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La peine de mort au Burkina : Pourquoi faut-il l’abolir ?

lundi 8 décembre 2014.

 

Le contexte décisionnel actuel est marqué, comme on le sait, par des velléités de réformes institutionnelles et normatives. Dans la foulée, c’est aussi une autorisation législative devant permettre au gouvernement de la transition de ratifier le Protocole facultatif n°2 au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui est vivement attendue. Avec la ratification de ce Protocole facultatif, l’heure de l’abolition de la peine de mort aura sonné au pays des Hommes intègres. Mais pourquoi abolir cette peine capitale dans un pays où l’on décrie de plus en plus le grand banditisme ? Sur la question, le magistrat Adama Nana, Secrétaire permanent du Comité interministériel des droits humains et du droit international humanitaire (CIMDH) que nous avons rencontré le 2 décembre dernier, nous livre son analyse en plaidant pour cette abolition.

La peine de mort est une peine capitale prévue par le Code pénal burkinabè. Elle est exécutée par fusillade. Fusillade à laquelle devra assister le juge ayant prononcé cette peine. La dernière fois où elle a été exécutée dans notre pays, remonte à 1978. Par la suite, elle a été prononcée ; mais elle n’a pas été exécutée depuis lors. En clair, bien que cette peine existe encore dans notre système judiciaire, elle est restée inappliquée depuis des années. Toute chose qui fait classer notre pays au rang des pays dits ‘’abolitionnistes de fait’’, de cette peine dans un monde de plus en plus favorable à son abolition.

Et au-delà de son abstention dans l’exécution, notre pays a entrepris de s’inscrire dans cette dynamique d’abolition de la peine de mort. C’est du moins, ce qui a été donné de constater à travers l’adoption en Conseil des ministres en octobre dernier, d’un projet de loi portant autorisation de ratification du Protocole facultatif n°2 au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP). L’aboutissement de ce projet de loi ayant été interrompu, l’heure est à la résurgence de la motivation à même de le faire ramener sur la table du législateur de la transition ; duquel législateur son adoption est vivement attendue. Toute chose qui permettra au gouvernement de rendre effectif l’aboutissement du processus d’abolition de la peine de mort dans notre pays.

Abolir pour éviter l’irréparable

Et il faut aller dans ce sens, parce que « la justice burkinabè n’a pas suffisamment de moyens pour garantir une bonne administration de la justice ». C’est du moins, ce que relève le Secrétaire permanent du CIMDH, Adama Nana, avec la précision que cette réalité du milieu judiciaire – qu’il connaît parfaitement - expose à des « risques d’erreurs judiciaires ». « Or, explique-t-il, si vous exécutez quelqu’un, et que plus tard, vous vous rendez compte qu’une erreur a été commise, on est dans une situation de l’irréparable, en plus du fait qu’on aura occasionné pour la famille de cette personne, un chagrin énorme. L’absence de cette personne rendra la société toute entière en situation d’avoir une charge qui est qu’il faut qu’il faut s’occuper de la suite des successibles de cette personne ». Et quand on sait que l’objectif primordial d’une peine est, bien sûr de sanctionner le délinquant, mais surtout de lui offrir l’opportunité de s’amender, de changer de comportement, de se réinsérer, et de revenir à de meilleurs sentiments pour travailler à se prendre en charge et éventuellement à apporter sa pierre à la construction de la société, l’on peut aisément convenir de l’abolition de la peine de mort.

