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Carnet rose : « Gilbert et Fatou » Diendéré se sont unis devant Dieu

mardi 12 août 2014.

 

Comme annoncé par certaines indiscrétions, le mariage religieux (catholique) entre le Général Gilbert Diendéré et l’honorable Député Fatoumata Diendéré a eu lieu samedi 09 août dernier à la Rotonde. Les deux « fiancés » se sont dit Oui en présence de nombreux invités.

La cérémonie était prévue pour débuter à 16 heures, mais le couple Diendéré est arrivé à la Rotonde environ un quart d’heure avant. S’en est suivi un quart d’heure d’attente. Le temps d’être reçu par Monsieur l’Abbé, le temps aussi de voir arriver les parents et amis. Soungalo Ouattara, Président de l’Assemblée nationale dès 15h50, La Ministre Koumba Boly de l’Education nationale juste après ; le défilé a subitement connu un rythme accéléré. De ce défilé, il ya ceux qu’on a vu arriver comme François Compaoré et son épouse, Appollinaire Compaoré du monde des affaires, Boureima Badini, précédemment Représentant du Facilitateur en Côte d’Ivoire, et le Chef d’Etat Major de la Gendarmerie. Et il y a ceux comme le Chef d’Etat Major Général des Armées que l’on a retrouvé après coup dans l’Assemblée.

Quand « l’Armée embrasse l’Assemblée »

Comme pour dissiper les inquiétudes de ceux qui s’attendraient au respect de certains protocoles civils du genre Général X ou Honorable Député Y ; monsieur l’Abbé a pris la précaution de dire : « Je parle à Gilbert et à Fatoumata les fiancés qui seront bientôt mariés » et non au Général et à l’honorable député. Il ajoute sans doute pour plaisanter qu’il n’est ni gradé, ni couvert par une quelconque immunité. A la question « Vous vous jurez fidélité, est- ce pour toute votre vie ? », c’est un « Affirmatif » militaire qui a été servi par le Général. Du moins, « Gilbert » a préféré cette formule militaire au OUI civil. Dans un tonnerre d’applaudissements. C’est donc à Gilbert et à Fatoumata en particulier que monsieur l’Abbé s’est adressé tout au long de la célébration. C’est à eux qu’il a offert un tableau représentant Marie tenant son fils Jésus dans les bras, accompagné d’une prolixe littérature sur l’amour ; c’est aussi à eux qu’il a offert une paire de chaussures, symbole de la complémentarité dans le couple à son avis. Avec cette consigne : les deux chaussures doivent être accrochées au mur de la maison de préférence et réglées au même niveau ; avec ces deux lettres G et F. Un F que le prêtre conseille d’écrire au crayon en attendant que l’actuelle Fatoumata devienne Gilberte par exemple.

Et ce n’est pas tout pour les passes d’humour du prêtre. Quand les deux « fiancés » se sont échangé les consentements et se sont passé les alliances aux doigts « signe de leur fidélité et de leur amour », il s’est demandé si c’est l’Armée qui devait embrasser l’Assemblée nationale ou l’inverse. Avant de faire simple en demandant au nouveau couple de s’embrasser. Au « Heureux ménage » ; Félicitations ; Allez et vivez dans la paix et dans la joie du Seigneur » du prêtre qui marquait la fin de la célébration, il était 17h passées de 26minutes. Sans tambour ni trompettes, rendez-vous a été donné au domicile du couple situé de l’autre côté du goudron pour les réjouissances.

Un mariage sous haute sécurité

A ce mariage, l’on aura compté le maximum de saillies à la ceinture au mètre carré. Des tours de tailles exagérément relevés par endroits. La faute aux armes automatiques et divers outils militaires de communication. Tous dissimulées sous les costumes et autres tenues de villes. A tout seigneur tout honneur nous sommes nous dit, puisque nous sommes au mariage de l’un des patrons de la sécurité du pays des hommes intègres. Et en présence aussi d’invités de marque comme le Président de l’Assemblée nationale précédemment cité ; mais aussi d’autres comme Dadis Camara l’ex chef de la junte militaire guinéenne qui a été signalé au domicile des mariés.

Prestation d’artiste, gâteau de mariage, champagne à gogo ; des plats sous différentes formes et couleurs ;… la pratique est connue pour ce volet. La seule nouveauté pour un mariage, la projection du film documentaire « La colombe et le Soldat ». Avec Fatou Diendéré dans le rôle de la Colombe et Gilbert Diendéré dans celui du soldat ; dans une histoire du style : « Il était une fois une colombe commissaire de police, passionnée de chanson ; une colombe qui a su attirer dans sa nasse un soldat dévoué ». Et le résultat, c’est ce mariage catholique qui intervient après plus d’un demi-siècle de vie commune ; un mariage religieux qui est célébré 13 ans après le mariage civil. C’était un certain 1er décembre 1990 vers 16heures.

Samuel Somda

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