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Les inspecteurs et contrôleurs de travail en grève de 48 heures

mercredi 17 septembre 2014.

 

Les inspecteurs et contrôleurs de travail, membres du Syndicat autonome des contrôleurs et inspecteurs du travail (SYNACIT), observent depuis ce mardi une grève de 48 heures pour exiger du gouvernement la satisfaction de leur plate-forme revendicative.

Pour amener le gouvernement à satisfaire sa plate-forme revendicative le Syndicat autonome des contrôleurs et inspecteurs du travail (SYNACIT) est en grève depuis ce mardi matin pour 48 heures. « Sur toute l’étendue du territoire », précise le Secrétaire général du SYNACIT, Hamidou Belem. A Ouagadougou, c’est à l’éducation ouvrière que Belem et ses camarades se sont retrouvés pour échanger sur leurs préoccupations et sur la suite à donner au mouvement. Et à en croire les responsables du syndicat, ce mot d’ordre de grève est également observé dans les 12 autres régions du pays.

Au menu de leur plate-forme revendicative dite minimale les points suivants :
 l’adoption du décret d’application de l’article 392 de la loi n°028-2008/AN portant code du travail au Burkina Faso ;
 l’octroi d’une indemnité de conciliation ;
 la dotation du corps des Inspecteurs et Contrôleurs du travail d’un statut leur garantissant l’indépendance et la stabilité comme le recommandent les instruments de l’organisation Internationale du travail, notamment la convention n°81 et n°129
 le renforcement des services de l’Administration du travail en moyens adéquats ;
 le jugement des dossiers concernant des inspecteurs et contrôleurs victimes d’agressions dans l’exercice de leurs missions.

Poursuivre la lutte jusqu’à obtenir satisfaction

A écouter les responsables du SYNACIT, après 8 mois d’engagement autour de la plate-forme revendicative minimale ci-évoquée, leur lutte est encore loin d’avoir porté des fruits. Hamidou Belem : « Depuis le début de cette année jusqu’à ce jour, nous avons toujours prôné le dialogue. Suite à notre préavis de grève, les autorités de notre ministère nous ont reçus pour des rencontres d’informations. Cependant, aucune rencontre d’informations ne nous donne des propositions concrètes assorties de délais ». Mais, Belem et ses camarades se disent déterminés à poursuivre le mouvement jusqu’à obtenir gain de cause. Et de rappeler, l’article 392 du code de 2008 qui stipule : « L’Etat doit mettre à la disposition de l’inspection du travail, les moyens en personnel et en matériel nécessaires à son bon fonctionnement. Les prestations en nature des inspecteurs du travail sont fixées par voie réglementaire ».
La présente grève des inspecteurs et contrôleurs du travail fait suite à d’autres actions du Syndicat autonome des contrôleurs et inspecteurs du travail (SYNACIT), notamment des sit-in. Le dernier s’est tenu les 25 et 26 juin 2014.

Grégoire B. Bazié
Lefaso.net



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