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Du sang pour sauver des vies : L’Onatel-SA donne 500 mille francs FCFA et promet 600 poches de sang

mercredi 17 septembre 2014.

 

L’Office national des télécommunications du Burkina (ONATEL- SA) est en opération de don de sang depuis ce mardi 16 septembre 2014 dans l’enceinte de sa Direction générale. En partenariat avec l’Association SOS Sang, le défi de cette collecte qui va durer deux jours est de mobiliser au moins 600 poches de sang pour les structures sanitaires. Une opération d’envergure.

Peu après 08 heures ce mardi, la salle réservée pour la circonstance abritait déjà son dispositif complet. Le personnel de l’ONATEL SA, mais aussi certains partenaires et voisins de la maison de téléphonie sont invités à se joindre à l’initiative. Les guichets désespérément vides, abonnements ou autres commandes de cartes de recharges ne sont pas à l’ordre du jour ce mardi matin. Du moins pas pour ces premières heures de la matinée. Il est plutôt question de fiche à renseigner, de poids et de tension à prendre, et de s’allonger pour le prélèvement par l’équipe médicale si l’avis du médecin est favorable. Au bout du cycle comme d’habitude c’est la collation pour recharger les accus, le temps d’être observé aussi, du pain, une boîte de sardine et de la boisson sucrée pour chacun. Les gestes sont les mêmes qui sont répétés par tous ceux jugés aptes à donner leur sang. Et presqu’en simultané dans toutes les autres directions régionales de l’Onatel que sont Bobo Dioulasso, Banfora, Koudougou, Ouahigouya, Kaya et Fada Ngourma. La dernière opération de don de sang de l’ONATEL date de septembre 2012 et de l’avis de Jean Bosco Zoundi, le Président de l’Association SOS Sang, celle de cette année 2014 est une première de par son envergure.

« Le sang ne s’achète pas au super marché »

Lorsque le Directeur général arrive sur le coup de 09 heures, c’est pour lancer officiellement l’opération. Monsieur Sidi Mohamed Naimi remet d’abord un chèque de 500 000 fcfa à Jean Bosco Zoundi, et il se plie lui- même ensuite à la procédure conduisant au prélèvement. En moins d’une demi- heure, le tour est joué. Même si lui n’a pas suivi la dernière étape de la collation. Pour lui, cette opération de don de sang est un acte citoyen, un geste symbolique, un geste de solidarité que l’on gagnerait à répéter plusieurs fois dans l’année. « C’est un devoir pour tous de venir en aide à ceux qui sont dans le besoin…Quand vous avez le besoin de sang c’est quelque chose qu’on n’achète pas au super marché. Donc il faut impérativement qu’il y ait des volontaires comme aujourd’hui… Je pense que c’est quelque chose qui doit désormais s’inscrire dans le programme de chaque institution » a- t- il ajouté. C’est aussi l’avis du Président de SOS Sang. Lui qui depuis 2005 va chaque jour à la chasse au sang pour les malades. Comme pour convaincre les plus réticents à donner leur sang, il va puiser dans les statistiques : entre juin et octobre, Ouagadougou a besoin chaque jour de 300 poches de sang alors qu’il n’y a qu’environ 50 donneurs bénévoles. Seulement. Un nombre bien maigre pour faire face aux nombreux cas de paludisme et anémies diverses. C’est pourquoi il se réjouit à travers cette opération de pouvoir compter sur une certaine quantité du liquide précieux pour nos hôpitaux et centres de santé. Le chèque de 500 mille francs en sus, le geste est « généreux » à son avis. « Il nous encourage à redoubler d’efforts dans nos actions quotidiennes car vous n’êtes pas sans savoir que nous travaillons de façon bénévole. Ensuite, il nous permettra surtout de réaliser avec succès de nombreuses activités, notamment la promotion du don de sang bénévole » déclare le Président de l’Association SOS Sang.

600 poches de sang attendues à terme

A Ouagadougou tout comme dans les 06 autres localités et régions, les équipes médicales sont mobilisées pour les prélèvements. L’objectif étant les 600 poches de sang sinon plus sur les deux jours selon la décomposition suivante : 50 poches à Banfora, 100 à Bobo Dioulasso, 50 à Koudougou, 300 à Ouagadougou, 50 à Ouahigouya, 50 à Kaya et 50 à Fada Ngourma.

Samuel Somda
Lefaso.net



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