est pas pour rien que Blaise voulait que les élections se fassent dans 3 mois. Il sait pertinemment que ce sont les Roch qui vont prendre le pouvoir et le protéger. Ces gens n’ont pas intérêt à poursuivre Blaise parce que chacun a les doigts de l’autre dans la bouche. Tous ceux qui ont participé à la gestion du pouvoir ne serait ce qu’un jour doivent être inquiétés. Sinon ce sera deux poids deux mesures. Messieurs du REN-LAC, on vous soutient jusqu’au bout. Personne ne peut piller impunément le peuple pour dormir en paix.

  • Le 10 décembre 2014 à 08:10 En réponse à : « Aucune immunité ne pourrait être opposée par Blaise Compaoré et par aucun de ses ministres », Me William Bourdon, président de l’association SHERPA

    Ce ne seront certainement pas les Banques du Burkina Faso qui accepteront dire la vérité sur les Comptes et Avoirs de ces gens-là. Et because ? 1)-aucune Banque ne voudra se faire indexée comme ayant aidé et encouragé ces choses-là. Questions commerciales et d’images obligent ; 2)-pour avoir utilisé les fonds et biens de ces personnes pour leurs propres intérêts et surtout par soucis que les bénéfices s’y rapportant se leur soient réclamés, ce qui mettra bon nombre d’entre elles sur la paille, aucune Banque ne se prêtera à de telles déclarations ; 3)-le risque pour elles (les banques concernées) de se voir poursuivies par les victimes des vols, confiscations, usurpations etc. de la restitution des biens et avoirs à elles spoliés avec la complicité de ces Banques, bien entendu assortis des dommages et intérêts qui seront par elles réclamées ; 4)-la plupart des Dirigeants de ces Banques qui se sont enrichis personnellement et indirectement par les rémunérations (commissions) à eux faites par les propriétaires (détourneurs) pour leur complicité, auront crainte et peur que leurs gains (même illicites) ne leur soient retirés ; 5)-les/des politiques ayant servi aux cotés de Mr. Compaoré (PF ex-qualité), mais qui sont toujours libres et actifs (politiquement sur le terrain), et qui, directement et indirectement se sont sucrés et ont fait sortir leurs avoirs ainsi acquis, par crainte de se voir poursuivre aux fins de récupération des biens par eux volés, joueront de toutes leurs intelligences pour empêcher la réalisabilité des actions qui seront engagées dans ce sens ; 6)-enfin, la complicité de leurs partenaires extérieurs par lesquels et avec les aides desquels les détournements et sorties des fonds et avoirs ont été réalisés (en Afrique : Afrique du Sud, Côte d’Ivoire, Togo, Bénin, Maroc, Mali, Sénégal etc. ; en Europe : France, Suisse, Hollande et les paradis fiscaux etc. ; Dans les Amériques : USA, Canada etc. etc.) pour cacher au maximum les choses viendront compliquer les choses ; surtout pour un pays aussi pauvre que le nôtre qui n’a pas suffisamment de forces de frappe et de dissuasion sur le plan International pour exiger le remboursement de ce que ces personnes ont volé du peuple ; d’où la principale raison des incapacités des pays africains de récupérer (selon la déclaration du SG du REN-LAC) les 90% des fonds et avoirs volés aux peuples. Tout cela pour dire qu’il sera difficile d’aboutir aux résultats attendus car ils (tous les acteurs et complices inclus) ne rendront pas la tâche facile. Il sera nécessaire et impératif que le P.F., le P.M. ainsi que les acteurs "civilo-militaires" du moment acceptent de se transcender et d’exclure toutes considérations d’amitié, de camaraderie, de relations hiérarchiques pour agir franchement et de façon patriotique pour aider et permettre au Pays de récupérer autant que possible ce qui lui a été volé au détriment de son développement et de son peuple. Si 20% à 35% seulement de ces Fonds étaient récupérés, nos besoins d’assistances et d’aides pour boucher les GAPS BUDGETAIRES se verront réduis au moins de 50%. Ce qui représentera d’autant l’augmentation de notre Indépendance financière et budgétaire. Tous les Economistes Financiers, de Développement et surtout Budgétaires confirmeront cela. Courage au REN-LAC et l’Association SHERPA.