Engagements internationaux obligent…

En plus du manque de moyens conséquents à la disposition de la justice, il se trouve que le Burkina Faso a accepté, en devenant partie à plusieurs Conventions internationales, notamment la Déclaration universelle des droits de l’Hommes (DUDH), le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), de retirer la peine de mort de son système de sanction pénale. L’exclusion de la peine de mort, le pays des Hommes intègres y a consenti en ratifiant également le Statut de Rome qui institue la Cour pénale internationale (CPI). Mieux, rappelle M. Nana, « Nous sommes en outre allés voter le moratoire sur la peine de mort ; ce qui, plus ou moins, est un signal fort de l’Etat burkinabè à opérer l’abolition dans un délai déterminé ».
Autre aspect, ajoute le Secrétaire permanent du CIMDH, c’est que le Burkina Faso est membre du Conseil des droits de l’Homme des Nations-Unies. Et en cette qualité, notre pays doit afficher un certain nombre de comportements dont celui du rejet de l’élimination de la vie humaine, fut-elle par voie de disposition légale. La préservation de la vie humaine, c’est ce qu’enseigne aussi le droit international humanitaire que prône notre pays. « On ne peut pas, précise M. Nana, vouloir travailler à préserver la vie, et en même prévoir de détruire cette vie ». Le moins que l’on puisse dire, c’est que notre pays doit se soumettre aux obligations contractées dans le cadre des conventions internationales déjà ratifiées.

Au lieu de la peine de mort, la peine à perpétuité

En tout état de cause, et selon M. Nana, la peine de mort dans le Code pénal burkinabè, « se retrouve sans utilité quelconque ». Elle n’est même pas dissuasive. Et l’explication en est, selon lui, que « Le délinquant, lors qu’il va commettre son acte, ce n’est pas qu’il ignore l’existence de la peine de mort, mais il est motivé par autre chose, de sorte que cette peine ne le dissuade pas ».

Au lieu de la peine de mort à l’encontre des délinquants crapuleux, M. Nana préconise : « Il y a la peine à perpétuité qui est là, il y a d’autres formes de sanctions qui peuvent protéger la société et offrir au délinquant, des opportunités de se réinsérer ». Car, dit-il, « Je ne pense pas que c’est en exécutant l’auteur d’un assassinat ou d’un meurtre avec des circonstances aggravantes, que cela satisfait la famille de la victime ; non, ce n’est pas nécessairement cela. La famille de la victime, ce qui l’arrange, c’est de se retrouver dans sa situation antérieure aux faits passibles de la sanction pénale, en l’occurrence la peine de mort ». Et d’expliciter, « Je veux dire que la famille aurait aimé voir la victime ressuscitée et remise en son sein ; ce qui n’est pas possible ». Le fait d’exécuter l’assassin n’apporte donc pas de satisfaction totale à la famille de la victime.
Mais, en emprisonnant un tel délinquant et en le faisant travailler pour quand même rendre service à la société, M. Nana dit penser « c’est plus adoucissant du point de vue du chagrin subi par la victime ».
L’autre réalité, c’est qu’avec le temps, de tels délinquants bénéficient parfois de la grâce présidentielle de sorte qu’ils se retrouvent en liberté. De la sorte, l’emprisonnement, même à perpétuité, ne semble pas être le palliatif conséquent à la peine de mort dans la volonté de rendre justice.

En cette faculté de grâce reconnue au chef de l’Etat, M. Nana dit voir une astuce pour éviter l’exécution de la peine de mort. En effet, précise-t-il, « Cela veut dire qu’on s’est créé la peine de mort, et on s’est créé cette porte de sortie qu’est la grâce pour ne pas la mettre en œuvre ». Et de s’interroger, « A quoi bon donc la maintenir ?

Le Burkina Faso ne doit pas rester en marge de la mobilisation mondiale

Toutes ces raisons combinées à la réalité du terrain qui est que la peine de mort dans notre pays « n’a pas été exécutée il y a très longtemps », devraient, de l’avis de M. Nana, motiver dans le sens du vote par le législateur de la transition, du projet de loi relatif à la ratification du Protocole facultatif n°2 au PIDCP. Ce d’autant plus, à en croire le Secrétaire permanent du CIMDH, « qu’on est phase de relecture de nos textes, dont le Code pénal, le Code de justice militaire ».

