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Gestion de la commune de Ouagadougou : l’Union pour le Progrès et le Changement refuse l’offre du Congrès pour la Démocratie et le Progrès

mercredi 1er octobre 2014.

 

C’est le vendredi 26 septembre dernier que les 254 conseillers municipaux de la commune de Ouagadougou, réunis en séance sur convocation du haut-commissaire du Kadiogo, devaient élire les membres complémentaires du bureau du conseil municipal de la mairie de Ouagadougou. Malheureusement cette activité a été avortée pour diverses raisons. Les groupes municipaux UPC et du Faso Autrement ont tenu une conférence de presse ce mardi 30 septembre 2014 au siège du chef de fil de l’opposition politique (CFOP) en vue d’apporter plus de précisions.

Devant la presse, les groupes municipaux UPC et le Faso Autrement ont tenu à donner des informations précises sur ce qui s’est passé à la mairie de la commune de Ouagadougou le 26 septembre lors de la rencontre des conseillers. Animée par Tambi François Kaboré, président du groupe municipal UPC, Omar Sawadogo du groupe le Faso Autrement et l’honorable Aminata Wandaogo, UPC, il a été également question des raisons du refus de l’offre du CDP à l’UPC.

Il était, en effet, prévu les élections des membres complémentaires du bureau du conseil de la commune lors de la session. En rappel les postes vacants sont les 2ème et 3ème adjoints au maire puis le président de la commission Aménagement du territoire et la gestion foncière. Dès l’entame des travaux, l’UPC a fait une déclaration dans laquelle elle a informé les conseillers de sa décision de décliner l’offre qui lui a été faite par le CDP d’occuper le poste de 3ème adjoint au Maire. Il a également indiqué que le parti ne présentera pas de candidat aux trois postes et qu’il prendra part aux élections dans un esprit républicain, de collégialité et de solidarité avec les autres partis de l’opposition représentés au sein du conseil municipal.

Suite à la déclaration de l’UPC, le CDP a demandé une suspension de la session pour une concertation et à la reprise un report, lequel a été accepté sans l’avis des autres conseillers. L’UPC dénonce donc cette décision unilatérale du président de la séance qui aurait dû soumettre la demande du CDP à l’appréciation de l’ensemble des conseillers.

Les raison du refus

Lorsque le parti de l’UPC a été approché par les responsables du CDP pour lui proposer le poste de 3ème adjoint au maire, il s’est félicité de cette avancée dans la gestion de la commune de Ouagadougou. Malheureusement, l’UPC a vite compris que la proposition était loin d’être une volonté réelle de collaboration et d’ouverture mais avait des allures à la limite condescendantes et se mettait au travers du mode de fonctionnement des structures de l’UPC, de ses principes et règlements.

A titre d’exemple, c’est le 21 août que l’UPC a été informée de l’offre du CDP et le lendemain, soit le 22 août, un journal de la place publiait l’information et donnait l’identité de la personne qui devait occuper le poste. En plus, lors de la session extraordinaire du conseil municipal de la commune le 5 septembre, il a été porté à la connaissance des conseillers que le CDP a décidé d’offrir le poste du 3ème adjoint au maire à l’UPC. Cela est cependant contraire au code général des collectivités territoriales en ses articles 224 et 226. Le code précise aussi en son article 220 que les membres du conseil sont élus et à bulletin secret. L’UPC qualifie ces actes d’anormaux mais surtout, piétinent les règles élémentaires de la démocratie. Il estime que le CDP devrait être plus humble et respectueux des principes électoraux. Aussi, devait laisser libre choix à l’opposition de présenter ses candidats et d’acquérir le poste qui le revient de droit car un poste ne s’offre pas mais se mérite.

Kabore S. Rosine (stagiaire)
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