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Des chercheurs retracent l’histoire des Ruines de Loropéni

dimanche 5 octobre 2014.

 

« Lieux de mémoire, patrimoine et histoire en Afrique de l’Ouest. Aux origines des ruines de Loropéni, Burkina Faso », est le titre de l’ouvrage paru aux éditions des archives contemporaines. L’ouvrage a été élaboré sous la direction du Pr Magloire Somé et du Dr Lassina Simporé.

Les ruines de Loropéni ont été inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité en 2009. Une inscription qui a aussi soulevé les questions d’appartenance ou de revendication, d’origine et de protection. Puisque, et comme l’a souligné le Dr Simporé, « les sites classés doivent être des lieux privilégiés de recherches scientifiques », des chercheurs, historiens et archéologues, se sont intéressés aux ruines de Loropéni pour apporter des éléments de réponse à certaines questions.

Contenu de l’ouvrage

Le document, a indiqué Dr Simporé, est issu d’un colloque qui s’est tenu à Gaoua sur le thème : « Lieux et enjeux de mémoire dans le Sud-Ouest du Burkina Faso ». Il constitue les actes de ce colloque organisé par la Direction des sites classés sur la liste du patrimoine mondial en collaboration avec le Centre d’études et de recherche en Lettres, Sciences humaines et sociales (CERLESHS). Il aborde les origines des ruines, le facteur de patrimoine culturel sous l’angle de la culture matérielle et immatérielle. Aussi, il fait cas des enjeux de revendication par des communautés et de la problématique de la conservation, de la sauvegarde et de la protection. Des questions abordées sous trois axes.

Le premier axe situe « les Ruines de Loropéni dans l’histoire du peuplement de l’Afrique de l’ouest ». Un axe qui a permis de cerner les origines des ruines car, « connaître les origines des ruines, c’est connaître d’abord le peuple qui a bâti les monuments. C’est ensuite connaître l’intention pour laquelle il les a bâtis, ce à quoi ils ont servi véritablement », estiment les chercheurs. Cette étude des origines est partie du peuplement du Sud-Ouest du Burkina et les a amenés à s’intéresser à toute la région ouest africaine.

Le deuxième axe a porté sur « le patrimoine culturel comme lieu et enjeu de mémoire », dans la mesure où un site historique est un lieu de mémoire auquel un peuple s’identifie. Le troisième a concerné « la conservation et la protection du patrimoine physique au Burkina et en Afrique de l’Ouest ». Sur cet aspect, le livre aborde les stratégies de préservation par la mise en place d’une politique de conservation.

Les conclusions

L’ouvrage révèle que le Sud-Ouest du Burkina, notamment la superficie constituant l’espace des ruines, c’est-à-dire 8 000 km2, était peuplé au cours des dixième et onzième siècles comme d’autres régions du pays. Ces populations étaient les Koulango et les Tèguessie. La conclusion émise est donc que c’est l’un de ces peuples qui est le bâtisseur des ruines et non les populations qui peuplent la région actuellement. Un fait qui oblige à élargir la recherche au peuplement de reste de l’Afrique de l’Ouest. Aussi, l’objectif de l’UNESCO étant de savoir comment préserver ce patrimoine, qui en plus d’être un lieu de mémoire est « un lieu de représentation sociale et d’affirmation des identités », pour les générations futures, la stratégie de préservation privilégiée est la stabilisation. Stabiliser les monuments grâce à un système d’identification et d’emplacement de matériaux appropriés qui leur permettra de rester stables.
L’ouvrage, a précisé le Pr Somé, « n’est pas une somme de vérités établies. Nous restons au stade des hypothèses à vérifier afin de les confirmer ou de les infirmer ». Pour lui, ce livre « pose les jalons de recherches futures pour une connaissance approfondie de l’histoire des ruines et de l’histoire du peuplement de la sous-région ouest-africaine dans son ensemble ». D’autant que des centaines de sites des ruines se trouvent au Burkina, en Côte d’Ivoire et au Ghana. L’ouvrage est vendu à 34 euro, soit environ 22 000 F CFA.

Martiale Zongo (stagiaire)
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 6 octobre 2014 à 12:22 En réponse à : Des chercheurs retracent l’histoire des Ruines de Loropéni

    TRES BON TRAVAIL Pr. JE ME DEMANDAIS A QUAND NOS CHERCHEURS VONT SE PENCHER SUR L’ORIGINE DE CES RUINES. MAIS A CE PRIX LA, JE SUPPOSE QUE LE LIVRE N’EST PAS DESTINE AU PAUVRE BURKINABE QUE JE SUIS, IL FAIT 2/3 DE MON SALAIRE MENSUEL AVANT TAXE.

  • Le 6 octobre 2014 à 13:45, par bjr cher tous En réponse à : Des chercheurs retracent l’histoire des Ruines de Loropéni

    ils ont intérêt à bien écrire l’histoire pour une fois quand je pense qu’on continu de dispenser une histoire tordue sur le royaume mossi aux enfants, à commencer par le nom de la princesse "yennega" qui n’est rien d’autre que le nom du père.on ne peut pas se baser sur les récits d’une seule personne pour écrire une histoire comme cela semble avoir été le cas.