Retour au format normal
lefaso.net

La leçon républicaine de l’armée burkinabè

lundi 17 novembre 2014.

 

Après moult tractations et surtout de nombreux doutes, l’Armée burkinabè a encore une fois démontré à la face du monde, si besoin en était, qu’elle était on ne peut plus responsable, républicaine. Au moment où plus d’un présageait le déluge, le chaos ; au moment où les rumeurs les plus folles couraient quant à la volonté de l’Armée de se maintenir au pouvoir, le peuple burkinabè, avec son Armée en tête (serait-on tenté de dire), a donné une autre leçon au reste de l’humanité.

En effet, l’insurrection populaire et ce dénouement heureux qu’elle amorce à partir de ce jour, dimanche 16 novembre 2014, sont les preuves que seul le peuple est maître de sa destinée et que seul un dialogue sincère peut permettre de résoudre les problèmes. Nul ne peut et ne doit se substituer à lui et décider à sa place.
Toutefois, il faudra savoir raison gardée ; car certes une bataille a été gagnée et non la guerre. C’est pourquoi, l’ensemble des acteurs qui ont jusque-là apporté leur contribution à l’élaboration et à la ratification de cette charte de la transition, doivent rester vigilants afin que les erreurs commises dans le passé ne se reproduisent plus jamais. Le peuple burkinabè vient de loin et a dû payer au prix de son sang pour aboutir à ce résultat. Il n’appartient donc à personne de chercher de quelque manière que ce soit de tirer profit de cette victoire du peuple comme certains agissements le laissent entrevoir.

Dans le contexte actuel, du président au plus petit ouvrier de cette transition, tous doivent être animés d’un esprit de sacrifice et de don comme cela se fit à une certaine période de l’histoire politique du pays. Le nom Burkina Faso devrait alors inspirer. Réduire au strict minimum le train de vie de l’Etat serait d’un grand apport dans la gestion de cette transition. Quant à la commission de réconciliation, elle devrait plus être animée par l’esprit de pardon que de celui de vengeance qui peut conduire à un certain trouble.
Bref que l’agenda déjà proposé se concrétise et qu’on se mette au travail au plus vite car la fièvre hémorragique à virus Ébola n’est pas loin.

Biendjeda Ousmane Paré
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 17 novembre 2014 à 06:30, par yeriblo En réponse à : La leçon républicaine de l’armée burkinabè

    Bien dit mais tant que le RSP restera une armée dans l’armée l’injustice sera la, la cohésion sera difficile . Tant que les auteurs des crimes de sang resteront impunis le pardon sera aussi difficile .Les mots ne suffisent pas . Il faut les actes forts . Que le bien être du peuple soit le souci majeur de tous ceux qui nous dirigeront. Rien ne sera comme avant car la jeunesse consciente s’émancipera de jour en jour et veillera sur son destin .

  • Le 17 novembre 2014 à 06:36, par Didier Emmanuel En réponse à : La leçon républicaine de l’armée burkinabè

    QUE TOUT LE MONDE, TOUS LES BURKINABE OU QU’ILS SOIENT COMPRENNENT CETTE INVITE ET S’EN INSPIRENT. QUE DIEU BENISSE LE BURKINA FASO

  • Le 17 novembre 2014 à 07:25, par Kôrô Yamyélé En réponse à : La leçon républicaine de l’armée burkinabè

    Colonel ZIDA, le Kôrô Yamyélé s’adresse à vous. Je vous félicite pour la bonne action que vous venez de poser. Je ne vous faisais pas du tout confiance car en tant que 2ème du RSP on vous disait proche de Baise COMPAORÉ et Gilbert DIENDÉRÉ, mais vous m’avez agréablement surpris. Maintenant, soyez sage et restez un peu dans l’ombre même si vous allez apporter discrètement votre touche à la direction du pays. Franchement Colonel ZIDA, vous m’avez surpris car moi je n’ai jamais eu confiance aux militaires. Désormais à cause de vous et de l’acte que vous venez de poser, je vais diluer mon vin envers l’armée. A cause de vous, l’Armée burkinabè en entier vient de réhabiliter aux yeux de son peuple.