  • Le 10 décembre 2014 à 08:14, par Mega vision En réponse à : « Aucune immunité ne pourrait être opposée par Blaise Compaoré et par aucun de ses ministres », Me William Bourdon, président de l’association SHERPA

    Tout ceux qui ont mal acquis des biens doivent être poursuivis. Epargnez nous de conférences populistes. Vous cohabitez avec ou à côté de voleurs de deniers public, vous buvez la bière avec eux, vous participez à leurs mariages, baptêmes et anniversaires et vous n’êtes pas fichus de les dénoncer à côté.

    Ce que vous faites est bien, mais commencez par réussir le plus simple et le plus facile. Ceux qui sont à côté de vous.

  • Le 10 décembre 2014 à 08:32, par J VERGES En réponse à : « Aucune immunité ne pourrait être opposée par Blaise Compaoré et par aucun de ses ministres », Me William Bourdon, président de l’association SHERPA

    Mr WILLIAM, Blaise COMPAORE n’a pas besoin de votre immunité mais d’institutions capable de trancher en droit et en équité.

    Vous venez aider les burkinabès dans leur lutte de division du peuple, cette formule magique occidentale pour régner devant qui aucun dinosaure africain ne peut résister et qui a fait ses preuves depuis la nuit des temps, au grand malheur des peuples africains.

    Vous avez fini avec les biens mal acquis de chez vous ? car ce n’est pas qu’en Afrique, qu’au Burkina Faso. Les biens mal acquis sont en France, en Belgique, en Suisse, en Allemagne, en Italie, en Angleterre, aux USA etc

  • Le 10 décembre 2014 à 08:45, par FasoLibre En réponse à : « Aucune immunité ne pourrait être opposée par Blaise Compaoré et par aucun de ses ministres », Me William Bourdon, président de l’association SHERPA

    Il ne faut pas que le REN-LAC s’asseye et attende que le gouvernement prenne des initiatives. il ne faut pas non plus qu’il communique seulement avec le gouvernement par presse interposée. Le peuple a assez eu d’annonces ces derniers temps ; il veut à présent des actions concrètes et cohérentes. J’invite donc le REN-LAC à poser des actes concrets :
    - arrêter les revendications non suivies d’actions,
    - concevoir un plan d’action cohérent et le publier au plus vite,
    - écrire au gouvernement pour avoir les informations précises sur le gèle des comptes des dignitaires du régime déchu,
    - se rapprocher des instances nationales de contrôle de la gestion des deniers publics,
    - ressortir les résultats des enquêtes parlementaires,
    - concevoir un site internet où l’on pourra dénoncer des cas de corruption. Certains pourraient de façon anonyme y déposer des documents scannés. Même si ces documents ne sont pas juridiquement exploitables, ils aideront beaucoup dans les enquêtes.
    - ....
    Des sociétés comme la sonabhy, la sonabel, la sonatur, les fonds bidons tel que le fape, les mairies, ... sont des sites où il y a eu de la délinquance dans la gestions des biens et deniers publics.
    Dr Wetta, il faut agir vite, très vite. Rien ne tombera du ciel, encore moins du gouvernement car rien ne dit que certains membres de ce gouvernement ne sont pas corrompus où ne s’y prêteront pas..

  • Le 10 décembre 2014 à 09:22, par CONTRE L’IMPUNITE En réponse à : « Aucune immunité ne pourrait être opposée par Blaise Compaoré et par aucun de ses ministres », Me William Bourdon, président de l’association SHERPA

    Il faudrait que le RENLAC ait également un œil regardant sur les fonds de la CNSS qui n’est rien d’autres que les cotisations sociales de nos pauvres travailleurs. Il est important de rappeler qu’une affaire de 5 milliards détournés par la DG actuelle avec la complicité de l’ex PCA (DG SOBCA) avait fait la une des journal. Il avait été instruit à la DG CNSS de faire rapatrier ces 5 milliards mais rien y fit malgré les cris des agents de la CNSS.
    maintenant il est temps que le RENLAC s’intéresse à la gestion douteuse de cette société d’Etat.