Pour lui, le magistrat Adama Nana, le Burkina Faso ne doit pas rester en marge de la mobilisation mondiale en cours depuis quelques années, en faveur de l’abolition de cette peine. Du côté du Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP), l’on annonce la mise en œuvre prochaine « d’actions fortes » entrant dans le cadre de cette mobilisation mondiale. C’est du moins, ce qu’a laissé entendre Abdoulaye Balboné, Secrétaire à l’information et à la communication du MBDHP, le 2 décembre dernier, à l’occasion d’un atelier organisé à Ouagadougou, par le Bureau régional Afrique de l’ouest du Haut-commissariat des Nations-Unies aux droits de l’Homme en collaboration avec Amnesty international-Burkina. L’objectif à terme de toutes ces actions et analyses étant d’obtenir l’abolition de la peine de mort au Burkina Faso.

Fulbert Paré
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 8 décembre 2014 à 17:38, par Wendy En réponse à : La peine de mort au Burkina : Pourquoi faut-il l’abolir ?

    On doit attendre d’executer Francois Compaore et ses cobuveurs de sang avant dabolir la peine capitale

  • Le 8 décembre 2014 à 17:44 En réponse à : La peine de mort au Burkina : Pourquoi faut-il l’abolir ?

    avant d’abolir la peine de mort,il faut que blaise compaoré,françois compaoré,gilbert ouédraogo,herman yaméogo,assimi kouanda,yé bognessan,alain yoda,luc adolphe tiao,salia sanou,soungalo ouattara,maxime kaboré,achille tapsoba,adama zongo,alain edouard traoré etc etc y passent d’abord et après,on clôt les débats sur cette histoire de peine de mort.

  • Le 8 décembre 2014 à 17:57, par Filsdupays En réponse à : La peine de mort au Burkina : Pourquoi faut-il l’abolir ?

    Mes félicitations à M. NANA pour cette vision de la peine de mort. Je vous connais dans votre logique de droiture et vous pourrez apporter beaucoup pour notre pays qui veut se frayer un bon chemin dans la justice. Je souhaite vous lire encore sur d’autres questions d’actualité.

  • Le 8 décembre 2014 à 18:54, par KY En réponse à : La peine de mort au Burkina : Pourquoi faut-il l’abolir ?

    Mon frère Paré, la peine de mort est dissuasive. Il ne faut surtout pas l’abolir. Les USA ,première puissance du monde l’appliquent et je suis en phase avec eux. Vous croyez que ces grands criminels qui tuent des gens sur nos routes méritent de vivre ? Des individus au lieu de travailler ,ont fait du braquage leur sport favori, apportant la désolation dans les familles, dépossèdent les honnêtes citoyens de leurs biens, handicapent des gens à vie et j’en passe.
    Veillons à ce qu’e l’exécution ne soit pas extrajudiciaire, c’est tout.

  • Le 8 décembre 2014 à 19:10, par LY En réponse à : La peine de mort au Burkina : Pourquoi faut-il l’abolir ?

    La signature de l’abolition de la peine de mort quoique très juste, n’est pas opportune dans notre contexte actuel, puisqu’une telle décision même s’il était déjà en cours de traitement par le pouvoir précédent, sera mal interprétée et même plcé sous le coup de la suspicion. Je suis contre la peine de mort pour les motifs évoqués par le magistrat Adama Nana, mais aussi de par ma foi chrétienne catholique. Le gouvernement de Transition doit se concentrer comme de disait fort justement André Eugène ILBOUDO sur les urgences devant amener dans un an à un gouvernement démocratiquement élue et non contesté qui lui conduira toutes ces questions restées en suspend dont l’abolition de la peine de mort. Chaque chose en son temps.

  • Le 8 décembre 2014 à 20:18, par Nabi Kièra En réponse à : La peine de mort au Burkina : Pourquoi faut-il l’abolir ?