    Maintenant aux nouveaux dirigeants, soyez sincères sinon vous croiserez encore le peuple. J’interpelle le Balai Citoyen pour qu’il veille au grain et reste dans son rôle et ses membres ne doivent pas chercher une parcelle de pouvoir, ni de postes quelconques, autrement dit vous serez Balai CHIOTE. Vous aviez dit que votre souci, c’est la bonne gouvernance et que même demain s’il y a un autre pouvoir qui fait la mauvaise gouvernance, il vous trouvera devant lui.

    Enfin, il faut proposer le Colonel ZIDA au prix MO IBRAHIM et que le Chef de l’Etat qui sera issu des prochaines élections lui donne le grade de Général car il le mérite vu l’acte qu’il vient de poser.

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 17 novembre 2014 à 09:17, par wasiba En réponse à : La leçon républicaine de l’armée burkinabè

    Châpeau à l’armée. On prie Dieu qu’ils s’entendent entre eux. Que le division que Blaise a semée dans l’armée soit effacée pour recouvrer une et une seule armée au service des règles démocratiques. Que les structures qui étaient mises en place pour semer le désordre dans la sous-région soient bannies totalement. On n’en veut plus. On veut veut vivre dans la paix et dans la dignité.Si la France ne veut pas collaborer avec nous sans ces structures bidons, qu’elle s’en aille. Sous Thomas Sankara on l’a vécu. Mais le peuple burkinabé a montré qu’il est travailleur et nous avions même atteint l’autosuffisance alimentaire.

  • Le 17 novembre 2014 à 09:42, par Issouf En réponse à : La leçon républicaine de l’armée burkinabè

    Il est bon de savoir qu’il y’a 2 institutions qui méritent d’être respectées :
    - l’armée et
    - la religion
    Pour la bonne raison qu’elles sont les plus organisées, les plus rigoureuses et les plus disciplinées.
    Tant et si bien que si les civils veulent s’en sortir, ils doivent les copier sur bien d’aspects. D’ailleurs, tout homme devrait avoir une de ces instructions pour mieux conduire sa vie et des passerelles existent comme le scoutisme.
    A cela il convient d’ajouter que l’armée burkinabé a démontré à travers le colonel ZIDA sa grandeur d’esprit et son altitude très élevée qui ne manqueront pas de faire tâche d’huile dans l’histoire universelle.

  • Le 17 novembre 2014 à 10:06, par Podio En réponse à : La leçon républicaine de l’armée burkinabè

    Merci à l’Armée pour cette efficacité. On sa connaissait perspicace, mais la politique est passée par là et certains de ses éléments ont joué un rôle qui a entaché le Nom de l’Armée Burkinabè. Je pense que ce défis relevé par le Lieutenant Colonel Zida et Compagnie doit être salué à sa juste valeur.
    Que DIEU Bénisse le Burkina ainsi que les autres peuples
    Le Peuple Burkinabè dans son ensemble leur soit reconnaissant.

  • Le 17 novembre 2014 à 10:31, par aliende En réponse à : La leçon républicaine de l’armée burkinabè

    Le RSP reste une armée d’élite, une force sur laquelle doit compter le peuple. C’est certainement à cause de cette force que les uns et les autres nous toisent de loin. Il faut juste revoir sa mission et garantir un accès juste à tous les militaires selon des critères objectifs de performance.
    Pour ma part, je reste fier de notre armée qui, malgré quelques dissensions et insubordinations, a démontré son professionnalisme. C’est quand tu sors du pays que tu vois toute la qualité des choses chez toi.
    Je reste d’ailleurs fier de mon pays !!!
    Vive le peuple Burkinabè !!!!

  • Le 17 novembre 2014 à 10:54, par sissilondres En réponse à : La leçon républicaine de l’armée burkinabè

    Kôrô Yamyélé, infatigable forumeur, tu as été toi aussi constamment par tes vérités crues, des propos à faire rire, de cette lutte pour l’aboutissement que nous connaissons. Honneur aux martyrs, à Zida, au nouveau président MK, à toute la jeunesse. MON Propre hommage à toi Kôrô Yamyélé !! De même que tu le souhaite à Zida le grade de Général, je voudrais qu’on te découvre, et qu’on te donne le PRIX DU FORUMISTE avec comme critères : persévérance, non- violence, humour pour le changement. Cordialement patriotique.

