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Décentralisation et politique culturelle : Un nouveau projet pour un développement local centré sur la culture

mardi 18 novembre 2014.

 

Le ministère de la culture et du tourisme a lancé officiellement ce 18 novembre à Ouagadougou, un nouveau projet pour la décentralisation de la culture. Avec l’appui de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, le projet « décentralisation et politiques culturelles : un nouveau modèle de gouvernance de la culture au Burkina Faso » vise le développement culturel dans les collectivités territoriales.

C’est grâce à l’appui de l’UNESCO à travers le Fonds international pour la diversité culturelle (FIDC) que le projet « décentralisation et politiques culturelles : un nouveau modèle de gouvernance de la culture au Burkina Faso » verra le jour au Burkina. Les objectifs dudit projet consistent à appuyer les politiques des chefs-lieux de région pour élaborer des politiques et programmes culturels en vue de leur prise en compte dans les plans et stratégies de développement local. Il s’agira également de renforcer les capacités des collectivités ciblées à travers des formations pour faciliter la mise en œuvre de ces programmes ainsi qu’une prise en charge efficace des compétences transférées.

La cérémonie officielle de lancement du projet a connu la participation des directeurs régionaux de la culture, des élus locaux des 13 communes des chefs-lieux de régions et des partenaires. C’était aussi l’occasion de leur donner des informations sur la mise en œuvre effective du projet et de recueillir leurs attentes. C’est Jean Claude Dioma, secrétaire général du ministère de la culture et du tourisme qui a présidé la cérémonie de lancement. Il a rappelé l’importance du projet qui touche et prend en compte les préoccupations du gouvernement et des collectivités territoriales en matière de culture.

Le secrétaire général du ministère de tutelle du projet a par ailleurs sollicité l’implication effective des élus locaux, des services déconcentrés de l’Etat et des acteurs privés et associatifs du monde de la culture pour la réussite du projet. « C’est de cette réussite que dépendra l’extension de cette dynamique aux autres communes et partant à l’ensemble du pays », a-t-il ajouté.

Pour sa part Mme Nebié/Zoma Dénise Sidonie, représentante du secrétaire général de la Commission nationale pour l’UNESCO, a noté que c’est dans sa mission de promotion de la paix, du développement humain durable par la culture, que l’institution internationale a créé le FIDC auquel le Burkina a été éligible.
Une éligibilité rendue possible après que le Burkina Faso a adopté la politique nationale de la culture en 2009 dont l’un des objectifs est d’assurer la déconcentration et la décentralisation de l’action culturelle.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 19 novembre 2014 à 08:46, par Yara Jacob En réponse à : Décentralisation et politique culturelle : Un nouveau projet pour un développement local centré sur la culture

    C’est visiblement un projet important et en phase avec l’esprit de la politique culturelle du pays. Vivement qu’il apporte aux collectivités les moyens de leur développement.

  • Le 19 novembre 2014 à 08:48, par ANBGA En réponse à : Décentralisation et politique culturelle : Un nouveau projet pour un développement local centré sur la culture

    Waoo, bonne nouvelle. Etant fils du Larlé vous n’etes pas sans ignoré l’importance de la culture dans mon village.

    Hey oui, il y a des compétences dans les villages, secteurs et campagnes du Faso. Et ces gens qui pourront avoir un Doctorat en jeux de Gagaogo, en Kundé, en Djembé, en Tam tam, en danse Liwaga, Yaarma, Faoongo, ect si ce projet n’existait pas aurait pu devenir des voleurs par notre faute.

    Vivement que ce projet soit une réalité au Faso !

    Les fils du Larlé sont deja prèt pour appuyer les régions !

  • Le 19 novembre 2014 à 17:09, par Mechtilde Guirma En réponse à : Décentralisation et politique culturelle : Un nouveau projet pour un développement local centré sur la culture

    Moi j’ajoute que le jour de la sortie des bankouéssé pourrait bien être une occasion de fête foraine identitaire, qui sera appuyée à côté des nouveaux initiés (bongo, ou les circoncis et les excisées) par les artistes, comme par exemple ceux du balais, les dreadlocks, les guembés, balafons, flûtes, tam-tams, etc. Je vous assure que nous boosterons en même temps, le tourisme. Les initiés eux-mêmes se sentiront fiers, et les débouchés après l’école ou l’université plus tard seront nombreux du fait même du développement des initiatives, en n’oubliant pas non plus les jumelages naturels par voie matrimoniale de jadis des villes ou des villages. Les jeunes se fixeront dans leurs terroirs, et l’idée d’aventure hasardeuse leur quittera l’esprit. Le coq chantera de nouveau au village et les différents projets pour les femmes, les jeunes, élaborés à partir de leurs us et coutumes actualisés dans leurs valeurs authentiques, donneront beaucoup de sens à leur vie. Pour cela, il suffit de moderniser les camps d’excision et de la circoncision avec des structures sanitaires, former les exciseuses en attendant que leurs filles finissent leurs études de médecine pour la relève. C’est moi qui ai fait les investigations sur les « les coutumiers et l’Église catholique » et aussi dans le cadre du dialogue inter-religieux. J’avais mis toutes ces propositions dedans, n’eût été l’aide de Dieu et aussi de bonnes personnes, je ne serai pas là aujourd’hui en train de témoigner. En fait les Organisations internationales si réellement elle veulent nous aider, doivent être à l’écoute et plus regardants vis à vis de nos valeurs culturelles au lieu de les ridiculiser pour nous imposer ensuite des antivaleurs. Je voudrais aussi ajouter que j’avais également fait des propositions, d’un orchestre philharmonique national avec nos propres instruments quitte à collaborer avec ceux d’Occident. Par exemple, je puis vous affirmer que la langue allemande peut s’interpréter avec le bendré. En effet la structure de la langue allemande, la profondeur du ton jusqu’aux accents aigus et toniques etc, les gutturaux tout s’accommode parfaitement à la langue moré. J’avais également proposé un musée de femme où l’on retrouve tous ses habits, les quenouilles, les cadres à coton. Vous savez dès l’âge de huit je filais le coton (comme toutes celles de ma génération d’ailleurs) avec ma mère. Je n’étais pas une très bonne fileuse, par contre ma grande sœur, oui, et ma mère l’aimait mieux que moi. C’est pourquoi quand elle est partie au couvent, je me suis réjouie et je disais que c’était bien fait pour elle. Or ma mère au fond d’elle-même (elle me l’a avoué plus tard) était heureuse de cette vocation de ma grande sœur, parce que disait-elle, cela l’a soustraite du harcèlement des administrateurs coloniaux, car elle était très claire comme une métisse (c’était le teint de mon père). Voilà en tout cas une fois de plus ma contribution, en attendant d’autres s’il y en avait encore.
    Webmaster on dit souvent que la vérité rougit les yeux mais ne les crève pas. J’espère que vous comprenez ce que je veux dire : SVP ne me censurez pas.

  • Le 17 mars 2017 à 16:36, par Donyere Ibrahim Boureima En réponse à : Décentralisation et politique culturelle : Un nouveau projet pour un développement local centré sur la culture

    Belle initiative ! Ce projet est en phase operationnalisation dans la Commune de Dédougou. Et l’autorité Communale travaille à servir de bon exemple au vue des potentiallités culturelles et touristiques très riches au niveau local !
    Nous pensons également que cette politique doit être accompagnée par un processus de communalisation d’un certain nombre de taxes (spectacles et les TDT <>) pour des besoins de mobilisation efficaces et plus justes !
    cordialement ! Service des Affaires Culturelles/ Commune de Dédougou !