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Sécurité au Burkina : 1 126 nouvelles compétences au service de la nation

mercredi 23 juillet 2014.

 

Ils sont 1 126 élèves issus des promotions 2011-2014 et 2012-2014 de la Police nationale, de la Garde de Sécurité Pénitentiaire et de la Police Municipale. Ils viennent d’achever leur formation. La cérémonie officielle de fin de formation a eu lieu ce 22 juillet 2014 à l’école nationale de la police. Ces futurs fonctionnaires para-militaires ont pris pour nom de baptême « discipline et cohésion » et pour parrain le Pr Jean Kouldiati.

L’école nationale de la police a rarement connu pareille affluence. Et, ce sont les gérants de parkings qui s’en sont mis plein les poches. Mais, pour les amis, parents, connaissances et autres collègues, le déplacement en valait la chandelle. Il s’agit de la cérémonie de fin de formation marquée par la remise d’attestations, de port de galons, de la promotion « discipline et cohésion ». Au menu, il y avait également une grande parade piétonne et motorisée. Ces nouvelles compétences viennent ainsi renforcer la sécurité dans notre pays.

Au départ, ils étaient 1 134 élèves, mais seulement 1 126 ont été déclarés dignes de l’école nationale de police, soit 925 de la police nationale, 193 gardes de sécurité pénitentiaire et 8 de la police municipale des villes de Bittou et de Kaya. Deux élèves ont été autorisés à redoubler et 4 exclus pour atteinte au règlement intérieur de l’école. Par ailleurs, deux autres ont perdu la vie au cours de la formation.

« Vous êtes des serviteurs de l’Etat, de la loi et des citoyens »

A ces agents sortants, le directeur de l’école nationale de police, le commissaire principal, Roger Ouédraogo leur a lancé ceci : « Au moment où l’école vous met à la disposition de vos corps respectifs pour emploi, je voudrais juste vous rappeler que vous êtes des serviteurs de l’Etat, des serviteurs de la loi, des serviteurs des citoyens. Vous avez été jugé aptes au service des citoyens jusqu’au sacrifice ; il vous appartient de vous assurer que vous en êtes dignes par l’exemplarité dont vous devez faire preuve dans votre vie et dans votre travail au quotidien ».

Le parrain, quant à lui, leur a rappelé qu’ils ne sont pas seulement des membres des forces de sécurité. « Vous êtes aussi des détenteurs d’une partie des pouvoirs de l’Etat. Vous devez en être fiers mais aussi vous devez vous efforcez pour en être dignes », déclare le Pr Jean Kouldiati.

Visiblement, le message est bien ‘’capté’’ si l’on s’en tient aux propos de Mamadou Bananzao, inspecteur de sécurité pénitentiaire, major de sa promotion avec une moyenne de 16,61/20. « Je viens de renforcer mes capacités aussi bien sur le plan moral, physique qu’intellectuel, afin d’être capable de travailler sur le terrain et mener mes missions de façon loyale. Etre major, cela veut dire qu’on a abattu un grand travail et que nos formateurs l’ont reconnu. Cela m’exhorte à travailler davantage avec probité afin de servir au mieux toute la nation (…) Le défi est grand et je vais donner le meilleur de moi-même afin de m’adapter aux difficultés qu’on aura à rencontrer au cours de notre carrière », affirme-t-il.

Police et TIC devront faire bon ménage

Cette cérémonie était placée sous le thème : « les forces de sécurité face au défi de l’évolution technologique ». Par ce thème, les filleuls du Pr Kouldiati invitent l’institution policière et particulièrement le monde de la formation à prendre en compte les nouvelles technologies de l’information et de la communication dans l’approche du phénomène de sécurité.

Car les criminels utilisent de plus en plus des outils modernes de communication, soit pour transmettre des informations en temps réel, soit pour transmettre des documents ou encore pour procéder à diverses opérations de nature frauduleuse. « Face à cette donne, il y a lieu pour les forces de sécurité de réadapter leurs méthodes et de chercher de nouveaux moyens à mettre en œuvre pour enrayer ces formes émergentes de criminalité ». C’est pourquoi, le parrain de la promotion a invité ces nouvelles compétences à « continuer à se former, d’apprendre sans cesse parce que les méthodes changent » permanemment.

D’ailleurs, sur les 33 élèves commissaires de police sortants, 12 sont des ingénieurs informaticiens. N’est-ce pas ce qui explique en partie les motivations des élèves quant à l’orientation de leur choix sur le Pr Kouldiati, ministre du développement de l’économie numérique et des postes ?

C’est le ministre d’Etat, ministre des réformes politiques et institutionnelles, Arsène Bognessan Yé qui a présidé la cérémonie de sortie de promotions. Il n’a pas manqué de rappelé que le gouvernement, dans le domaine de la sécurité, a une feuille de route qui comporte deux points principaux à savoir accroître les ressources humaines et accroître les domaines de compétences et de qualification de ces ressources humaines.