  • Le 17 novembre 2014 à 11:43 En réponse à : La leçon républicaine de l’armée burkinabè

    Vous vous chatouillez trop vite car rares sont les pays africains où leur armée est républicaine et notre armée ne déroge pas à la règle puisqu’elle est aux antipodes du républicanisme.Etant donné que nous ne sommes plus dans les années 90 où n’importe quel voyou armé peut se lever faire un coup d’état et rester 27 ans,notre armée n’avait pas le choix que de céder le pouvoir à un civil même si c’est son pantin.Si nos voyous armés embourgeoisés se risquaient d’engager un bras de fer en restant coûte que coûte au pouvoir,la communauté internationale allait sévir avec surtout des sanctions financières et vous verrez que dans 2 ou 3 mois,les caisses seront vides et les fonctionnaires ne seront pas payés,ce qui entraînerait un autre soulèvement populaire encore plus violent.
    Conclusion,ceux qui pensent que notre armée est républicaine se trompent lourdement.Pour moi,elle est constituée d’un ramassis de voyous armés et c’est pas demain que je porterai ces gens dans mon cœur

  • Le 17 novembre 2014 à 11:56, par Noyesman En réponse à : La leçon républicaine de l’armée burkinabè

    Je tire mon chapeau au Lieutenant-colonel Zida et à l’ensemble de l’armée burkinabé pour la gestion de la crise politique qui a abouti aujourd’hui à une transition politique. Cette situation politique a révélé des gens valables au sein de nos forces armées discriminées en deux camps pour la sécurité du prince déchu. Une réconciliation et une refondation s’impose au sein de l’armée pour aplanir les injustices et réconcilier les cœurs. En dépit de l’option en faveur de l’intérêt national, des martyrs sont tombés sur le champ de bataille. Qui a donné l’ordre de tirer ? Qui a tiré ? Des militaires étrangers sont-ils entrés sur le territoire national dans la perspective d’une répression des manifestants ? Si oui d’où viennent-ils ? Le peuple a besoin que des responsabilités soient établies afin de demander des comptes, pardonner et faire le deuil des martyrs.

  • Le 17 novembre 2014 à 13:41, par Disma En réponse à : La leçon républicaine de l’armée burkinabè

    {}Que c’est beau ! Merci à l’armée Burkinabè et au colonel Zida qui a respecté sa parole d’honneur, d’officier j’allais dire.

  • Le 17 novembre 2014 à 14:19 En réponse à : La leçon républicaine de l’armée burkinabè

    Je ne pense pas que l’Armée mérite des félicitations ! Zida n’aurait jamais dû se bombarder Président du Faso, Chef de l’Etat ! Encore moins suspendre la constitution ! Des réflexes de putschiste ! Heureusement que la pression a été maintenu pour que nous aboutissions la !

  • Le 17 novembre 2014 à 16:26, par ANBGA En réponse à : La leçon républicaine de l’armée burkinabè

    Kôrô Yamyélé pourquoi ne veut tu pas qu’il soit utile. Seulement il doit respecter la Loi et la volonté du peuple. Ainsi, il peut servir le Burkina Faso autrement !
    Comme le disait Mandela, il ne faut pas avoir peur de "faire briller sa lumière pour que d’autres en profite car sans vous personne d’autre n’a une lumière de ce genre". A mon avis, chaque Burkinabé a une lumière utile pour le Burkina Faso. Se mettre à l’ombre n’arrange personne.

    C’est une belle mission qu’il a accomplit !

    Dieu benisse le Burkina Faso !

  • Le 17 novembre 2014 à 17:12, par le sage En réponse à : La leçon républicaine de l’armée burkinabè

    vive l’armée nationale, vive la société civile, vive l’opposition politique, vive le Burkina Faso, Nous venons grâce a dieu de sortir d’une situation à la quelle beaucoup de pays y sont restés. Par cette occasion je voudrais rendre un vibrant hommage a tous les burkinabe de l’intérieur comme de l’extérieur qui se sont comportés honorablement durant cette période difficile et les inviter a garder toujours le cap car la lutte continue. Quant à l’armée nationale nous saluons a sa juste valeur le rôle républicain dont elle a fait preuve à ce moment crucial pour éviter au pays de sombrer dans le kao.

