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Transition démographique et sécurité alimentaire : la maitrise de la démographie est plus qu’une nécessité

samedi 13 septembre 2014.

 

Le vendredi 12 Septembre 2014, les 13 Etats membres du Comité inter- Etat de lutte contre la sécheresse dans le Sahel ont célébré la 29e Journée de l’institution. Ouagadougou qui abrite son siège de l’institution a vécu l’événement à travers plusieurs activités dont des conférences-débats animées autour du thème central : « Relever le défi de la transition démographique pour une sécurité alimentaire durable au Sahel et en Afrique de l’Ouest ». C’est le secrétaire général du ministère de l’agriculture et de la sécurité alimentaire qui a officiellement lancé la série des conférences-débats.

La population burkinabè est en constant accroissement. Plus de 17 millions de nos jours. Autant de bouche à nourrir dans un contexte de variabilité climatique et de rareté de ressources. La sécurité alimentaire, nutritionnelle et la démographie sont binôme inséparable qu’il faut prendre en compte pour s’adapter à la nouvelle donne. Selon Felix De Valois Compaoré qui a représenté le secrétaire exécutif du CILSS à la cérémonie d’ouverture des conférences-débats, « la transition démographiques n’est pas un choix de circonstance, ni un compromis, la transition démographique, c’est une décision stratégique. C’est la solution ». Il a en outre précisé que le choix de cette 29è Journée est motivé par la nécessité pour le CILSS de donner une nouvelle impulsion aux stratégies et aux politiques nationales de population, dont la mise en œuvre est essentielle pour accélérer le processus de transition démographique dans les Etats membres.

Cette rencontre qui se voulait un cadre de réflexion et de sensibilisation était donc l’occasion de communiquer sur l’enjeu d’une maitrise de la transition démographique pour une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable au sahel et en Afrique de l’ouest.
Cet anniversaire a été conjointement célébré avec le ministère de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, ministère de tutelle du CILSS au Burkina. Le secrétaire général, Moussa kaboré qui a apprécié la pertinence du thème de la Journée et des conférences, a rassuré que le ministère « est attentif à ces réflexions qui permettent d’améliorer au quotidien, d’orienter nos actions en termes de productions agricoles, de transformation, de distribution et d’accompagnement dans l’amélioration des conditions ». A travers les thèmes choisis, c’était l’occasion de préciser le rôle de l’action publique dans la gestion et la gouvernance de la sécurité alimentaire.

Maitriser la croissance démographique pour une sécurité alimentaire

La première communication, « relever le défi de la transition démographique pour une sécurité alimentaire durable au Sahel et en Afrique de l’Ouest », a été donnée par Adama Tiendrébéogo de la direction de la démographie à l’Institut national de la statistique et de la démographie. Il a noté dans sa communication que la population ouest africaine et singulièrement celle du Burkina est à un taux d’accroissement très élevé. Une population nombreuse et jeune qui peut avoir une incidence positive sur le développement en constituant notamment un marché potentiel. Mais cette population peut également constituer un problème au regard des multiples défis à relever en terme d’accès aux services sociaux de base et aux ressources.
Déjà la paupérisions de la population ne fléchit pas significativement car, a noté le communicateur, selon les résultats des enquêtes sur les conditions de vie des ménages, en 2009/2010, 43,9% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté contre 46,4% en 2003. Au rythme d’accroissement de 3,1%, la population du Burkina Faso doublera en 22 ans. Autrement dit, en 2028, le Burkina comptera plus de 28 millions d’habitants. Il a donc préconisé entre autre la maitrise de la natalité à travers la planification familiale.

Un autre sahel est possible

« Résilience des populations aux différentes crises alimentaires au sahel et en Afrique de l’ouest », c’est le thème que Abdoulaye Ouédraogo et Felix De Valois Compaoré, tous du CILSS, ont développé. On notera que la résilience est la capacité des ménages, familles, communautés et des systèmes vulnérables à faire face à l’incertitude et au risque de choc, à résister au choc, à répondre efficacement, à récupérer et à s’adapter de manière durable. Avec une population de 290 millions en 2010, l’Afrique de l’ouest connait une insécurité alimentaire qui touche 30 millions de personnes par an. Une situation qui s’explique par une accumulation de problèmes (catastrophes naturelles, guerres, crises financières…).
Quelques programmes de résilience du CILSS ont été présentés avant que la politique nationale de sécurité alimentaire et son dispositif de suivi ne soient développés.

« On peut avoir un sahel vert, une population résiliente », selon les communicateurs. Le coût de l’inaction est toujours supérieure au coût de l’action a martelé pour sa part M. Compaoré pour qui, il est toujours mieux de prévoir, et les outils techniques existent en la matière. Il faut maintenant de la volonté politique.

En marge des communications, une exposition a eu lieu dans la cour du secrétariat permanent de la coordination des politiques sectorielles agricoles.