  • Le 10 décembre 2014 à 09:28, par L’INTEGRE En réponse à : « Aucune immunité ne pourrait être opposée par Blaise Compaoré et par aucun de ses ministres », Me William Bourdon, président de l’association SHERPA

    Le RENLAC et L’ASCE doivent faire un audit sur la gestion de toutes nos sociétés d’Etat qui étaient de veritables greniers de l’ancien régime. particulièrement la CNSS, Caisse Nationale de Securité Sociale.

  • Le 10 décembre 2014 à 09:48, par Kôrô Yamyélé En réponse à : « Aucune immunité ne pourrait être opposée par Blaise Compaoré et par aucun de ses ministres », Me William Bourdon, président de l’association SHERPA

    - YERIBLO, pourquoi tu réagis ainsi ? Alors je déduis que tu n’as pas compris l’article.

    SInon que Me FARAMA a bien précisé que les rapports de la Cour des Comptes, de l’ASCE et des régistres fonciers sont une mine d’information ! Celà veut dire que si on fouille le régistre foncier et qu’on y trouve que toi seul tu as 2 villas cossues à Ouaga 2000, un immeuble au bord du marché Roodwoko alors que ton salaire à la fonction publique est de 125.000 FCFA, on te pince pour que tu dises comment tu as eu tous ces biens. On peut aussi y trouver que ta femme a 3 immeubles dont 1 à Bobo, ton enfant de 15 ans détient des actions ou parts sociales importantes dans des sociétés, et que ton fils de 21 ans est toujours en boîte de nuit entrain de sabler le Champagne avec ses copains, copines et c’est lui le bailleur (comme BALLA le PÉTROLIER), il va falloir que tu expliques tout ceci et brandir des preuves irréfutables, sinon on retire tout pour remettre à l’Etat et on t’envoi purment et simple à ’’Gnoko’’ pour y être pensionnaire.

    Tu connais ’’Gnoko’’ qui veut dire aussie en mooré ’’attrapper’’ ? C’est le plus Grand Hôtel du Burkina Faso où tout est gratuit : pas de factures d’électricité, ni d’eau et la nourriture aussi est gratuite ! On appelle là-bas aussi MACO ou Maison d’Arrêt et de Correction de Ouagadougou. Cet hôtel est situé à la lisière d’une forêt en plein centre de Ouagadougou et d’un bas-fond et il doit faire très froid actuellement !

    - Au premier intervenant, je suis de ton avis même si tu as oublié beaucoup d’autres Ex-complices de Blaise COMPAORÉ (Salif DIALLO, Pegdewendé SAWADOGO, Simon COMPAORÉ, etc.), mais on peut alléger leurs sanctions car ils ont au moins été courageux !

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 10 décembre 2014 à 10:32, par Nongba En réponse à : « Aucune immunité ne pourrait être opposée par Blaise Compaoré et par aucun de ses ministres », Me William Bourdon, président de l’association SHERPA

    Mon inquiétude est que de plus en plus de Burkinabè cherchent à contourner les règles. et c’est surtout cela qui occasionne la corruption. On se connait bien au faso.

