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Odile Sankara : « L’œuvre de Amadou Bourou n’est pas finie »

mardi 21 octobre 2014.

 

Dans le cadre des journées commémoratives en hommage au défunt cinéaste Amadou Bourou, les membres de la ‘’compagnie Feeren’’ ont animé un point de presse ce lundi 20 octobre 2014 à Ouagadougou. A l’occasion, les activités prévues pour être mises en œuvre dans le cadre de ces journées, ont été déclinées.

En rappel, c’est le 8 janvier 2010 que décédait le cinéaste Amadou Bourou. Et pour lui rendre hommage, ses collègues de la ‘’compagnie Feeren’’ ont entrepris de mener une série d’activités avec un point d’honneur sur la journée du 23 octobre prochain. Une journée historique, car c’est le 23 octobre 1990 que les activités du centre de théâtre portant le nom emblématique ‘’compagnie Feeren’’ ont commencé. Et le créateur de ce centre n’est personne d’autre que l’illustre disparu, Amadou Bourou. Son profond attachement à ce centre lui a valu un hommage à la date anniversaire de la ‘’compagnie Feeren’’. C’est ainsi que le 23 octobre 2014 à 10h, la tombe du cinéaste – transformée en monument – fera l’objet de bénédiction par l’Eglise catholique après une veillée de prière à Jean XXIII. S’en suivra l’inauguration de son buste devant l’entrée des locaux de la ‘’compagnie Feeren’’. La suite se jouera au rythme d’un film documentaire réalisé sur le défunt à l’aide d’interviews, et du spectacle ‘’SARZAN’’. Ce spectacle, créé par Amadou Bourou en 1994, a été remis en jeu en 2004.

Retenu pour rendre hommage à celui qui l’a mis en scène, ce spectacle sera joué sur 10 ans à travers le monde. C’est du moins, ce qu’a laissé entendre Odile Sankara, comédienne et assistante à la mise en scène dudit spectacle qui retrace les déboires d’un ancien combattant entré en conflit la tradition de son terroir. Rentré d’une guerre, et animé d’une fougue à faire évoluer sa société vers la modernité, un ancien combattant, Sarzan Kéita, a entrepris de détruire les fétiches et autres mânes de ses ancêtres, se heurtant ainsi à la tradition. Il devint fou, et fut banni. Pour Odile Sankara, ce spectacle s’affiche en métaphore parlante relativement aux pratiques qui tirent le continent africain vers le bas.

Ce spectacle fait partie des nombreuses créations culturelles de l’illustre disparu qui fut, de l’avis de Mme Sankara, « un homme d’initiative ». Mieux, il a non seulement formé des adultes, mais aussi initié des enfants au théâtre. Et ‘’Nuit Blanche à Ouaga’’ dont les premières représentations seront données le 24 octobre à partir de 21h à l’INAFAC, est le film d’un ceux qu’il a formés à la ‘’compagnie Feeren’’. Toute chose qui fait dire à Odile Sankara que « l’œuvre de Amadou Bourou n’est pas finie ».
Des démarches pour faire baptiser une rue en son nom sont encore vaines, mais Odile Sankara et ses camarades disent y tenir. En attendant, la rue qui passe devant la ‘’compagnie Feeren’’ a été artistiquement ‘’habillée’’ pour ces journées commémoratives ponctuées de spectacles gratuits. Ces spectacles se produiront à la ‘’compagnie Feeren’’ et à l’INAFAC.

Fulbert Paré
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 21 octobre 2014 à 10:17, par raso En réponse à : Odile Sankara : « L’œuvre de Amadou Bourou n’est pas finie »

    Paix à son âme !
    Mais samo même quoi, tu répète plusieurs fois qu’il a été cinéaste, en même temps tu parles de sa compagnie et des pièces de théâtre, donc faut dire que c’est un homme de théâtre plutôt que répéter cinéaste ????

  • Le 21 octobre 2014 à 12:28, par Pierre MICHAILLARD En réponse à : Odile Sankara : « L’œuvre de Amadou Bourou n’est pas finie »

    Je regrette profondément de ne pas être au pays pour participer à l’hommage qui sera rendu à Amadou Bourou. J’avais beaucoup d’amitié et de respect pour l’homme et pour ses activités artistiques.J’ai eu la grande chance de suivre une partie de l’histoire de la Compagnie Feeren et d’accueillir souvent la troupe, puis ses acteurs à Belfort.
    Il est évident que son oeuvre n’est pas finie.

  • Le 21 octobre 2014 à 12:42, par Nac En réponse à : Odile Sankara : « L’œuvre de Amadou Bourou n’est pas finie »

    Je ne comprend rien à cet article. Je ne sais pas comment il a écouté, mais "Nuit Blanche à Ouaga" n’est pas un film.

    Mon cher, si journalisme là c’est comme ça, laisse nous écrire pour toi !