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Stratégie d’intervention du PNUD dans le Sahel : « Une raison d’espérer »

mercredi 2 juillet 2014.

 

En vue d’appuyer les activités des projets régionaux portant sur « la consolidation de la paix dans le Sahel » et le « renforcement de la sécurité humaine et de la résilience communautaire » qu’il a mis en place dans le cadre de la stratégie intégrée des Nations Unies pour le sahel, le PNUD organise, depuis ce mardi 1er juillet 2014 à Ouagadougou, un atelier de formulation d’une stratégie régionale de communication et de gestion de connaissances.

La stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel a été adoptée en juin 2013. Elle concerne cinq pays africains que sont le Burkina Faso, le Mali, le Sénégal, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. Elle nourrit comme ambition de faire face aux défis de développement et d’écarter les menaces que la situation au Sahel fait peser sur la situation régionale en particulier et celle mondiale en général.

La stratégie d’intervention du PNUD dans le Sahel

Le principal objectif de l’intervention du PNUD (Programme des Nations-Unies pour le Développement) dans ce contexte est « de définir un ensemble d’axes communs à l’ensemble du système et de proposer une cohérence régionale d’engagements pour le Sahel, en favorisant la mise en œuvre d’une approche multisectorielle dans la région ». Pour ce faire, les aspects principaux sur lesquels le PNUD compte baser son action sont d’une part la promotion d’une gouvernance efficace et inclusive dans la région et celle de la résilience sur le long terme, et d’autre part le développement de mécanismes nationaux et régionaux de sécurité. Ces trois objectifs, qualifiés de « spécifiques », s’intègrent dans la dynamique des deux projets. Ainsi, les défis à relever sont d’ordre sécuritaire et social. Il s’agit particulièrement de parvenir à la stabilité des pays concernés, de renforcer la bonne gouvernance et les capacités de résilience, de prévenir et de bien gérer les effets de changement climatique et de lutter contre la pauvreté. Ces projets sont financés par le Japon à environ 20 millions de dollars. Un financement qui entre aussi dans le cadre du sommet portant sur le développement africain, co-organisé par le Japon, l’ONU, la Banque mondiale, le PNUD, et la Commission de l’Union africaine, dénommé TICAD (Conférence International de Tokyo sur le Développement de l’Afrique). Le présent atelier vient donc en appui à ces projets dans l’optique d’accentuer leur impact et leur durabilité.

Les articulations de l’atelier

Cet atelier régional qui se tient jusqu’au 5 juillet porte sur la formulation d’une stratégie de communication en appui aux projets Sahel. Il a pour objet de « formuler une stratégie de communication en appui aux actions de terrain dans les cinq pays », explique Fabrice Boussalem, coordonnateur de l’atelier. Et parler de stratégie revient à « réfléchir à partir d’une analyse concrète de la situation », affirme Jean-Pierre Ilboudo, formateur. Il sera donc fait une analyse de la situation de la stratégie intégrée des Nations Unies pour le sahel et celle du projet TICAD. Une analyse qui devrait permettre de voir les problèmes de communications qu’il faut régler afin que les projets et les principaux défis à relever puissent bénéficier d’un accompagnement de la communication. Il sera donc mis en place à l’issue de l’atelier une communication sociale à travers les masses médias, une communication institutionnelle pour une meilleure visibilité et une communication éducative par laquelle les différents acteurs seront formés à la mise en œuvre du projet TICAD, explique Monsieur Ilboudo. Par ailleurs, cette stratégie sera adaptée aux couches de populations car elle tiendra compte des âges, du genre et des activités socioéconomiques. Le but étant d’aboutir à une participation active des populations à la réalisation de ces projets. Ainsi, durant ces cinq jours, les participants s’attarderont sur des thématiques telles que la méthodologie d’élaboration d’une stratégie de communication, la communication pour le développement, la gestion et le partage de l’information et des savoirs. Ils procèderont aussi à la rédaction de la stratégie et à la présentation et la validation du premier draft de la stratégie de communication régionale.

Martiale ZONGO (stagiaire)

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