    - quant il y a élection, on soutient celui qui pourra en retour nous "assurer des privilèges" ou bien celui que soutient celui qui nous aide. En général s’il ne le fait pas, il devient un ingrat ou un vaurien.
    - Quand il y a lotissement, on cherche à obtenir 3 parcelles pour soi-même, une pour chacune de ses épouses et une pour chacun de ses enfants.
    - Quand les examens arrivent on cherche coute que coute à faire passer ses enfants ; quand il y a concours ou test de recrutement, on court nuitamment voir les examinateurs ou la femme du DG de la boite,
    - Quant la police nous arrête, au lieu de courir chercher le montant de la contravention, on cherche à joindre le cousin ou l’ami policier ou militaire pour qu’il interviennent en notre faveur ;
    - quand on doit payer ses factures à la sonabel ou à l’onea, on appelle le voisin ou le cousin pour ne pas aller faire le rang ;
    - quand notre "France au revoir" arrive on cherche un vieil ami de la douane pour nous arranger les tarifs les plus réduits,
    - quand on va à l’hôpital ou au dispensaire, on cherche quelqu’un qui pourra nous arranger un accueil spécifique- rapide ;
    - quant on a pas pu faire prononcer un jugement en faveur d’un proche, on en veut souvent à mort, au frère du village devenu grand magistrat. Celui là même dont on a pris la scolarité en charge à une époque donnée.
    - Quant on a pas pu inscrire son enfant dans un lycée public, on en veut à vie pratiquement, au promotionnaire d’école devenu proviseur de ce lycée parce qu’il n’a pas voulu contourner les règles et prendre notre petit à la place d’un autre
    - quant on a un redressement fiscale, là !?........
    - Quant on lance un avis d’appel d’offre, là aussi.........?
    - quant on va au commissariat ou à la mairie pour un papier administratif, on cherche quelqu’un qui va gérer, souvent malgré l’absence de pièces au dossier. (Même les supplétifs de la police du commissariat central chargés d’organiser les rangs pour les légalisations "gère des choses"). Les parkeurs pareils.
    - Quant on voyage, on cherche quelqu’un qui va "gérer" nos excédents de baguages, ou bien le carnet de vaccination non à jour ...
    ...........................
    Naturellement en retour de ces "services rendus, ou à rendre" on fait un "geste". Il ne faut donc pas s’étonner après que ceux à qui on fait un geste construisent des immeubles.

    Bref, c’est juste pour conclure que si c’est blaise compaoré et ses "gens" qui nous ont corrompu, c’est que nous étions corruptibles "Burkindi out".

    si c’est nous aussi qui avons corrompu blaise et ses "gens" c’est que nous en tirions des avantages certains, sinon ça n’allait pas durée aussi longtemps. là aussi "burkindi out"

    Dans tous les cas nous avons donc notre part de responsabilité dans cette affaires. Pour moi, le vrai combat c’est le changement de mentalité, il faut que nous nous mettions tous dans les rang, sinon.....

  • Le 10 décembre 2014 à 10:32, par verité En réponse à : « Aucune immunité ne pourrait être opposée par Blaise Compaoré et par aucun de ses ministres », Me William Bourdon, président de l’association SHERPA

    Eh oui ! la course aux sorcieres commence !
    Avec de tels agissements, vous pensez que les Paul Biya et autres dinosaures vont quitter le pouvoir ?je ne suis pas pour l’impunité mais allons doucement tout de même.

  • Le 10 décembre 2014 à 10:55, par hibou En réponse à : « Aucune immunité ne pourrait être opposée par Blaise Compaoré et par aucun de ses ministres », Me William Bourdon, président de l’association SHERPA

    Dans toutes ces dénonciations, je ne vois souvent apparaître le nom de Boureima Badini. Vérifiez bien et vous verrez.
    Du courage à ceux qui veulent engager ce combat. on ne saurait permettre à de groupes minuscules de continuer à être des rongeurs du pays et laissant la majorité dans la misère.
    Une Nouvelle ère doit impérativement s’annoncer en Afrique et pour l’Afrique.

  • Le 10 décembre 2014 à 12:00, par yeriblo En réponse à : « Aucune immunité ne pourrait être opposée par Blaise Compaoré et par aucun de ses ministres », Me William Bourdon, président de l’association SHERPA

    Ok Kôrô yamyélé, il faut répéter avec les petits détails. trop de viande dans la sauce ne la gâte pas . Merci kôro yamélé pour la vigilence.