  • Le 17 novembre 2014 à 17:41, par sans rancune En réponse à : La leçon républicaine de l’armée burkinabè

    sachez raison garder car l’arbre ne doit pas cacher la foret. C’est l’armee qui devrait demander pardon au peuple pour avoir pendant 27 ans ferme les yeux et les oreilles lors que le vaillant peuple etait brime. Au soir du 30 avril, l’armee avait-elle autres choix que de suivre le peuple ? certe son coup de pouce a ete salvateur. mais sachez que les militaires ont fait un calcul mental tres rapide : Dadis, Sanogo, la CPI et ils savent que le monde n’est plus celui des annees 80. Les Etats Unies ont beaucoup pese. Prix Mo Ibrahim par la, grade de general par ci. Et si demain nous decouvrons autres choses vis a vis de notre armee dite republicaine. Il est rare que le chien morde la main de son maitre. Laissons le temps au temps pour penser nos bessures et a plus tard les decorations.

  • Le 17 novembre 2014 à 17:52, par Kôrô Yamyélé En réponse à : La leçon républicaine de l’armée burkinabè

    - SISSILONDRES, merci à toi. Que Dieu te bénisse. Si tout le monde était comme toi, la vie serait aisée dans ce pays et on n’allait pas faire une si grande casse le 30 octobre au point de brûler l’Assemblé nationale. C’est comme si on a coupé l’arbre à palabre du village et dispersé les troncs d’arbres sur lesquels les vieux s’asseyent pour délibérer les affaires du village !!!

    Mais tu vois mon frère ? Cette crise a révélé la misère noire et la misère morale dans laquelle la COMPAOROSE a entraîné ce pays. Sinon pourquoi piller les vivres et les biens d’autrui si ce n’est la misère morale ? Moi ce jour j’étais à Ouaga comme par hasard. Je buvais une bière à quelque part et des gens passaient chargés de sacs de riz même sur des vélos. Certains, par gourmandise et comme c’est cadeau, ont tellement chargé qu’ils ont réduit les jantes de leurs vélos en 8 et ils étaient embarrassés maintenant sur la route ! Allez-y comprendre ! 3 sacs de 50 KG sur un vélo, vieux de surcroit ! Des pères de familles qui prennent part à des pillages !!!!

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 17 novembre 2014 à 18:50, par Sidpasata Veritas En réponse à : La leçon républicaine de l’armée burkinabè

    L’auteur de l’article affirme que « Quant à la commission de réconciliation, elle devrait plus être animée par l’esprit de pardon que de celui de vengeance qui peut conduire à un certain trouble. » Une telle affirmation est très grave. Je vous assure que si vous voulez éviter que la vengeance (qui est une justice privée), il faudra alors que la Justice de la République se charge de punir les coupables selon la loi et qu’il y ait une justice sociale qui rend la réconciliation acceptable et définitive. Ne poursuivons pas l’erreur du régime que l’on vient de vaincre, qui consiste à demander pardon en faisant fi de la vérité et du droit. Alors, je me permets de dire qu’il faudra que dans ce pays, l’on arrête de croire que l’esprit de tolérance et de pardon qui anime les populations burkinabè de nos diverses cultures est synonyme d’acceptation de l’impunité. L’IMPUNITÉ TOLÉRÉE A PLUSIEURS REPRISE AU NOM D’UN PARDON TRONQUÉE (LES RESPONSABILITÉS N’AYANT JAMAIS ÉTÉ SITUÉES ET ENCORE MOINS ASSUMÉES PAR LES COUPABLES) FINIT PAR SUSCITER LA RÉVOLTE QUE NOUS AVONS CONNUE, QUI EST CELLE DE TOUT UN PEUPLE QUI SE TIENT AUX CÔTÉS DES VICTIMES. NE TOLÉRONS PLUS L’IMPUNITÉ.

  • Le 17 novembre 2014 à 22:30, par Une Burkinabé En réponse à : La leçon républicaine de l’armée burkinabè

    Big up à vous les gars. Dieu vous bénisse pour ce que vous avez fait pour ce peuple et surtout restez dans cette dynamique.

  • Le 17 novembre 2014 à 23:07, par YIRMOAGA En réponse à : La leçon républicaine de l’armée burkinabè

    Pour une foi, le CLN BARRY passe à gauche du chef de l’état , ZIDA ? Y a t-il eu plus fort ou quoi ? On voit un étoilé à droite maintenant ? La donne change au sein du positionnement ? Bref, ceux qui seront pas dans l’organe de transition regagneront la caserne et laisser le champ libre aux politiciens pour animer la vie politique dans l’espoir d’une alternance démocratique.