Moussa Diallo

Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 23 juillet 2014 à 04:47, par Le REVELATEUR evelateur En réponse à : Sécurité au Burkina : 1 126 nouvelles compétences au service de la nation

    Ie probleme est que l’insecurite du burkina reside dans l’insecurite des forces de securite.En effet ces forces sont molns et mal equipees que le delinquant et elles font souvent recours aux barbeles pour leur propre securite.Ainsi, a partir d’une certaine heure, le commissariat ou la brigade de gendarmerie ferme entierement ses portes, les murs etant bien sur barbeles et parfois meme electrifie.TAMPIS POUR LE CITOYEN EN DANGER

  • Le 23 juillet 2014 à 05:21, par SOLDIER En réponse à : Sécurité au Burkina : 1 126 nouvelles compétences au service de la nation

    je prie toutes les organisations de défense des droits de homme a venir au secours de cette police qon veut républicaine

  • Le 23 juillet 2014 à 06:48, par YIRMOAGA En réponse à : Sécurité au Burkina : 1 126 nouvelles compétences au service de la nation

    Bonne prestation, bon vent à vous pour une carrière épanouie dans l’espoir d’un Burkina enfin émergent dans une transition future

  • Le 23 juillet 2014 à 08:08, par Assane En réponse à : Sécurité au Burkina : 1 126 nouvelles compétences au service de la nation

    Félicitations à ces forces de l’ordre. Et les VADS, à quand leur sortie ???!!!! Renseignez-moi svp : un volontaire peut-il saisir une moto dont le propriétaire a commis une infraction ? Par exemple le non arrêt au stop ? C’est ce qui se passe à Kongoussi dans le Bam : les volontaires jouent exactement les mêmes rôles que la police, sinon plus ! Tenez, ils vous arrêtent, confisquent votre clé et montent sur votre moto pour aller la déposer au commissariat ? Est-ce que cela est normal ? C’est en vertu de quelle texte réglementaire que ces individu peuvent agir ainsi ? Si cette pratique ne cesse pas immédiatement, nous allons nous faire entendre !

  • Le 23 juillet 2014 à 08:14, par Assane En réponse à : Sécurité au Burkina : 1 126 nouvelles compétences au service de la nation

    Félicitations à ces forces de l’ordre. Et les VADS, à quand leur sortie ???!!!! Renseignez-moi svp : un volontaire peut-il saisir une moto dont le propriétaire a commis une infraction ? Par exemple le non arrêt au stop ? C’est ce qui se passe à Kongoussi dans le Bam : les volontaires jouent exactement les mêmes rôles que la police, sinon plus ! Tenez, ils vous arrêtent, confisquent votre clé et montent sur votre moto pour aller la déposer au commissariat ? Est-ce que cela est normal ? C’est en vertu de quelle texte réglementaire que ces individu peuvent agir ainsi ? Si cette pratique ne cesse pas immédiatement, nous allons nous faire entendre !

    • Le 23 juillet 2014 à 11:02, par woni sarié En réponse à : Sécurité au Burkina : 1 126 nouvelles compétences au service de la nation

      monsieur Assane, tout citoyen digne de ce nom doit respecter les prescriptions édictées par la société à travers les règlements et les lois. Donc le stop est prévu par les textes règlementaires et tout usager doit le respecter en marquant un arret. c’est à cause des actes d’incivisme que le gouvernement s’est vu obliger de créer le corps des ,VADS pour suppléer l’effectif des services de sécurité.N’oublie pas qu’en cas de flagrance, toute personne est habilitée à appréhender l’auteur et le conduire au service de sécurité le plus proche. voir l’article 71 du code de procédure pénale.

  • Le 23 juillet 2014 à 11:19 En réponse à : Sécurité au Burkina : 1 126 nouvelles compétences au service de la nation

    Hummm au moins ça occupera certains ministres payés (à ne rien faire)soit disant à faire des réformes et qui en lieu et place se tournent les pouces ainsi va la vie dans la ripoux -blique des copains coquins

  • Le 23 juillet 2014 à 12:56, par Assane En réponse à : Sécurité au Burkina : 1 126 nouvelles compétences au service de la nation

    Dan yumb saw koob ! Vous n’avez pas répondu à mes questions : Pourquoi peuvent-ils arrêter ? En vertu de quelle texte ? Pourquoi récupèrent-ils les clefs des motos d’honnêtes citoyens en "infractions" (je dit bien infraction entre guillemet) pour les rouler jusqu’au commissariat ?....Mon cher ami, ce son des voyous comme vous pouvez le constater et nous allons nous faire entendre !

    • Le 23 juillet 2014 à 16:33, par Touba En réponse à : Sécurité au Burkina : 1 126 nouvelles compétences au service de la nation

      Assane, nous allons tous nous faire entendre. Il est hors de question qu’un citoyen ne respecte pas les règles de la circulation et mette en danger nos vies. Les citoyens lamda que nous sommes vont aider les VADS a envoyer les motos aux commissariat. Nul ne peut se prémunir de sa faute pour faire valoir son droit. En attendant les textes que vous réclamez, la conscience collective accepte qu’ils conduisent votre moto au commissariat pour que vous subissez la force de la loi.
      Sans rancune.

  • Le 23 juillet 2014 à 16:34 En réponse à : Sécurité au Burkina : 1 126 nouvelles compétences au service de la nation

    Regardez du coté des frontières pour comprendre la corruption au sein de la police. Il y a quelque chose à faire à ce niveau. Cette corruption est, je dis bien, organisée au vu et au su de tous. Si la hiérarchie n’est pas informée, c’est qu’elle ne fait pas son travail.

  • Le 23 juillet 2014 à 20:55, par ange En réponse à : Sécurité au Burkina : 1 126 nouvelles compétences au service de la nation

    bon vent a ces vaillant policiers