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Hommes politiques : Les vrais ont deux qualités essentielles

mercredi 27 août 2014.

 

Sous nos tropiques, le domaine de la politique s’avère être celui où tous les coups sont permis. Et ceux qui s’y engagent, instaurent leur leadership – pour ceux d’entre eux qui en ont – grâce à la fortune et/ou à la capacité à haranguer des foules. Ce sont là, des moyens qui ne se conjuguent pas toujours avec l’attachement qu’ils doivent avoir pour la cause de leur société. Un attachement qui ne peut véritablement être effectif que si – à la fois - l’on a l’Amour pour son semblable, et l’on est humble !

En s’engageant en politique, l’on aspire à être élu par sa communauté et à gérer des affaires au profit de cette communauté. On en voit – parmi ceux qui s’engagent ainsi – qui développent toutes les initiatives pour se faire élire, faisant rompre le jeu politique d’avec toute rationalité. Ceux-là sont prêts à mettre en branle tout acte de représailles, à la moindre sanction dans les urnes. A Ouagadougou, on en a vu qui ont par exemple, subitement rendu indisponible leur borne fontaine aux ménagères de leur quartier, après avoir fait le constat que la tendance des résultats d’un scrutin n’est pas favorable à pour leur parti. Quand on sait que l’eau c’est la vie, et que la borne fontaine en question constituait le seul recours pour ces femmes, il y a de quoi douter de l’humanisme de tels politiciens. A tout le moins, cela dénote d’un manque à la fois d’Amour et d’humilité à l’égard de sa communauté. L’on se trouve également dans un cas de manque d’humilité, lorsqu’un politicien en vient à vouloir croire qu’il est absolument indispensable à un niveau de responsabilité donné.

Avec une telle race de politiciens, la politique perd tout son sens ; en tout cas, son sens premier. En effet, la gestion de la cité ne s’aurait utilement s’accommoder avec la déconsidération du peuple, avec un penchant de suffisance sans borne. Elle ne peut utilement faire bon ménage avec la roublardise et les agissements populistes qui font qu’aujourd’hui, ‘’parole de politicien n’est pas crédible’’. Au contraire, elle produit toute son utilité dans une dynamique de proximité avec le peuple tant dans ses moments de joie que dans sa traversée du désert. Ce qui permet de mieux appréhender ses besoins afin de lui assurer au mieux, le bien-être. Elle se conjugue aussi avec l’acceptation de ses limites, et la reconnaissance des qualités qu’ont les autres à faire autant que soi, et pourquoi pas mieux.

Dans notre pays malheureusement, quand on parle de telle ou telle formation politique, on ne voit – pour la plupart - qu’un seul individu ; depuis longtemps, c’est lui ; encore lui, et tout porte à croire que ce sera toujours lui, ce premier responsable absolument incontestable et indispensable. Certes, toute organisation sociale a nécessairement besoin d’un leader influent, surtout en politique. Mais il importe aussi qu’un tel leader ait le sens de l’humilité. Autrement, c’est l’élan contributif sinon plus constructif de ses collaborateurs qui s’en trouvera annihilé.
A y voir de près, l’on peut aisément se convaincre qu’au Burkina, il n’y a pas de vrais et véritablement utiles Hommes politiques ; mais des assoiffés d’intérêts personnels, à la limite claniques. Qu’ils acceptent d’aller à l’école de l’humilité et de l’Amour pour le peuple ; ils en sortiront grands et véritables acteurs du bien-être de tous les Burkinabè. Le développement de notre pays passera par là-aussi.

Fulbert Paré
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 28 août 2014 à 00:34, par tièkadiyé En réponse à : Hommes politiques : Les vrais ont deux qualités essentielles

    Bien dit ! Absolument !

  • Le 28 août 2014 à 01:39, par biriki En réponse à : Hommes politiques : Les vrais ont deux qualités essentielles

    Le petit samo là parle hien, bon on va dire que c’est bien parlé, mais ne parle pas trop, va boire ton zokom....

  • Le 28 août 2014 à 06:48, par Ka En réponse à : Hommes politiques : Les vrais ont deux qualités essentielles

    Bonne analyse Mr Paré. C’est vrais dans le pays des hommes intègres il y a aucun politique dit associatif de sa communauté ou au peuple. Dès qu’un nom d’un représentant d’un parti politique est connu du publique, il oubli de quoi il représente, mais ce qui est plus grave c’est que tous les membres ou sympathisants du même parti croient fermement soutenir le seul individu qui est le représentant, oubliant l’essentiel qui est la bonne action d’une équipe de faire ce qui est mieux pour son prochain ou pour tout un peuple, et non pour un seul individu qui est le représentant, comme le cas du CDP nouvelle génération avec une mauvaise équipe qui se focalisent sur un seul individu qui est Blaise Compaoré, et oubliant la bonne action d’une équipe qui est de faire ce qui est mieux pour un peuple qui les a élu. Comme j’ai toujours dit, ‘’’soutenir un pouvoir, ou un parti politique, ce n’est pas soutenir un individu, mais les actions concrètes et les bonnes actions que ce même pouvoir ou parti entreprend par l’intermédiaire de son représentant.’’’ Soutenir que l’individu Blaise Compaoré, est un manque à la fois d’amour et d’humilité à l’égard de sa communauté et du peuple.

  • Le 28 août 2014 à 17:18, par KANKOUN En réponse à : Hommes politiques : Les vrais ont deux qualités essentielles

    Pas mal comme analyse. Elle est même très pertinente. Merci Monsieur PARE pour votre analyse qui dépeint la face réel du politicien au pays des Hommes intègres. Ce qui n’encourage pas les honnêtes citoyens, les plus nombreux malheureusement, à s’engager dans la politique et à faire changer la donne au profit de la grande majorité. Le peuple honnête du Faso ne mérite pas ses dirigeants. C’est dommage !