    Mon frère Nana, c’est bien de parler des engagements internationaux de notre pays en matière de l’abolition de la mort, il faut, cependant, être lucide et analyser la situation de notre pays. Depuis 1978 que le Burkina a cessé d’appliquer la peine de mort, aurez-vous le courage de nous faire l’état des crimes odieux au cours desquels des filles, des fils, des hommes et des femmes innocents ont perdu la vie par le fait de criminels. Vous trouverez sans doute plus d’un millier d’êtres humains assassinés injustement. Si la peine de mort était appliquée, le Burkina Faso ne serait pas, aujourd’hui, à un tel niveau de criminalité. Dire le contraire serait injuste et malhonnête. Mr Nana, non, en prônant la perpétuité pour les criminels, Vous ne protégez pas la vie et vous ne rendez pas justice. La vraie justice veuille que l’on retire la vie de celui qui a INTENTIONNELLEMENT donné la mort. La peine de mort n’est pas, comme vous le dites, détruire la vie. Non, elle se justifie en ce sens qu’elle répond au besoin impératif de préserver la vie d’autres victimes potentielles du criminel y compris vous-même. La peine de mort a un caractère dissuasif. Au lieu d’aller chercher dans des conventions internationales qui ignorent les réalités du contexte social de notre pays, regardez juste chez nous à côté, au Ghana. Avant l’arrivée de Rawlings, ce pays était celui du crime par excellence. Mais lorsque les tueurs ont vu qu’ils étaient systématiquement lynchés publiquement et de façon atroce, eh bien le thermomètre du crime est tombé à zéro. Mr Nana, pouvez-vous sincèrement répondre à cette question ? êtes-vous capable de sortir de chez vous après une certaine heure dans la nuit ? Aurez-vous le courage de vous rendre librement dans certains villages sans être inquiété ? Pourquoi ? Prôner autre chose que la peine de mort est synonyme du message suivant aux criminels : Vous pouvez continuer à tuer, vous n’avez rien à craindre, vous serez seulement gardés en prison paisiblement pour un temps donné en attendant de retrouver votre liberté un jour. Mon frère Nana, celui que l’on tue innocemment a aussi ce droit que vous, entant qu’avocat, êtes tenu de défendre-celui de sa mémoire- en même temps que cette obligation socio-juridique dont vous êtes tenu d’accomplir, celui de travailler à protéger son fils, son frère, sa mère ou son père afin qu’elle ou qu’il vive lui paisiblement sans être inquiété dans la société. Voilà le noble service que vous rendrez à tout le monde, car le droit à la vie est un droit imprescriptible. En conclusion, la peine de mort ne détruit pas la vie, elle est tout fait l’antithèse de ce vous soutenez. ELLE PROTÈGE.

  • Le 8 décembre 2014 à 20:36 En réponse à : La peine de mort au Burkina : Pourquoi faut-il l’abolir ?

    - Je suis personnellement favorable à l’abolition de la peine de mort au Burkina Faso.
    - Nous burkinabè, nous avons déjà donné une leçon au monde entier en chassant Blaise Compoaré du pouvoir parce qu’il a voulu manipuler la Constitution et instrumentaliser des partis historiques intègres comme l’ADF/RDA.
    - Donc, poursuivons l’exemplarité en abolissant la peine de mort de notre arcenal législatif en prouvant que nous pouvons maintenant nous tourner irrémiablement vers une société d’espérance et de progrès dans une démocratie vraie.
    - Imaginez, chers compatriotes, des citoyens valables comme Thomas Sankara, Henri Zongo, Boukari Lingani, Fidèle Guébré et la longue liste est connue de tous ont été fusillés et passés par les armes par d’autres citoyens tout aussi honorables sans aucun jugement ou sans qu’un juge assiste à la fusillade.
    - Cette barbarie d’un autre âge doit maintenant cesser définitivement et il serait honorable pour les autorités de la transision d’amorcer cette abolition.
    - Là, l’ancien Président Blaise Compaoré pourra s’expliquer calmement sur ces différents assassinats politiques sommaires et gratuits sans s’inquiéter pour sa vie humaine même si lui n’avait aucun respect pour la vie d’autrui. Pourvu qu’il restât au pouvoir.
    - Ce sera toute la différence entre la société d’espérance et la tyranie que les condors de Blaise Compaoré nous ont imposés pendant 27 ans de terreur politique inégalée. Le Citoyen.