  • Le 10 décembre 2014 à 13:39 En réponse à : « Aucune immunité ne pourrait être opposée par Blaise Compaoré et par aucun de ses ministres », Me William Bourdon, président de l’association SHERPA

    SOLIDARITE AVEC LE PEUPLE BURKINABE
    Nous, mouvements sociaux, organisations et partis progressistes, personnalités et citoyen-ne-s saluons avec respect le peuple burkinabè.
    Nous nous réjouissons avec le peuple du Burkina de la chute de Blaise Compaoré.
    Retrouvant sa dignité, s’inspirant des périodes les plus glorieuses de son histoire, mais aussi des idéaux de Thomas Sankara, nous affirmons qu’il montre l’exemple pour l’ensemble des pays africains et pour l’ensemble des peuples du monde qui luttent pour leur souveraineté et leurs droits fondamentaux.
    En solidarité avec le peuple burkinabè :
    - nous condamnons fermement les actes de la France qui a exfiltré le dictateur Blaise Compaoré ;
    - noue exigeons la fin de l’impunité et, par conséquent, nous exigeons que Blaise soit rendu à la justice du Burkina Faso ;
    - nous exigeons également que les dignitaires du régime de B.C. ne soient protégés dans aucun pays et qu’ils soient également remis à la justice du Burkina ;
    - nous exigeons que B.C. soit jugé pour sa participation dans les différentes guerres de la région (Libéria, Sierra Leone, Côte d’Ivoire) qui ont fait des dizaines de milliers de morts et des centaines de milliers de victimes ;
    - nous dénonçons et condamnons les politiques françafricaines,
    - nous exigeons l’annulation immédiate et sans conditions de la dette extérieure publique du Burkina Faso. Cette dette, en vertu du droit international, est largement odieuse et illégitime puisqu’elle a été contractée par un régime dictatorial, à son profit et en toute connaissance des créanciers ;
    - nous rappelons qu’une demande d’enquête parlementaire est déposée devant le parlement français sur l’assassinat de Thomas Sankara, et demandons qu’elle soit mise à l’ordre du jour le plus vite possible et que toutes les archives de l’époque soient accessibles sans restriction.
    Nous restons mobilisés avec le peuple burkinabè dans sa conquête de liberté, de justice sociale et de souveraineté.

    Déclaration signée par plus de trente organisations, mouvements sociaux ou partis politiques en Europe ainsi que par plus de cinquante personnalités internationales.

  • Le 10 décembre 2014 à 14:26 En réponse à : « Aucune immunité ne pourrait être opposée par Blaise Compaoré et par aucun de ses ministres », Me William Bourdon, président de l’association SHERPA

    Bien titré. Aucune immunité à accorder à des ennemis du Peuple. François COMPAORE, BLAISE COMPAORE, Luc Adolphe Tiao...,des phénomènes qui disent de TIRER SUR LE PEUPLE à mains nus, DIEU même condamnera ceux(elles) qui voudraient leurs accorder une immunité. ILS doivent répondre DEVANT LE PEUPLE et DEVANT DIEU. ILS n’ont pas fait des vies, ils ne doivent pas ôter des vies. Le peuple N’EST PAS DES ANIMAUX pour qu’ils réquisitionnent des militaires pour les tuer. Ces gens là, pensent que c’est EUX seulement QUI ONT DROIT A LA VIE.

  • Le 10 décembre 2014 à 14:38, par drissa En réponse à : « Aucune immunité ne pourrait être opposée par Blaise Compaoré et par aucun de ses ministres », Me William Bourdon, président de l’association SHERPA

    a lire les commentaires, le burkina sera transformé en MACO !!!

  • Le 10 décembre 2014 à 14:41, par Bendrina En réponse à : « Aucune immunité ne pourrait être opposée par Blaise Compaoré et par aucun de ses ministres », Me William Bourdon, président de l’association SHERPA

    D’accord à 200% avec Nongba l’intervenant N° 11. Un musicien chantait : "Tout le monde est coupable" et certainement à des degrés divers.

  • Le 10 décembre 2014 à 14:45 En réponse à : « Aucune immunité ne pourrait être opposée par Blaise Compaoré et par aucun de ses ministres », Me William Bourdon, président de l’association SHERPA

    Il faudra déjà que le REN-LAC et l’ACE veille au grain. En effet, quelle différence entre Zida et Blaise qui faisait gérer le pays par sa famille et ses amis ? Quelle différence si le 1er ministre a pendant la période où il était chef de l’état commandé des véhicules de luxe ?
    De plus, avec les nominations de copinage et compagnonnage, si l’on ne prends garde, le pays sera gérer par les militaires protestants si ce n’est déjà fait !!!!

