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Bénéwendé Stanislas Sankara à propos de la situation nationale : « L’erreur n’est pas permise »

vendredi 24 octobre 2014.

 

Face à la situation nationale et en vue de préparer les mouvements de refus à la modification de l’article 37 de la constitution, l’UNIRPS était en assemblée générale ce 24 octobre à 14h à son siège à Ouagadougou. Les membres des bureaux des secteurs de la commune de Ouagadougou et les sections de la province du Kadiogo se sont réunis autour du président du parti. Maitre Bénéwendé Stanislas Sankara qui a été le premier à parler de désobéissance civile au cas où le pouvoir tenterait un « passage en force », nous explique ce dont il s’est agi durant la rencontre et donne son appréciation sur les manifestations spontanées dans la ville de Ouagadougou.

C’est parce qu’il y a des mouvements spontanés dans la ville que le président du parti a convié les secteurs et les sections qui relèvent des structures du parti à une assemblée générale. A en croire le président l’Union pour renaissance/parti sankartiste, son parti qui a été le premier à appeler à la désobéissance civile, au cas où le pouvoir voudrait faire un passage en force, se devait de mieux expliquer à ses membres que ce le terme implique. Aujourd’hui le mot d’ordre de désobéissance civile a été repris aussi bien par l’opposition politique dans son ensemble que par la société civile. Depuis que le gouvernement a adopté un projet de loi qui sera qui sera soumis à l’Assemblée nationale en vue de la modification de l’article 37, des manifestants s’organisent spontanément dans la ville pour décrier le projet.
« C’est pour cela que nous faisons cette assemblée générale pour faire le point avec nos responsables qui vivent la situation dans les secteurs. Chacun rapporte à la direction du parti ce qu’il a vécu. C’est en fonction de ce qu’ils donnent comme information que nous allons nous outiller et élaborer un mode opératoire pour renforcer la lutte d’ensemble qui est menée au niveau de l’opposition politique », a dit le président de la formation politique.

Pour lui, « l’erreur n’est pas permise, il s’agit pour cette fois-ci d’aller à un combat décisif. La guerre a été déclarée au peuple, il faut qu’il s’organise. Pour s’organiser, il faut que les uns et les autres aient la juste compréhension de ce que c’est que la désobéissance civile. Il y en a qui pensent que c’est une course de vitesse. On sait quand est-ce que ça démarre, mais ne sait pas quand est-ce que ça se termine ». Il reconnait la complexité de la lutte d’où la nécessité selon lui de former les militants de son parti, afin que ceux-ci soient bien outillés, bien informés, en vue de rendre compte aux structure de base et surtout travailler à pouvoir mobiliser.

Il ne faut pas se tromper de combat

Les manifestations créent des désagréments surtout pour les usagers qui ont du mal à aller et venir. Dans d’autres situations, des pneus sont brulés sur le bitume. Le président de l’UNIR/ PS déplore ces situations et appelle à ne pas se tromper de combat. Il appelle donc à la sérénité et à la détermination. « Il faut s’attaquer plutôt à la cause. C’est demandé purement et simplement à Blaise Compaoré de retirer son projet de loi. Si cela est fait, tout ce que vous voyez comme manifestations de mécontentement, et actes que nous déplorons, vont cesser. Le vrai responsable c’est Blaise Compaoré ».

A entendre le premier responsable de cette formation politique qui se réclame de l’idéal sankariste, le président Blaise Compaoré veut s’éterniser au pouvoir. « Même si on dit qu’à l’article 165, on va verrouiller, c’est 15 ans après. Ça veut dire qu’il faut lui offrir encore un mandat de 15 ans. Alors qu’avec Jean Baptiste, il négociait ‘’un lenga’’ de deux ans, à la limite, il insulte l’intelligence du peuple, il méprise le peuple burkinabè. Face à cela, que pouvons-nous faire sinon que de nous défendre, défendre, notre dignité, défendre les libertés, la démocratie ».
Mais avec un brin d’espoir, le sankariste Souhaite que la sagesse l’emporte et que le président comprenne qu’il n’est pas éternel.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net



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