  • Le 8 décembre 2014 à 23:24, par Ka En réponse à : La peine de mort au Burkina : Pourquoi faut-il l’abolir ?

    Je suis contre la peine de mort, il y a des peines équivalents a la peine de mort qu’on doit appliquer, la CPI est garante de ces peines. Dieu nous a donner la vie qui est plus précieuse que de l’or, nous n’avons aucun droit d’ôter cette vie, sauf celui qui nous l’a offerte peut la reprendre. Abolir l’injustice et l’impunité au Burkina, c’est abolir la peine de mort appliqué d’une autre façon par la famille Compaoré et son RSP. La haine à la haine, la violence à la violence, on applique une vielle philosophie qui ne donne pas des bons résultats.

  • Le 8 décembre 2014 à 23:34, par pazougnom En réponse à : La peine de mort au Burkina : Pourquoi faut-il l’abolir ?

    Etes-vous sérieux quand vous dites que tuer l’assassin ne soulage pas la famille de la victime ? La peine de mort à mon avis dissuade parce qu’il est prouvé que même en prison, les délinquants commanditent les crimes dehors. La Loi du talion doit s’appliquer aux criminels crapuleux. Cela évitera les vengeances. A propos qu’ attend t-on pour fusiller Saül qui a tuer 3 jeunes filles.

  • Le 8 décembre 2014 à 23:41, par minimzanga En réponse à : La peine de mort au Burkina : Pourquoi faut-il l’abolir ?

    Que les autorités de la transition ne ratifient pas ce protocole sans consulter le peuple par referendum. Vos avis allaient changer si un de vous voyait son enfant égorger pour faire fructifier de l’argent.

  • Le 9 décembre 2014 à 07:24, par DOSSABI2 En réponse à : La peine de mort au Burkina : Pourquoi faut-il l’abolir ?

    M. NANA, merci pour votre analyse qui est surement celle d’un défenseur des droits de l’Homme. Je suis d’accord avec vous que la justice burkinabé n’a pas suffisamment les moyens pour mener des enquêtes appropriées pour éviter les erreurs d’exécution, mais en même temps je vous apprends que c’est un manque de volonté politique. La sécurité des gouvernés importe peu les gouvernants ; ils ne pensent qu’à leurs propres sécurités (RSP). M.NANA, faut -il laisser un délinquant qui a tué et été arrêté plus d’une fois ?? Que dites vous du droit à la vie de ces victimes ou encore des prochaines victimes ? je pense que vous êtes passés à côté des objectifs de la peine de mort. La peine de mort n’est pas exécutée pour réparer mais pour prévenir. Des délinquants qui ont braqué SONAPOST Saaba, tué l’espoir de toute une famille et qui sont en fuite, s’ils ne sont pas arrêtés, ils commettront le même crime. Pourquoi laisser la vie des honnêtes citoyens dans les mains des délinquants professionnels ?? Si vous parlez ainsi, c’est parce que vous n’avez pas encore été victime. Nous avons vue Alidou OUEDRAOGO (MBDHP) quand sa fille paix à son âme a perdu la vie dans le crash d’avion Air Algérie. Si les criminels n’ont pas peur de la peine de mort c’est parce qu’elle n’est pas appliquée et sachez qu’il y a pas de véritable développement sans un minimum de sécurité.

  • Le 9 décembre 2014 à 07:57 En réponse à : La peine de mort au Burkina : Pourquoi faut-il l’abolir ?

    Et ces assassins avérés qui tuent des Hommes très utiles à la société et leur propres familles ont donc le droit d’appliquer la peine de morts à leurs victimes ? Appliquez la charia à ces délinquants.

  • Le 9 décembre 2014 à 09:15, par le Sultan En réponse à : La peine de mort au Burkina : Pourquoi faut-il l’abolir ?