Tiga Cheick Sawadogo et Aïda Zida (Stagiaire)
Photos : Bonaventure Lawasselea Paré
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 14 septembre 2014 à 03:38, par AD En réponse à : Transition démographique et sécurité alimentaire : la maitrise de la démographie est plus qu’une nécessité

    C’est une belle initiative et à saluer. Nous devons maitriser l’évolution démographie et cela doit passer d’abord par des services sociaux de base et des ressources disponibles et fiables. Je ne pense pas que les familles font des enfants juste pour le plaisir mais connaissent notre système de sante, l’idée c’est d’avoir le maximum d’enfants pour une sélection naturelle comme la toujours fait dans le temps. Je suis convaincu, que si nous mettons en place des institutions fiable tel que le système de sante, l’éducation et mettre en place une politique de bonne distribution de nos ressources, le problème de démographie se résoudra de lui-même. Donc, éducation, sante, infrastructure, sécurité alimentaire assurer par la population et c’est gagner. Nous n’avons pas besoin de mutiler et traumatiser nos sœurs et frères pour la réduction de la population. Comme vous l’avez bien dit, les outilles sont disponible. Maintenant, c’est une volonté politique. Dans les pays développer ou les instituions sont fiable avec une bonne sécurité alimentaire, les familles font moins d’enfants. Il faut savoir que ces même pays avaient des familles telles qu’un couple avec plus de 10 enfants. De nos jours rare veulent avoir plus de deux et même certain on opter ne pas en avoir. Donc, le manque d’institutions fiable est une de principal élément de l’accroissance démographique dans notre pays.

    Bonne initiative et esperons que nous combatrons le probleme a la racine.

  • Le 14 septembre 2014 à 14:38 En réponse à : Transition démographique et sécurité alimentaire : la maitrise de la démographie est plus qu’une nécessité

    C’est maintenant que le CILSS se réveille. Il aurait fallu s’en préoccuper il y a 2 décennies. Aujourd’hui, nos actions sont vaines avec 3,1% de croissance annuelle de la population. Déjà avec 17 millions d’habitants, on n’y arrive pas. Que dire quand les burkinabè seront plus de 50 millions dans les années 2050 avec un environnement encore plus dégradé qu’aujourd’hui et avec un climat plus chaud d’au moins 3°C voire plus ?. Quand on a un dirigeant incompétent qui ne maitrise rien depuis 27 ans et qui, d’ailleurs, s’en fou royalement, on ne s’étonne pas que l’on soit dans une impasse aujourd’hui. Et, dire que son prédécesseur avait fait des discours de visionnaire sur la question aux Nations Unies dès 1985 ou 1986 !

  • Le 14 septembre 2014 à 19:12, par René Varenge En réponse à : Transition démographique et sécurité alimentaire : la maitrise de la démographie est plus qu’une nécessité

    Une stabilité démographique est une nécessité pour les générations futures.

    Si nous parvenions à stabiliser la population humaine mondiale, plus personne ne mourrait de faim car les besoins en nourriture, eau, logements, vêtements seraient aussi stabilisés, il ne resterait plus qu’à améliorer le niveau de vie des plus pauvres tout en respectant la biodiversité planétaire.

  • Le 15 septembre 2014 à 05:11, par Non ? En réponse à : Transition démographique et sécurité alimentaire : la maitrise de la démographie est plus qu’une nécessité

    Et c’est maintenant qu’ils s’en rendent compte ?
    Vu l’hostilité de nos populations vis à vis de cette idée, je pense qu’il faut laisser la nature réguler ce fléau. Elle le fait si bien. Sinon bientôt quand nous serons 50 millions avec les mêmes quantités de ressources, on se tapera bien sûr la gueule.
    @AD, comment mettez vous en place un système de santé et d’éducation décent ? Imaginez vous avez une ressource "10" pour la santé et une ressource "15" pour l’éducation. Ces ressources limitées sont prévues pour une population de 10 millions. En quelque années, votre population passe de 10 à 20 millions alors que vos ressources sont maintenant à "11" et "16". Et après on s’étonne de l’augmentation de la misère. Mais comme réfléchir par eux-même est une chose très difficile pour nos gens, il est plus facile d’accuser les politiques et le reste du monde

  • Le 15 septembre 2014 à 22:04, par yad bila En réponse à : Transition démographique et sécurité alimentaire : la maitrise de la démographie est plus qu’une nécessité

    merci au cilss.la demografie est vraiment à maiitriser vu la rarété des ressources.mais cela risque etre difficile pour cause:la population n est plus beaucoup assez sensibiliser sur le planing familial par faut de mauvaise politique.la majeur partie des activites des activites de sensibilisation a été confiés aux services de la santé dont les agents n ont pas de temps tandis que ceux de l action sociale sommes et s ennuient dans leurs bureaux.il faudra très vite recadrer les choses pendant qu il est temps car le taux de l analphabetisme est encore eleve dan notre pays.

  • Le 16 septembre 2014 à 09:39, par LoiseauDeMinerve En réponse à : Transition démographique et sécurité alimentaire : la maitrise de la démographie est plus qu’une nécessité

    Transition démographique oui une nécessité. Mais ici on risque en l’appliquant de bokoharamiser la situation. Il y a risque d’inverser ou de mettre à mal certaines statistiques
    qui brandissent des taux de 62 % de partisans. Qu’adviendrait-il si une loi devrait instituer
    la monogamie voire un plafond des naissances ? l’acceptera-t-on ? l’appliquera-t-on ?
    That’s the main question.