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Bobo : La commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères sensibilise

jeudi 17 juillet 2014.

 

Sur financement du gouvernement japonais et avec l’appui technique du programme des Nations unies pour le développement (PNUD), la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères (CNLPAL) a entrepris des ateliers de sensibilisation au Burkina. Du 17 au 18 juillet 2014, ce sont les membres des bureaux des armes des communes de la région des Hauts-Bassins qui en bénéficient à Bobo-Dioulasso.

De plus en plus présentes en Afrique de l’ouest et par ricochet au Burkina, les armes légères sont à l’origine de plusieurs drames. Des guerres civiles aux braquages opérés par de bandits de grands chemins en passant par des règlements de comptes individuels, ces armes alimentent les conflits. Dans le monde, les statistiques font état d’un mort par minute suite à l’usage des armes légères et de petit calibre.

Conscient de cet état de fait et sur financement du gouvernement japonais, la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères (CNLPAL) a entrepris des ateliers de sensibilisation. Après des villes comme Ouagadougou et Gaoua, cette commission présidée par le Colonel Christophe Raoul Tapsoba est à Bobo-Dioulasso. Pendant 48 heures, le Colonel et son staff échangeront avec les membres des bureaux des armes des communes de la région des Hauts-Bassins.

Pour le colonel Tapsoba, il était temps d’échanger avec les élus locaux pour les situer sur leur responsabilité dans l’usage des armes légères « avec la communalisation intégrale de nos régions, il était nécessaire de voir comment se passe la gestion des armes aux niveaux des bureaux des communes. Aujourd’hui, les maires sont les premiers responsables de l’attribution des autorisations de port d’arme. Il était donc nécessaire que nous travaillons ensemble pour leur porter l’information pour qu’ils sachent la conduite à tenir face à des demandes de port d’arme… »

Président de la cérémonie de lancement de cet atelier, le gouverneur Joseph Nébilma Bakouan a apprécié la tenue de l’atelier dans sa région : « Nous sommes dans une période de pré-campagne. Les derniers cas que nous avons est que des gens se menacent avec des armes de petits calibres. Il va falloir que les uns et les autres sachent que le port des armes requiert certaines conditions. Pour avoir une arme il y a des règles. Pour l’utiliser il y a aussi des règles. C’est une formation pertinente de mon point de vue »

Le contrôle des armes peut rapporter aux communes

Grâce à des exposés en plénière ; des présentations ; des projections de films et des questions réponses, la CNPLAL escompte situer les maires et leurs collaborateurs sur leurs droits et devoirs dans le processus d’attribution des armes légères. Déjà, il est bon de savoir que les communes peuvent se faire de l’argent grâce à la bonne règlementation de ce secteur. Car, sur le plan fiscal, la possession d’arme à feu impose à son propriétaire ou détenteur une taxe annuelle au profit de sa localité administrative.

Ousséni BANCE

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