    Moi personnellement, je ne suis pas d’accord pour cette abolition de la peine de mort. si la justice considère qu’il arrive qu’elle se trompe de coupable en appliquant une peine capitale sur un innocent, cette même justice n’a qu’à travailler à ne plus se tromper de cible.
    Au nom de quelle délinquance, de quel dieu qu’on adore qui nous donne le droit de violer ou de tuer une ou plusieurs personnes de façon inhumaine, sauvage en enlevant ses organes ( tête, yeux, seins, sexe...), son sang pour alimenter des sectes ?
    Et vous me dites qu’il faut laisser ces individus en vie quand on sait qu’on n’a jamais entendu de suite concernant surtout les trafiquants d’organes humains. Nos enfants, nos filles meurent sur la route de l’école, des champs etc ; ils disparaissent mystiquement et on n’entend plus parler d’eux. Or le phénomène prend de l’ampleur chaque année, et je ne vois rien qui est fait pour arrêter tout cela jusque là.
    Quand vous allez commencez à suivre certaines puissances du monde dans abolition de cette peine de mort, soyez sûrs et que la population soit également sûre que vous avez une justice impartiale et équitable dépourvue de toutes formes de corruption avec les moyens nécessaire pour traquer les gangrènes de la société.
    Encore non et non contre cette abolition de la peine de mort dans les pays en voie de sous-développement. pardon en voie de développement.

  • Le 9 décembre 2014 à 09:15, par SA En réponse à : La peine de mort au Burkina : Pourquoi faut-il l’abolir ?

    Désolé, honnêtement il y a des combats plus sérieux à mener que celui de contre la peine de mort dans nos pays. Nous sommes plus de 17 millions dans un petit PPTE à quoi bon laisser la vie sauve à des sanguinaires ? Il ne faut pas faire du copier-coller avec ce qui se passe chez les blancs ; à chacun sa culture

  • Le 9 décembre 2014 à 09:26, par Souley En réponse à : La peine de mort au Burkina : Pourquoi faut-il l’abolir ?

    Pourquoi quelques individus vont s’asseoir derrière leur bureau pour prendre une décision pareille. Si vous êtes du droit demander au peuple d’exprimer son droit en se prononçant pour ou contre ses intérêts. Il est très facile de recevoir de l’argent d’un bailleur et de vouloir dicter des lois parce que vous avez vos intérêts dans ça. Si quelqu’un tuait votre femme ou votre enfant à cause d’une simple moto de 500 000 frcs et qu’on l’attrape vous changerez certainement d’avis. Il ne faut pas que de peur que vos financements ne soient coupés vous nous embarquez dans un bourbier. De toutes les façons comme on ne l’applique plus, laissez cela à l’état actuel.

  • Le 9 décembre 2014 à 09:54 En réponse à : La peine de mort au Burkina : Pourquoi faut-il l’abolir ?

    N’oubliez pas que la peine de mort est là beaucoup plus pour dissuader que pour tuer les délinquants. Abolissez, on va se rendre justice, je déteste ce mimétisme occidental, ou on part chercher à Rome ce qu’on doit appliquer au Burkina. Lorsqu’un voleur vous vole tout, n’est ce pas une mise à mort psychologique ? on donne plus de liberté et de tolérance aux délinquants en mettant le citoyen à sa merci. qu’est ce qu’on fait pendant ce temps en amont (par anticipation) pour éviter que les victimes de ces délinquants soient protégées ? on constate juste les dégâts et les droits de l’homme mettent tout en oeuvre pour sauver le délinquant, pendant ce temps la victime et sa famille essaient comme ils peuvent de se remettre de cette mort psychologique. le monde à l’envers .

  • Le 9 décembre 2014 à 11:05, par Timbila En réponse à : La peine de mort au Burkina : Pourquoi faut-il l’abolir ?

    L’abolition de la peine de mort relève tout simplement des valeurs humaines d’une société civilisée. Les sociétés évoluent, ne restons en marge.