  • Le 10 décembre 2014 à 15:05, par Bernard Luther King En réponse à : « Aucune immunité ne pourrait être opposée par Blaise Compaoré et par aucun de ses ministres », Me William Bourdon, président de l’association SHERPA

    Bravo à vous tous les panelistes : Me Farama, RENLAC, SHERPA. Le Burkina Faso traverse une des periodes les plus FERTILES de son histoire . C’est le moment ou jamais de semer, d’investir, de poser les fondements. Pour moi, la première vocation de notre transition n’est pas l’organisation d’election en 2015, mais de poser DE JURO et de FACTO les bases juridiques de notre contrat social au Burkina Faso. Et Martin Luther King n’as pas tort : "une justice longtemps retardée est une justice refusée". Si rien de bon n’est fait, dans un scenario des mondes possibles, ne soyons pas surpris que le CDP gagne les elections en 2015, et bonjour la re-stagnation judiciaire.

  • Le 10 décembre 2014 à 15:25, par ouagadougou En réponse à : « Aucune immunité ne pourrait être opposée par Blaise Compaoré et par aucun de ses ministres », Me William Bourdon, président de l’association SHERPA

    je suis parfaitement d’accord mais j’aimerais qu’on épargne personne dans ca : ABLASSE OUEDRAOGO, JEPHIRIN DIABRE,ROCK CHRISTIAN KABORE, SALIF DIALLO,SIMON COMPAORE .ils ont les bien du peuple

  • Le 10 décembre 2014 à 15:26, par Assi KOUAKOU En réponse à : « Aucune immunité ne pourrait être opposée par Blaise Compaoré et par aucun de ses ministres », Me William Bourdon, président de l’association SHERPA

    Hé...Burkinabè fait rire quoi. Quand une maman s’est prostituée pour nourrir ses enfants, tout le monde peut la vilipender sauf ces derniers. Comment Burkina qui est presque sans ressources n’a jamais eu problème de trésorerie pour payer ses fonctionnaires et cela pendant 27 ans au cours desquelles sa population a plus que doublée. En vérité votre type avait compris le jeu des grandes Nations. Il était même devenu leur pion et ce n’était un secret pour personne. Du coup il trouvait de quoi faire vivre son pays tout en mettant un peu de côté pour ses vieux jours. Si Burkina est devenu aujourd’hui référence dans la sous région c’est parce que beaucoup de pays d’Afrique lui ont servi de marche-pieds. Si tous ces pays se mettent débout aujourd’hui pour demander des comptes, c’est pas Blaise mais Burkina tout entier qui devrait aller à la C P I. Mais nous on laisse pour nous à Dieu. De toutes les façons vrai visage du Burkina se verra en moins de cinq ans. Allez ! A vos claviers pour m’assassiner. Mais ce qui est dit est dit.

  • Le 10 décembre 2014 à 17:01 En réponse à : « Aucune immunité ne pourrait être opposée par Blaise Compaoré et par aucun de ses ministres », Me William Bourdon, président de l’association SHERPA

    - Kôrô Yam, reste éternellement sur le net, car j’apprécie tes morceaux succulents et bien choisis pour nous conscientiser. Kôrô, tu es indispensable dans le dispositif actuel de lutte contre toutes les tares qui minent notre société burkinabè.

    - Quant à Nongba, non seulement il porte bien son pseudo, (amour du peuple) mais de plus, je lui décerne la palme d’or du meilleur éducateur de notre peuple.

    - Souvent quand j’arrive à l’aéroport de Ouaga et je fais la queue comme tout le monde, certains policiers se croient obligés de venir "m’arracher" littéralement mon passeport pour favoriser mes formalités devant des blancs médusés avec lesquels j’ai discuté pendant tout le trajet de la corruption dans notre pays. Pourtant en retour, je ne donne rien à ces vaillants policiers qui le font de bon coeur si ce n’est mon respect à leur égard et ma gentillesse naturelle. Alors Nongba, je pense que là, après la lecture de votre post, la prochaine fois, je leur dirai simplement non et je suivrai le rang comme tous les autres voyageurs lamda. Le Citoyen.

