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Justin Koutaba aux ressortissants burkinabè du Mont Peko : « Votre évacuation se fera dans le respect de la loi, de vos droits et de la personne humaine »

lundi 18 août 2014.

 

Du 11 au 14 aout 2014, l’ambassadeur Justin Koutaba, accompagné du Consul général de Bouaké, Maxime Yabré, et du Consul honoraire de Soubré, Jean de Dieu Zoundi, a été l’hôte des populations burkinabè de Duékoué, dans la région du Guémon, distante de plus 480 km d’Abidjan. Objectif, rencontrer les occupants du parc forestier du Mont Peko, les écouter et leur délivrer d’importants messages en faveur de la paix, de la cohésion sociale et de leur évacuation.

« Après la crise qu’a connue le pays, il y a eu des problèmes de cohabitation et de vivre ensemble. Nous sommes venus pour vous dire de pardonner et de vous inscrire dans la vision du Président Alassane Ouattara. Il faut que la cohésion et l’harmonie règnent entre vous et les autochtones. La Côte d’Ivoire ne peut se construire sans le pardon et le dialogue ». Telle est l’exhortation faite par l’ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire, Justin Koutaba au cours de ses multiples échanges avec la communauté burkinabè de Duékoué, de Guezon, de Ponan Vahi, de Michelkro dans l’Ouest ivoirien. Une communauté qui s’est massivement mobilisée afin de réserver au diplomate et à sa délégation un accueil et une ferveur des grands jours.

A Ponan Vahi et à Michelkro, deux localités situées à quelques encablures du parc forestier du Mont Peko, il a été essentiellement question de porter à la connaissance des 27 000 occupants du site les recommandations y relatives, contenues dans le communiqué conjoint du 4è sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. « Le gouvernement ivoirien entend recycler et revaloriser ses forêts et ses réserves. Aujourd’hui, il s’agit d’évacuer le Mont Peko en conformité avec le programme de l’Etat, en conformité avec la loi. Les deux pays sont conscients de l’enjeu de cette évacuation, qui se fera dans le respect de la loi, dans le respect de la personne humaine et dans le respect de vos droits. Et mieux, le Président Alassane Ouattara a souhaité vivement que ce plan d’évacuation se fasse avec humanisme et solidarité. C’est pourquoi, le conseil des ministres conjoint du 4è TAC a décidé la mise en place, dans les meilleurs délais, d’un Comité mixte de coordination et de suivi pour garantir une appropriation de ce plan d’évacuation », a laissé entendre le patron de la représentation diplomatique, non sans transmettre aux populations le salut fraternel et amical du Président du Faso ainsi que du peuple burkinabè. C’est dans cet esprit de solidarité et de partage que le diplomate a offert de manière symbolique à ses ressortissants et à leurs tuteurs 10 tonnes de riz, du lait et de l’huile.

Les tracasseries et les questions foncières au menu

Rassurées et rassérénées par cette visite, les populations burkinabè, par l’entremise de leurs chefs de communauté ou porte-voix, se sont dites réceptives au message livré. « Votre visite nous honore et montre aux yeux du monde que votre souci majeur, c’est le bien-être de vos compatriotes », se sont-elles félicitées tout en saisissant cette perche pour présenter à l’hôte de marque une série de doléances et de préoccupations. Pour Mamadou Sawadogo et Boukari Kaboré, respectivement Vice-président et Porte-parole du Comité des représentants des occupants du Mont Peko (Cromp), il y a nécessité d’accorder à ces occupants un moratoire arguant que ce n’est pas de gaieté de cœur que ces populations se sont retrouvées dans le parc forestier. « Elles s’y sont réfugiées pour des raisons sécuritaires et alimentaires, lors de la crise consécutive à l’éclatement de la rébellion de 2002 », ont-ils justifié plaidant pour un délai de grâce auprès des autorités. Les nombreux intervenants lors des échanges ont mis l’accent sur les obstacles à la libre circulation des compatriotes qui se manifestent par l’exigence illégale et abusive de certificat de résidence par les Forces de l’ordre, et sur les question du foncier rural qui opposent toujours les compatriotes aux autochtones. De toutes ces préoccupations, le Représentant du Président du Faso en a fait cas au Préfet de la région du Guémon, Sory Sangaré. « Nous ne cessons de demander à nos Forces d’arrêter ces tracasseries, mais dans toute corporation, il y a des brebis galeuses…Néanmoins, si je prends un agent indélicat, je le mettrai à la disposition du Procureur militaire », a rassuré le Préfet Sory, s’engageant à adresser un courrier officiel à toutes les unités sur son territoire afin que cessent ces pratiques aux antipodes de la vision du Président Ouattara.

Émile Scipion, correspondance particulière



Vos commentaires

  • Le 19 août 2014 à 11:29, par YIRMOAGA En réponse à : Justin Koutaba aux ressortissants burkinabè du Mont Peko : « Votre évacuation se fera dans le respect de la loi, de vos droits et de la personne humaine »

    Le respect de quelle loi si l’on sait que les occupants ont été dans l’illégalité notoire ? Même au FASO le ministre de l’environnement a tapé sur la table, face aux occupants de la forêt classée du SUD-OUEST ? Si au faso on pourchasse et vous voulez qu’on laisse vos compatriotes rester dans l’illégalité pour cause d’intérêt ? Soyons sérieux ?Les autorités Ivoiriennes doivent être ferme et déguerpir, application ferme de la loi un délais exceptionnel de 5 mois pour quitter la zone. Un accompagnement financier pour le transport. Pas de dédommagement financier. Chacun épouse autant de femmes avec des enfants non scolarisés(des déchets d la société) et sans investissement pour l’avenir de ceux ci, on se dit planteur, en ignorant les lois des autres ? Parents, vous êtes insupportable dans la recherche du gain.

  • Le 28 août 2014 à 20:01, par yen ya boin En réponse à : Justin Koutaba aux ressortissants burkinabè du Mont Peko : « Votre évacuation se fera dans le respect de la loi, de vos droits et de la personne humaine »

    Humm mba zoustin faut faire pardon hein au lieu de dire la vérité c’est des promesses irréalistes vous faites est ce que toi même là wo tu oses aller squatter la résidence d’un de tes homologues sans y être invité au préalable ?même si tu es à la rue comme salamata en afrique du sud est ce pour autant que tu dois aller "forcer" la porte de ton camarade ambassadeur sans autorisation ?c’est vous comme ça qui encouragez les comportements de cour commune là et puis après quand ça agace vous criez à la xénophobie