  • Le 9 décembre 2014 à 11:13, par Amadoum En réponse à : Contre la Peine de mort, mais l’argument avance ne tient pas !

    Je ne pense pas que la peine de mort sert a dissuader le criminel ; elle sert plutot a dissuader les autres membres de la societe qui seraient tentes de commettre le meme crime. Et quant a la prison a perpetuite, les contribuables seront encore obliges de "subventionner", avec nos maigres resources, le criminel pour le restant de sa vie.

  • Le 9 décembre 2014 à 11:19, par Justice En réponse à : La peine de mort au Burkina : Pourquoi faut-il l’abolir ?

    Ce serait bien qu’on abolisse la peine de mort au Burkina mais il faut que François compaoré passe par là avant.

  • Le 9 décembre 2014 à 12:02, par changeons En réponse à : La peine de mort au Burkina : Pourquoi faut-il l’abolir ?

    On n’abolit rien ici ! Vous les pays pauvres vous n’êtes là que pour être le robot des occidentaux. Tchrrrrrrrrrrrr !

  • Le 9 décembre 2014 à 12:19, par Uncitoyen En réponse à : La peine de mort au Burkina : Pourquoi faut-il l’abolir ?

    Je suis pour la peine de mort parce qu’elle dissuadera les gens a mettre fin à la vie d’autrui et soulagera la douleur de la famille de la victime.
    Ne voyez pas seulement les droits de l’assassin, voyez aussi les droits de la victime.
    Dites moi quel doit être le sort d’une personne qui tue autrui puis brûle son corps ?
    Regardez les pays où on abolit la peine de mort, les meurtres sont devenus banals. Par contre jette un coup d’œil sur les pays où on applique la peine de mort, les meurtres n’ont pas la même proportion comme dans les autres.
    Oui à la peine de mort !!!!

  • Le 9 décembre 2014 à 14:44, par ouagadougou En réponse à : La peine de mort au Burkina : Pourquoi faut-il l’abolir ?

    une très belle initiative pour cette abolition

  • Le 9 décembre 2014 à 17:21 En réponse à : La peine de mort au Burkina : Pourquoi faut-il l’abolir ?

    Quel est l’objectif rechercher dans l’application de la peine de mort ? La reponse qui nous vient rapidement en tête c’est dissuader toute personne de commettre un crime. Mais est-ce que cette fonction dissuasive conserve toujours sens ? On serait tenter de repondre par la negative quand on voit que dans certains Etats oú la peine de mort est appliquée et que cela n’empêche pas des crimes aussi abominables les uns que les autres d’être commis. Un exemple parmi tant d’autres : les USA qui malgré l’application de cette loi demeure l’un des Etat les plus dangereux au monde.Tout cela pour dire que l’abolition ou la non abolition de la peine de mort n’empêchera pas des crimes avec circonstances aggravantes d’être commis. C’est pourquoi moi je pense qu’ il est plus important pour chaque Etat et chaque organisation qui lutte pour le respect des droits de l’homme de travailler réellement à la prévention de ces crimes crapuleux.

  • Le 9 décembre 2014 à 20:47, par Verité et Justice au Faso En réponse à : La peine de mort au Burkina : Pourquoi faut-il l’abolir ?

    Monsieur Uncitoyen !Il faut encore lire avant de conclure ! Non à la peine de mort. Dans les pays où il ya la peine de mort comme les USA,les meurtres, tirs en plein foule dépassent nettement tous les autres pays. Nous n’allons pas nous comparer aux autres. Nous allons traduire en justice et condamner tous les auteurs et commanditaires de crimes politiques, économiques et de sang sans les pendre. ils vont croupir dans nos prisons et travailler dans les jardins pour les braves citoyens. Oui à la peine à perpétuité pour les criminels au Faso. vive le REN-LAC et les démocrates de ce pays. A bas ! les ennemies du peuple. Courage aux braves combattants dans leur sensibilisation pour un Burkina véritablement démocratique.