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Situation nationale : les Etudiants et Scolaires Sankariste accusent l’ancien régime d’avoir fait tuer des manifestants

vendredi 14 novembre 2014.

 

Dorénavant la date du 30 octobre 2014 restera à jamais inscrite en lettre d’or dans le livre des plus grands évènements qui auront marqué l’histoire politique du pays des hommes intègres. « Une jeunesse mobilisée est dangereuse, elle effraye même les bombes atomiques » dixit le Président Thomas SANKARA. Ainsi la jeunesse burkinabè a montré à la face du monde entier son courage, sa détermination et surtout sa volonté de prendre désormais son destin à main. Il faudrait donc compter sur la jeunesse burkinabè pour poser les jalons d’une véritable démocratie au Burkina Faso.

Apostrophés à maintes reprises sur la nécessité de respecter la constitution, surtout en son article 37, le président Compaoré et son CDP ont préféré faire la sourde oreille, comme pour dire « le chien aboie la caravane passe ». Ils n’ont eu en réalité d’ennemis que leurs propres militants dits « pro-référendum ». Le Rubicon ayant été franchi, le peuple n’a point tergiversé une seconde pour prouver à Blaise Compaoré, son gouvernement, son CDP qu’après tout c’est à lui qu’appartient la souveraineté.
Tout président qui fera un pas sans le peuple verra son pouvoir s’écrouler comme celui de Blaise Compaoré ; d’où le slogan de l’UNIR/PS « Pas un pas sans le peuple »ou encore « Avec le peuple, victoire ! »

Pour la FEDES les pertes en vies humaines, les blessures et les dégâts matériels enregistrés au cours de ces évènements sont à mettre à l’actif du président Compaoré , son CDP et ses acolytes et particulièrement l’ADF/RDA. Le parti de l’Eléphant a montré ici ses limites en faisant table rase des intérêts du peuple au profit de ses intérêts égoïstes.

En revanche, la FEDES salue la mémoire de tous les martyres tombés les armes à la main et souhaite prompt rétablissement à tous les blessés.

Elle remercie singulièrement la jeunesse burkinabè pour son sursaut patriotique. Elle félicite l’opposition politique burkinabè, la société civile pour leur combativité, et bien entendu la presse aussi bien nationale qu’internationale pour l’énorme travail abattu au cours de ces évènements. Elle salue particulièrement le courage d’un grand homme politique, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, président du Front progressiste Sankariste, qui en dépit des menaces, des calomnies de tous genres et des entraves à sa liberté n’a jamais manqué de constance dans ses positions. La jeunesse burkinabè lui est gré pour avoir été le premier homme politique à envisager l’option de désobéissance civile pour faire barrage aux velléités de sauter le verrou de la limitation des mandats présidentiels. Aussi, reconnaissance lui est- elle faite pour avoir appelé la jeunesse le 29 octobre 2014 à prendre d’assaut l’Assemblée nationale pour empêcher le vote du projet de loi portant révision de l’article 37 de la constitution.

Nous adressons par ailleurs tous nos remerciements à Mariam Sankara, épouse du président Thomas Sankara pour sa patience et sa retenue. Faites confiance à la jeunesse burkinabè comme vous l’avez toujours fait et soyez rassurée que justice sera rendu au président Thomas SANKARA.

Nous avons réussi à faire plier l’échine au pouvoir de Blaise Compaoré et il y a de quoi s’en réjouir. Analogiquement au Président Sankara qui disait que « lorsque le peuple se met débout l’impérialisme tremble » nous le reprenons en disant que « lorsque la jeunesse se met débout les dictateurs prennent la poudre d’escampette ». Le peuple burkinabé a réussi à sonner le glas du régime Compaoré qui l’avait emprisonné, opprimé et bâillonné vingt-sept ans durant.
Enfin, la FEDES exprime sa gratitude à l’endroit de l’armée Républicaine du Burkina Faso pour s’être rangée du côté du peuple, mais l’invite à remettre le pouvoir au peuple souverain.

Vive la jeunesse patriotique !
Vive le peuple burkinabé !
Vivent tous les peuples en lutte !
Vive l’UNIR/PS !
La patrie ou la mort nous vaincrons !

Fait à Ouagadougou, le 04 novembre 2014
Pour la FEDES
Le président

Le camarade Marc S. BONOGO



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