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Armée et Politique étrangère du Burkina : L’analyse de A. N. Williams Combary

mercredi 23 juillet 2014.

 

Les étudiants de la promotion 2012-2014 de l’Institut des Hautes Etudes Internationales (INHEI) procèdent à la soutenance de leur mémoire. Ce mardi, Williams Combary a défendu le résultat de la recherche qu’il a menée sur « La contribution de l’armée à la politique étrangère des Etats : le cas du Burkina Faso ». Le jury était composé du Professeur Moussa Batenga, Président, de Issa Cissé, Maître de Conférence au département Histoire et Archéologie à l’Université de Ouagadougou, rapporteur et directeur de mémoire, et du Colonel Honoré L. Nombré, codirecteur.

Original et audacieux sont les termes utilisés par les membres du jury pour qualifier le thème traité par Williams Combary. Une thématique osée, vue la fonction de base du candidat, Capitaine et Directeur de la police judiciaire à l’état-major de la gendarmerie nationale, mais qui néanmoins sied, à en croire M. Cissé : « c’est un thème original traité par quelqu’un qui a le profil pour l’aborder ».

L’objet de ce thème

Le Capitaine Combary espère, par ce sujet, participer à « éclairer un tant soit peu sur la contribution de l’armée à la politique extérieure ». La recherche a consisté à démontrer à travers une analyse conséquente comment les différents présidents militaires, a commencé par Lamizana jusqu’au Président Compaoré, ont essayé de façonner cette politique étrangère du Burkina, explique le directeur de mémoire. Pour ce faire, il a d’abord étudié la variable militaire dans la politique étrangère du Burkina. Une étude qui l’a amené à parcourir l’histoire de la politique étrangère de ce pays en mettant l’accent sur les régimes qui ont été présidés par des militaires. Il s’est ensuite attardé sur les actions de l’armée dans la mise en œuvre de la politique étrangère.

La contribution de l’armée

De grands axes à travers lesquels il est par exemple ressorti que l’armée est au service de la politique étrangère et de la diplomatie. Elle est également actrice des opérations de maintien de la paix et de la coopération militaire. Une participation dont les enjeux s’appréhendent à différents niveaux. D’abord sur le plan stratégique, l’action de l’armée peut contribuer au rayonnement diplomatique ou au leadership régional du pays. Au niveau militaire, tout en rappelant les zones dans lesquelles l’armée burkinabè intervient dans le cadre d’opération de maintien de la paix, le candidat avance que ces interventions participent au renforcement des capacités opérationnelles des militaires. Un autre aspect des enjeux est le domaine socioéconomique pour lequel les compensations pourraient constituer une source de revenu pour l’Etat.

Travail bien conçu, bien mené, bien structuré et cohérent, tels sont entre autres les qualificatifs que les jurés ont employé pour définir, dans l’ensemble, le résultat de la recherche qui leur a été présenté. Cette appréciation a été ponctuée par l’octroi d’une note de 17/20. Williams Combary salue l’aboutissement d’un travail après deux ans d’études à l’INHEI et exprime sa joie « d’avoir été jugé digne du Diplôme d’Etudes Supérieures » en Diplomatie et Relations Internationales. Les autres soutenances du jour ont porté sur : « les organisations de la société civile dans le processus d’intégration régionale de la CEDEAO » et « place et impact des nouveaux ensembles dans le jeu international contemporain : cas des BRICS » (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Les soutenances se poursuivent jusqu’au 28 juillet à l’ENAM.

Martiale ZONGO

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