  • Le 10 décembre 2014 à 20:28, par Yempabou En réponse à : « Aucune immunité ne pourrait être opposée par Blaise Compaoré et par aucun de ses ministres », Me William Bourdon, président de l’association SHERPA

    Bravo la toile ! et Bravo le REN LAC !

    Je partage largement l avis que la vraie solution est le changement de mentalité. J ajouterai une véritable introspection sur nos valeurs traditionnelles et notre contexte moderne.

    Tout ce qui peut être récupéré devrait l être, tout ne le sera certainement pas sans doute.

    Ceux qui nous ont gouverné ces dernières décennies ont exploité nos dispositions socio culturelles. Le grand frère, le chef, le patron... a qui on doit le respect, a qui on ne demande pas de compte, a qui on obéit... mais qui est tout puissant ! Car en retour il doit assurer ! Il doit tout prendre en charge ! Malgré les abus modernes, dans les sociétés africaines cela avait un sens car ces hiérarchies étaient assez souvent de bons repères qui mettaient leur point d honneur a assumer toutes ces charges avec dignité souvent même au prix de leur vie a eux ou a celles de leur famille.

    Rien ne nous empêche de garder ces dispositions, du reste utiles dans une pseudo société moderne et démocratique ou le minimum vital est précaire et ou il n y a même pas d école gratuite a plus forte raison une assurance santé... Car s il n y avait pas eu ces grands frères et s il n y en avait pas encore aujourd’hui, nos SDF et nos crèves la faim seraient plus de la moitie de la population....

    Ce qu il nous faut ce n est pas une liberté et une démocratie parfaites, ce qu il nous faut c est tout simplement les bons pasteurs d avant, qui comprennent que quand ils sont aux commandes, malgré leur pression, ils doivent tracer la voie en continuant d éduquer leur peuple. Et non abuser de la confiance naturelle et historique de celui ci.

    Gagner la bataille de cette remarquable insurrection, c est faire un nouveau contrat social avec notre peuple. Pour le reste le burkinabé est assez sage... quand il n est pas corrompu.

  • Le 11 décembre 2014 à 10:52, par yamassoba En réponse à : « Aucune immunité ne pourrait être opposée par Blaise Compaoré et par aucun de ses ministres », Me William Bourdon, président de l’association SHERPA

    Tout se paye cache sur cette terre.On peut tromper une partie du peuple durant des années mais tromper tout le peuple,une tache difficile.Mr Blaise Compaoré ne vous dira pas le contraire.Qu’il soit mobile ou immobile,il faut qu’il ramène notre argent qu’il a volé : Or vendu, militaires vendus, des dons empochés, prets empochés, je m’arrete là car la liste est longue. Mes frères,voilà pourquoi on avait un président extremement riche dans un pays extremement pauvre mais les jours à venir,il faut que l’enfant terrible de Ziniaré s’appauvrisse au bénefice de la nation. Yamassoba,fo là enda !!!!

  • Le 12 décembre 2014 à 11:35, par marius En réponse à : « Aucune immunité ne pourrait être opposée par Blaise Compaoré et par aucun de ses ministres », Me William Bourdon, président de l’association SHERPA

    Mes chers frères ne soyons pas amnésique et que veut dire "dictateur" est ce que le régime de Compaoré avait des détenus politiques ? la liberté de presse comment était elle ? etc etc
    Alors baptisons le pays sans chasse aux sorcières.
    Il nous été assuré que Compaoré a fait trois actes pour sauver la pays
    1 Il a ordonné de ne pas tirer sur les populations le contraire aurait mis à terre des milliers de burkinabés alors comment sont ils morts demander à la police de vérifier ce qui s’est passé au moment des pillages vous serez étonné d’apprendre comment on a recensé ces morts
    2 Les éléments de son parti sont restés chez eux selon ses instructions et ce pour éviter la guerre civile
    3 il préféré partir et tout s’est calmé.
    Et analysons le projet de coup d’état prévu .....