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Les programmes nationaux de recherche : Pourquoi et comment ?

Chronique du Gouvernement
mardi 29 juillet 2014.

 

En vertu des missions qui lui sont assignées, le ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation, qui a été créé en janvier 2011, s’emploie à mettre en œuvre les programmes nationaux de recherche. Il s’agit de programmes fédérateurs de recherches agricoles et environnementales, dans les domaines des sciences appliquées et technologies, des sciences de la santé, des sciences sociales et humaines, des changements climatiques, et des biotechnologies. Pourquoi des programmes de recherche fédérateurs et comment les mettre en place ?

Créé en janvier 2011, le ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation s’est attelé à l’élaboration des textes fondamentaux du secteur de la recherche, tels que la loi d’orientation de la recherche scientifique et de l’innovation, ainsi que la politique nationale de la recherche scientifique et technologique (PNRST). Le document de politique nationale de la recherche scientifique adopté en conseil des ministres en 2012, faisait clairement ressortir le constat qu’en dépit de la diversité du secteur de la recherche, il fallait surtout noter, l’insuffisance de coordination par conséquent, une insuffisance de synergie d’actions et de mutualisations entre les structures de recherche, une absence d’informations précises et exhaustives du secteur, une faiblesse de son efficacité et de son impact pour le développement national.

Il est alors venue l’idée et la nécessité que les acteurs du secteur de la recherche se retrouvent autour de programmes de recherche fédérateurs qui, d’ailleurs s’inscrivent dans l’Axe 1 de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (SCADD) ; à savoir le développement des piliers de la croissance accélérée pour (article 6 de la loi d’orientation de la recherche scientifique et de l’innovation), accroître l’accumulation des connaissances dans tous les secteurs socioéconomiques et environnementaux pour le développement et un mieux-être des burkinabè.

Dans cette vision, ce sont des programmes qui doivent fédérer toutes les initiatives dans les domaines prioritaires de développement rural de notre pays : la santé, l’énergie, l’éducation, les matériaux locaux, les mines, la socio-économie, la société etc. ; qui doivent conduire à l’élargissement des bases scientifiques et technologiques de l’indépendance nationale et aussi permettre l’acquisition et la maîtrise des connaissances et des techniques nécessaires pour la mise en place des politiques et programmes nationaux de développement social, culturel, et économique adoptés par le gouvernement.

C’est donc, dans cette optique que la Politique nationale de la recherche scientifique et technologique (PNRST) 2013 - 2022 a inscrit l’élaboration de programmes nationaux de recherche scientifiques et technologiques. Cette recommandation a été entérinée par le Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) du MRSI tenu du 5 au 6 décembre 2013 à Koudougou par l’adoption d’une démarche d’élaboration de ces programmes fédérateurs.

Sur le terrain, on remarque que le système national de recherche scientifique et technologique baigne dans un environnement marqué d’une part par de fortes attentes aussi diverses que l’amélioration des systèmes de production, la santé, l’énergie, l’éducation, la consolidation de la démocratie, la culture, la construction de l’identité nationale et d’autre part par une croissance démographique soutenue, des changements climatiques imprévisibles, des crises financières généralisées avec un effort budgétaire et des impacts modestes.

Sur le plan institutionnel, il est à noter que les institutions publiques de Recherche scientifique et technologique (RST) se composent d’une part, des organismes comme le Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST) placés sous la tutelle technique du ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation et d’autre part, des laboratoires, instituts et centres de recherche qui sont placés sous la tutelle des universités et d’autres départements ministériels.

Ces structures mènent des recherches en fonction de leurs missions (recherche développement, enseignement supérieur, appui aux activités sectorielles en foresterie, géologie et mines, sciences du sol, de santé,…). Ces activités de recherches se mènent également dans des établissements et entreprises privés (Organismes privés de recherche, laboratoires et structures spécialisés, départements spécialisés de recherche, d’analyse et d’expertise, des entreprises privées, associations à caractère scientifique), dans les structure bilatérales, régionales et internationales (IRD, CIRAD, CIRDES, SAFGRAD, CIFOR, ICRAF).

Pour ce faire, l’élaboration de ces programmes fédérateurs, initié par le ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation va s’effectuer en trois étapes : la première étape consistera à une appropriation et une approbation de la démarche d’élaboration des programmes fédérateurs par toutes les parties prenantes. Il s’agit plus précisément de s’accorder sur la nécessité d’une vision de recherche cohérente qui sera entreprise par le Ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation auprès de ses collègues qui ont en charge un volet de la recherche scientifique ou en sont les premiers bénéficiaires ; de poursuivre les échanges au niveau des structures de recherches scientifiques et technologiques par une équipe de la Direction générale de la recherche scientifique et de l’innovation (DGRSI) appuyée par la DGESS et la DG/ANVAR.

Ces sorties seront l’occasion de collecter les différents programmes sectoriels de développement, les plans d’action pluriannuels des différentes structures de recherches opérant au Burkina Faso ; d’élaborer des synthèses des programmes de recherches par thématique donnant ainsi corps à des esquisses de programmes fédérateurs par thématique. La seconde étape consistera à organiser des ateliers techniques d’élaboration des différents programmes fédérateurs par thématiques à savoir : les programmes fédérateurs de recherches agricoles et environnementales, dans les domaines des sciences appliquées et technologies, des sciences de la santé, des sciences sociales et humaines, des changements climatiques, et des biotechnologies.

Un Comité technique d’élaboration des différents programmes sera mis en place à cet effet sous le contrôle d’un comité de coordination supervisé par le ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation. Un projet de document par programme thématique sera donc élaboré pour être soumis à une validation nationale ; la troisième étape avec tous les acteurs impliqués dans la mise en œuvre des différents programmes nationaux sous la présidence du Premier Ministre. Une finalisation des différents documents se fera à travers la prise en compte des différentes observations faites lors de cette rencontre. Les programmes fédérateurs sont les outils de mise en œuvre et toutes les parties prenantes sont appelées à faire siennes leur élaboration.

MINISTERE DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE ET DE L’INNOVATION



Vos commentaires

  • Le 30 juillet 2014 à 07:05, par Toto En réponse à : Les programmes nationaux de recherche : Pourquoi et comment ?

    Ils ont quoi ces journaleux la ?
    On vous dit que le titre de professeur est un grade des enseignants d’université, il n’ya rien à faire.
    Bon si ça peut flatter certains égos, allez y .

    • Le 30 juillet 2014 à 10:09 En réponse à : Les programmes nationaux de recherche : Pourquoi et comment ?

      ça valorise quoi le fait d’être enseignant et quel est son rôle ? Si tout le monde enseigne, on pourrait tous s’appeler Pr. ça n’est pas valorisant que d’etre Pr. Arreter ces discussions inutiles. On n’en a marre !!!

      • Le 30 juillet 2014 à 11:29, par Jose Gracias Panglos En réponse à : Les programmes nationaux de recherche : Pourquoi et comment ?

        Vous les universitaires avez contribue a faire dégrader la qualité de la formation des étudiants en faisant des reformes bidons (formation intra muros, extra muros, LMD sans accompagnement conséquent) et sans oublier les laboratoires de personnes et personnalises, les années universitaires qui se chevauchent, s’annulent et se blanchient. Le vrai combat n’est pas celui des titres ! Qu’un chercheur soit appelé Chercheur-Enseignant ou Pr ne nous gène pas (les Burkinabe). Ce qui nous gène, c’est le délabrement de l’université a tous les niveaux. Ouvrez les yeux au lieu de nous fatiguer avec vos querelles enfantines de titre. Ne vous trompez pas de défit et de combat !!!!